31

602 56 12
                                    

-Ouais c'est ça pars. Quand ton petit ami te rejettera c'est pas chez moi qu'il faudra venir pleurer. Je t'ai prévenu Barbara. Pourquoi si il t'aime tant que ça il tient à te cacher? Demande Pénélope avant lâcher un rire nerveux et de reprendre. Tu es trop naïve, quand tu auras retrouvé la raison tu ne diras pas que je ne t'avais pas prévenu. Bon voyage et adios.

Je ravale ma salive et met fin au message vocale qu'elle venait de m'envoyer. Ça m'avait fait froid dans le dos tellement le ton qu'elle employait était mauvais. Nous avions passé près d'une heure à parler à travers WhatsApp, à régler nos comptes car elle avait appris par maman que j'étais déjà partie avec Aubrey. Ça faisait déjà deux semaines que j'avais quitté le sol canadien et ce n'est que maintenant qu'elle s'en est rendu comptes. Nous étions déjà passé par le Québec et Montréal, nous étions passé aussi par l'Ohio ainsi que le Minnesota et le Wisconsin et là j'ai oublié où on est mais je sais qu'on est aux états-unis. Elle me faisait une crise et plus on parlait plus mes messages devenaient longs jusqu'à ce qu'elle m'envoie cette note vocale qui a officiellement clos notre conversation car elle m'a bloqué juste après.

J'avais mal au cœur et une forte envie de vomir. J'étais heureuse pourtant avant que cette conversation n'aie eu lieu. J'étais assise dans le grand lit dans la chambre d'hôtel de Aubrey et moi. Nous étions arrivés il y a à peine trois heures et lui était déjà parti avec ses gars je ne sais où, il n'a pas voulu me dire. La tête soutenue par mon bras qui lui était appuyé sur la tête du lit ,là où j'étais adossée d'ailleurs, je passe et repasse une main dans mes cheveux en soupire longuement. Elle avait réussi, Pénélope avait réussi à me faire douter pas de Aubrey mais de moi même encore une fois. Est-ce que j'étais réellement prête à partir avec Aubrey? À tout plaquer pour lui? J'inspire profondément et en expirant quelques larmes coulent sur mon visage, je me déteste tellement d'être aussi fragile.

Je retire le plaid avec lequel j'avais couvert mes jambes et je me dirige vers la grande fenêtre en face du lit en laissant mon téléphone. J'avais besoin de me changer les idées et Aubrey n'était même pas là, comment je peux autant m'ennuyer sans lui? Je ne peux même pas sortir car il fait nuit et il y a un garde du corps devant notre suite. En plus j'étais en pyjama. Je déprime alors seule en poussant la grande porte vitrée pour me retrouver sur la terrasse en prenant l'air, là pour l'instant je ne suis pas heureuse. Pénélope avant pourrie mon humeur.

-Bébé? Barbie t'es où?

Je frissonne en sentant l'air frais frapper mes jambes nues ainsi que mes bras. Mon pyjama ne se compose que d'une vieille culotte et un vieux t-shirt Nirvana trois trop grand pour moi. Je me retourne et vois Aubrey arriver vers moi. Il était fatigué ça se voyait, ça fait un moment qu'il ne dort presque pas. Seulement quand on quitte une ville une autre avec le grand bus ou quand on passe d'un état à un autre avec le Jet. Je n'aimais pas le voir comme ça. Il travail trop. Entre les concerts et les meetings, les fêtes auxquelles il devait faire apparition et les dîners où il était invité. Deux semaines, deux semaines seulement mais on a l'impression que ça fait trois moi.

-Hey Babygirl, qu'est-ce qui t'arrive? Il s'approche de moi et me caresse le visage.

Il avait l'air tellement fatigué que je n'avais pas envie de l'ennuyer encore avec mes soucis qui soit dit en passant étaient franchement débile. Si Pénélope avait un problème avec moi ça ne devrait être le souci de Aubrey, c'est à moi et à moi seule de m'occuper de ça...

-Rien... j'ai... juste le mal du pays...

-Aaaah! Il soupire joyeusement en me prenant dans ses bras. Ça m'arrive parfois aussi d'avoir le mal du pays. Il m'avoue avant de me faire pivoter pour que je regarde le ciel étoilé. Mais je me console en me disant que je pars pour revenir.

Nothing Was The Same [Drake]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant