Nothing Was The Same [Drake]

25

J'étais clouée sur place, voir même frigorifiée. Ma bouche était entre-ouverte en attendant l'arrivée d'un son, d'une phrase, mais voilà, j'étais à court d'idée. J'étais prise au dépourvue, que pouvais-je lui dire moi, à Pénélope. Aubrey exerce une légère pression sur ma main puis prend les devants en prenant la parole.

-Bonsoir, je m'appelle Drake et je-

-Je vais chialer je pense. Elle le coupe en laissant apparaître sur son visage une mine triste.

Elle agitait ses mains devant son visage pour éviter de faire couler son mascara ce qui me fit changer mon air surpris à un air saoulé, blasé, il faut toujours qu'elle en fasse trop!

-Je sais qui t'es bordel t'as oublié dans quelle ville on est? Elle lui reproche en reniflant légèrement. Oh mon Dieu il y a Drake dans ton misérable petit salon et tu voulais me le cacher? Elle reprend en me pointant du doigt.

-Amy...

-Amy ou Pénélope? Fit Aubrey légèrement perdu.

-Peu importe c'est toujours moi. Maintenant je veux savoir qu'est-ce que toi, tu fais ici et comment vous vous connaissez.

-Heu c'est ma sexfriend... il répond en balbutiant.

-Ta quoi? Pénélope et moi répétions à l'unisson.

-Arrête, t'es beau mais t'es pas crédible. Ma cousine est beaucoup trop coincée pour ce genre de choses. Je ne suis même pas sûr qu'elle sache comment ça fonctionne.

Tout d'un coup je me sentais perdre peu à peu patience avec elle. Autant elle pouvait être gentille autant elle pouvait redevenir une sale peste et c'est dans ces genre de cas que je la déteste. Elle ne peu pas s'empêcher de faire des remarques péjoratives sur mon mode de vie.

-Allez, dis moi la vérité maintenant. Elle exige en me regardant.

Je ne savais pas trop quoi faire, si je devais mentir ou dire la vérité.

-.... On est-

-Amis. Aubrey complète. Depuis pas très longtemps, ça doit faire quoi? Trois? Quatre mois qu'on se connaît.

-Toi? Elle me pointe du doigt avec un air surpris. Amie avec lui? Drake, Drizzy, Champagne Papi, Papi, le boss, petit miracle de la YMCMB? LOL.

J'étais vexée dans deux sens. Mon copain venait de me présenter comme son amie, avait-il aussi honte de me présenter en tant que sa petite amie comme j'allais le faire avant qu'il ne m'interrompe. D'ailleurs pourquoi il m'avait interrompu ? Et puis il y a Pénélope avec qui je devrais être habituée n'est ce pas? Mais je n'y arrive pas. Chacun de ses commentaires me blessent toujours, aussi petits soient-ils.

-C'est vrai. Confirmais-je en étant sur la défensive. Nous nous sommes rencontrés dedans une boîte de nuit...

-Une boite de nuit ? Tu es une sacrée menteuse ma p'tite. Je ne sais pas ce que lui il fait là mais ni lui ni toi ne va me faire croire que vous entretenez une quelconques relations. Elisabeth je te connais depuis qu'on est gosse, on nous considérait presque comme des jumelles meuf. T'as vue comment tu mènes ta vie? Regarde toi enfin, tu pense que tu peux me faire croire à moi que tu connais ce gars là?

-Hey, ça va elle n'a pas menti d'accord. Me défend Aubrey en venant se placer devant moi.

-C'est pas la peine de la défendre même si elle fait pitié. Je pensais pas que tu pouvais aller jusqu'à t'inventer une vie pour m'impressionner.

-J'ai rien inventé, maintenant sors de chez moi. Je reprend la parole sur ton plein de colère.

Je contourne Aubrey et me mets face à elle le front fermé et les bras croisés.

-Annh en plus, maintenant tu te rebelle?

-Ça suffit Pénélope! J'en ai plus que marre de toi, tu me sors pars les pores j'te jure j'en ai ma claque de toi. Tu me saoule!! Si t'es pas là pour me faire des leçons de morale, c'est pour juger de la façon je mène ma vie. Je veux plus de ça tu-

-Je? T'as pas encore compris en fait. T'es comme un gosse, tu fais tout le temps des bêtises comme faire croire à ta famille que tu connais un rappeur célèbre, il faut bien que quelqu'un te surveille.

-Ne te pense pas supérieur à moi parce que ma mère te favorisait.

-Si justement, c'est la preuve même que je suis plus mûre que toi.

-C'est pour ça que tu va chercher des mecs de gauche à droite?

-C'est pour ça que TU colle les célébrités et fais semblant d'être amie avec elles?

-Bon ça suffit, moi je me casse. C'est un problème entre vous et je ne veux pas être mêlé à ça. Intervient Drake en prenant ses affaires, puis il se dirigea vers la porte.

-Non, attend ne pars pas. Dis-je en courant le rattraper.

-C'est ça, rattrape le. Ça m'étonnerait qu'il reste.

J'ignore sa remarque et atteint Drake alors qu'il était déjà dehors. Un vent glacial se rabat sur les parties nues de mon corps ; mes mains, mon visage et même mes pieds subissent ce changement de température. Je me met à grelotter légèrement en regrettant d'être sortie une deuxième fois sans prendre de précautions.

-Je supporte pas qu'elle te traite comme une sous-merde, c'est quoi cette famille putains.

-C'est ça mon quotidien. Je t'avoue que moi même je n'arrive toujours pas à m'y faire. Avouais-je doucement.

Il souffle et passe ses mains gelées sur son visage, c'était si bizarre de le voir aussi énervé alors que ce n'était même pas lui la victime de toute cette histoire. Je le regardais essayer de reprendre le contrôle sur lui-même tandis que le froid me dévorait toujours en perçant même l'épaisseur de mon pull.

-J'suis désolé. Il s'excuse finalement après quelques secondes. Je repasserais demain avant que je n'aille voir ma mère... J'aurais aimé t'aider à la faire sortir de là mais j'ai peur de paraître impoli. Il se justifie en plaisantant.

Je rigole légèrement avant de sentir mon nez picoté légèrement et à peine un tiers de seconde plus tard j'éternue deux fois de suite en sentant ma tête tournée légèrement.

-Ouh tu as attrapé un rhume toi. Tu devrais rentrer maintenant, regarde comment tu trembles. Il se moque en souriant.

Je lâche un petit rire en réalisant que j'étais vraiment en train de greloter au point où même je claquais des dents.

-D'accord.

-Et ne prend surtout pas mal ce que j'ai fais tout à l'heure. Les informations peuvent aller très vite si elle sait pour toi et moi. Et tu risque de subir gros.

J'hoche la tête, au moins une chose de régler, puis lui fais un signe de la main avant de rentrer, retrouver la chaleur et le bien être de mon lit. Je ne voulais plus parler à Pénélope, un rhume venait de m'attraper et me faisait tourner la tête alors si je me mets à crier sur elle c'est moi qui risque de m'évanouir. Ça a toujours été comme ça entre elle et moi, c'est toujours elle qui a le dernier mot mais pour une fois, je n'avais envie de pleurer, je voulais juste aller dormir.

-Alors, tu l'as supplié de rester amis avec toi?

Je ne bronche pas et reste devant elle en la regardant dans les yeux.

-Comme tu veux Elisabeth, je m'en vais. Mais compte sur moi pour en faire part à ta mère.