vingt-cinq

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MADRID

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MADRID

OMNISCIENT

27 NOVEMBRE 2014

23h08





Les deux amants venaient de sortir du restaurant et se balader désormais bras dessus bras dessous dans les rues de la capitale. La nuit étant tombée, ils étaient éclairés par de nombreux lampadaires. Ils croisaient de temps à autre quelques personnes, mais il n'y avait pas foule. Elia avait enfilé sa veste en cuir ayant froid puisque la température avait diminué.





Je n'ai pas l'impression d'être à Madrid.

Et pourtant. On est juste à la sortie de la ville.

C'est tellement plus calme et reposant.

Dis la fille qui habite dans un quartier où il n'y a presque pas de bruit.

Je te rappelle que tu habites aussi dans ce même genre de quartier.

Sauf que moi, je ne me plains pas.





Elle n'eut rien à répondre. Ils se baladaient simplement, le silence étant roi. Ce n'était pas un silence gênant, juste un silence où ils profitaient du moment paisible qu'il leur était offert. Nous n'avons pas toujours besoin de parler pour se comprendre.

Ils étaient finalement arrivés devant un cours d'eau entouré de verdures. Ils s'étaient arrêtés et la jeune femme avait tourné la tête vers le châtain. Il avait un petit sourire au visage, ses yeux fixant le ciel rempli de quelques étoiles. Il vous est déjà arrivé de regarder un de vos proches et de vous rendre compte de la place qu'il avait dans votre vie, votre cœur ? Vous le regardez et c'est comme si tout prenait un sens, un vrai sens, que tout s'expliquait.





Pourquoi tu me regardes comme ça ?





Il avait baissé la tête et s'était tourné vers la brunette qui n'avait cessé de le regarder. Leurs yeux s'étaient plongés les uns dans les autres. Elia ne prononça aucun mot. Elle voulait juste savourer ce moment. Elle ouvrit la bouche avant de se rétracter et de la refermer. Le tatoué fronça légèrement les sourcils, se demandant si tout allait bien, ce qu'il se passait. La jeune Delgado ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir.





Je t'aime, Antoine.





Le visage rempli d'incompréhension du footballeur avait tout de suite changé. Un grand sourire avait pris place sur son visage en entendant ces quelques mots. Elia ne lui avait jamais dit « je t'aime. » Ils étaient amoureux et ils le savaient tous les deux, mais jamais, Elia avait osé dire ces trois petits mots. Elle voulait être sûre d'elle, parce que ce n'était pas des mots qu'on balançait comme ça, à la moindre occasion. C'était tellement significatif et important à sesyeux.

SHARE » a.griezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant