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ANAYA






Le regard vide j'regarde mon plafond comme d'habitude...j'me sens trop mal, j'suis pas bien, j'veux que ça se finisse...
Je craque c'est trop dur pour moi de venir ici et le voir comme ça. J'ai pas envie de lui faire de mal, je l'aime trop pour ça. Son coeur est de la pierre à Irina, elle ramene souvent des mecs qui viennent lui faire des dingueries auquel j'assiste, avec comme bruit de fond les rires d'Irina. 

Je sais pas comment ça va finir mais je veux vite que ça s'arrête. Jusquà je vais devoir vivre dans l'angoisse, la peur? 

Je vais pas rester comme ça, je vais changer les choses. 



•••


Ils sont devant moi, l'un après l'autre, chacun lui infligeant un coup, sous les encouragements d'Irina en arrière-plan. Mon cœur saigne, il gémissant de douleur, c'est insupportable.

Je ressens une haine grandissante, une haine qui se renforce jour après jour. Comment peut-on être aussi dépourvu d'empathie?

Inconnu : «Fais-le souffrir jusqu'à ce qu'il meure, comme il l'a fait avec ma sœur, ce chien.»

Autre inconnu : «Attache-le, tue-le, prends un couteau et mutile-le.»

Toutes ces paroles qui tournent en boucle dans ma tête. C'est tout simplement répugnant.

Quand elle a fini de dire ce qu'elle devait, elle demande aux deux autres de s'en aller et m'ordonne de m'approcher d'elle.

Elle : C'était pas trop difficile ? rire Ne t'inquiète pas, dans quelques jours, tu ne verras plus son visage car il sera mort de douleur, s'il tient jusqu'à là.

Moi : Pas de souci de toute façon, je ne l'apprécie pas ce type-là. Si tu veux, je peux le tuer de mes propres mains, mais tu dois me dire certaines choses d'abord.

Un sourire se dessine sur ses lèvres, devenues violettes probablement à cause de la cigarette.

Elle : Ah ouais? Je savais que tu changerais d'avis... Allez, dis-moi, que veux-tu savoir?

Moi : Pourquoi lui faire ça?

J'ai vu de la haine dans ses yeux, j'ai aussi discerné de la tristesse...

Elle : elle fronce les sourcils  Il y a quelques années, il y a plus de dix ans, ma sœur a été envoyée dans un hôpital parce qu'elle a été victime de viol en réunion. Je ne t'explique pas les détails, mais... elle a enduré plusieurs années de souffrance, chaque soir, subissant des agressions à cause de ces putains d'hommes sans aucune pitié ! Ces salauds ont brisé la seule personne qui comptait pour moi... Je les ai tous tués, mais il en reste un, et c'est lui.

Je n'ai pas parlé, je ne voulais pas qu'elle me tue, car il est évident qu'elle en est capable à ce moment présent.


A N A Y A


C'était bon, j'savais ce que j'devais faire... J'y avais longuement réfléchi, et c'était la seule action que je pouvais entreprendre pour mettre fin à tout ça.

Je n'étais pas sûre du nom de sa sœur, mais il y a plus d'un mois, elle m'avait donné son numéro de téléphone. Ça allait m'être très utile pour le plan que j'avais en tête.

Anaya « Plaies & coeur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant