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MAISON DELGADO
OMNISCIENT
27 MAI 2014
10h04
Le soleil était levé depuis un moment, tapant sur la capitale espagnole. Elia dormait à poings fermés prenant toute la place dans son lit. Elle avait passé sa jambe par-dessus sa couette et l'un de ses bras tombait dans le vide touchant à moitié le sol. Elias entra dans sa chambre et laissa un rire s'échapper de ses lèvres en la voyant ainsi. Il immortalisa le moment en prenant une photographie avec son portable. «Je pourrais me moquer d'elle comme ça » pensa-t-il. Ils adoraient tous les deux se charrier. Ils étaient comme chat et chien, cherchant toujours la petite bête.
Après avoir obtenu son cliché, il monta sur le lit en prenant soin de ne pas la toucher et commença à sauter sur le matelas. La brunette jura et saisit le cousin à sa droite pour le lancer sur son frère qui l'évita.
— J'te jure, si tu ne descends pas maintenant, tu risques de devenir stérile.
Le rire du jeune Delgago s'était intensifié. Il savait très bien que c'était des paroles en l'air dites sur le coup de l'énervement. Elle ne pouvait pas le blesser, c'était plus fort qu'elle. Elle l'aimait trop pour lui faire du mal.
— Tu as des choses à me raconter alors tu te magnes de te lever.
— Tu me les casses bien profondément.
— Je t'aime aussi, saleté. Il descendit du lit et se dirigea vers la porte. Dans quinze minutes, tu es prête. Ah et n'oublies pas de prendre une douche parce que tu empestes là.
— Connard ! Trop tard, il était déjà parti.
Elle se redressa dans son lit et passa ses mains sur son visage pour ouvrir correctement ses yeux. Elle saisit son portable et regarda l'heure. Un peu plus de dix heures. C'était rare qu'elle dorme aussi longtemps, mais il faut dire que la soirée de la veille s'était un peu rallongée.
Elle quitta son lit et alla prendre sa douche. Une fois lavée, elle jeta un coup d'œil par sa fenêtre pour voir le temps et décida de mettre un jean et un t-shirt avec un petit gilet. Elle réunit ses cheveux en un chignon totalement décoiffé et quitta sa chambre en prenant son portable. Elle descendit les escaliers et retrouva son frère encore et toujours dans le canapé.
— Tu es en retard.
— Il est trente-deux, Elias.
— C'est bien ce que je dis. Tu es en retard de quatre minutes. La brune leva les yeux au ciel avant de s'installer aux côtés de son frère.
