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ANAYA






Nous nous sommes croisé, je me souviendra de ce jour. C'était un décembre il me semble, la neige avait recouverte l'entièreté de la ville, un première depuis longtemps. J'avais décidé de refaire ma vie, enfin de continuer ma vie. Je ne ressens plus rien, j'ai plus mal, j'éprouve plus rien. Il est en face de moi, le voit me sauter dessus, mais c'est comme ci je n'étais plus là. Mes bras n'entassent pas son corps comme il avait l'habitude de faire, mes bras se balancent, mon esprit n'est plus là. 
Il me sert pourtant si fort, mais je ne ressens rien, aucun manque, aucune joie, aucune peine. Je suis vide. Je l'entends dire des choses mais je ne les comprends pas, je suis déconnecté de la réalité. 

Il est là, je l'ai pourtant tellement attendu, j'ai tellement attendu son retour, que maintenant cela ne me fait plus rien. Remplacez mon coeur par un nouveau car celui-ci à ete brisé par la vie, par ces gens que je pensais aimé. 

Qu'il disparaisse à jamais ! Aziz, ne revient plus dans ma vie, car j'en ai plus rien à foutre. Ta présence m'importe peu, d'ailleurs qu'on m'enlève la vie. 

 Mon corps et mon esprit ne s'entendent plus. 

- Lui : qu'est ce que t'as? t'es pas heureuse de me voir? 

Je le fixe sans rien répondre. 

- Lui : Anaya? je te parle. 

non plus. 

- Lui : *en me secouant* Anaya putain réponds ! j'ai fais 6heures de route pour te faire la surprise. 

Je respire un bon coup et lui répondit enfin. 

- Moi : J'en ai rien à foutre, tu peux retourné là où tu étais, d'ailleurs t'était pas censé mourir? 

- Lui : t'es qu'une putain d'égoïste, j'ai tué un mec de mes propres mains pour toi et tu oses me dire ça? 

- Moi : Aaaah maintenant c'est moi la méchante dans l'histoire? c'est qui qui est venu déranger l'autre dans sa paix? je dois te rappeler que tu m'a battu pendant 1an, que tu m'a séquestré, que tu m'a violé? que tu m'est laissé plus qu'une fois pour morte? que tu m'es trompé pendant des mois sous mes yeux? t'es qu'une grosse merde. Ok ok, tu as tué un mec et alors? C'est TOI qui a foutu la merde dans ma vie ! Tu peux continuer à tué qui tu veux, ça ne changera rien, je suis détruite, tu m'a détruite. 

Il se calme. 

- Moi : Je suis une coquille morte tu sais? je n'existe plus, mon âme est là mais la présence n'y est plus ! je ne ressens plus rien, plus rien ne m'atteint. Et tout ça c'est à cause de toi, donc le putain d'égoïste c'est bien toi. Maintenant, laisse moi partir. 

Au vu de la dureté de mes mots, il ne me retiens même pas et il a bien raison. Qu'il aille se faire foutre, il m'a détruite. 



- Ma' on peut aller au parc sitoplait? 

- Moi : Bouge Ina, j'ai pas envie. 

Mon coeur est noir, et ma fille en paie les conséquences. Elle souffle et repart à ses occupations. 

Sans vous mentir, la petite n'a rien fait mais je n'arrive plus à rien. Je me force plus à rien, je suis désolé pour elle d'avoir des parent aussi merdique que ça. Ina je prie le bon Dieu pour que tu deviennes une bonne maman. 

Je n'ai plus de nouvelle de Lui, et honnêtement c'est mieux comme ça. 


OMNICIENT. 





Alors qu'Anaya erre sans but, un soir, elle se retrouve par hasard devant un petit parc. Ses yeux se posent sur une balançoire solitaire, se balançant doucement. Elle s'approche timidement, son cœur vide et lourd.

Sans vraiment y penser, elle s'assoit sur la balançoire, se laissant bercer par le mouvement. Un doux souffle de nostalgie l'envahit alors qu'elle se remémore des souvenirs d'enfance, des moments heureux sur une balançoire semblable.

Soudain, dans un coin de son esprit éteint, une image de sa petite fille Ina apparaît. Elle se voit en train de pousser Ina sur une balançoire, les rires de la petite résonnant dans ses oreilles. Un sourire furtif effleure ses lèvres, mais s'évanouit aussitôt.

Le temps passe, et Anaya reste là, se balançant doucement. Dans ce parc silencieux, elle réalise peu à peu à quel point la vie a été dure, mais aussi à quel point elle a été forte pour survivre à toutes les épreuves.

Elle sait qu'elle a traversé des moments sombres, mais il y a encore une petite étincelle en elle, un minuscule espoir qui refuse de s'éteindre complètement. Une part d'elle-même qui souhaite se relever, pour elle, pour Ina.

Dans cette solitude du parc, Anaya réalise que sa fille Ina mérite de grandir auprès d'une mère qui est heureuse, qui a retrouvé le goût de la vie. Alors, pour la première fois depuis longtemps, Anaya ressent une lueur d'espoir.Mais cette lueur d'espoir va t-elle perduré face à ce que la vie lui réserve encore de nouveau? 

Anaya « Plaies & coeur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant