- Baptiste, c'est la dernière fois que je te le répète : Lève-toi ! crie Caroline, désespérée que son fils ne décolle pas de son lit.
Elle s'étonne que son fils soit si fatigué alors qu'il a eu deux mois de vacances. Baptiste n'écoute que d'une oreille. Ce dernier s'est couché à deux heures du matin, la veille. Autant dire que c'est une très mauvaise idée quand on doit se réveiller cinq heures plus tard.
Louise est responsable de son manque de sommeil. Stressée par la rentrée, Baptiste la vainement rassurer une bonne partie de la nuit. A long terme, Baptiste ne pourra pas tenir si sa sœur compte enchaîner nuits blanches sur nuits blanches. Tentant le tout pour le tout, Caroline ouvre grand la fenêtre de sa chambre et retire d'un coup sa couette.
- Maman ! grogne Baptiste.
- Je te préviens ; si tu ne te lèves pas, je te jette un verre d'eau sur la tête.
Préférant ne pas provoquer sa mère, Baptiste cède et se dirige dans la salle de bain. Rien qu'en voyant la tonne de vêtements et d'accessoires féminins éparpillés sur le sol, Baptiste comprend que ses sœurs sont passées par là. Il ignore le désordre et prend sa douche en vitesse. Puis, il retourne dans sa chambre et choisit une tenue décontractée.
Baptiste a conscience que quoiqu'il porte, il est beau. Sa mère n'avait vraiment pas besoin de s'enflammer : Baptiste est prêt en un rien de temps. Alors, il rejoint sa famille dans le salon. Ici, un petit-déjeuner gargantuesque lui ouvre les bras. Jeanne dévore ses céréales de bon cœur tandis que Louise coupe une banane en tranche avec précaution.
Sa tasse de café à la main, Caroline observe sa fille ainée avec attention. Un sourire apparait sur son visage lorsque Louise commence à avaler chaque tranche sans trop de difficulté.
- J'espère qu'Émilie et Manon ne m'ont pas oubliée, lâche Jeanne, la bouche pleine.
- C'est impossible, tu leur as parlées toute l'année via les réseaux sociaux, réplique Louise.
- Oui c'est vrai, j'suis bête... Je suis trop contente de les retrouver !
Malgré l'évidente mauvaise humeur de Louise, Jeanne ne parvient pas à cacher sa joie. Ses amis et notamment ses deux meilleures amies lui ont tellement manquées.
- Je croise les doigts pour qu'on soit dans la même classe ! ajoute-elle.
- On a compris que tu étais heureuse, mais tu n'es pas obligée de le crier sur tous les toits ! rugit Louise, très injustement.
Jeanne fronce les sourcils, se demandant clairement ce qu'elle a fait de mal. Louise est une boule de stress qui angoisse tout son entourage. Métaphoriquement parlant, on pourrait l'associer à une sangsue qui aspire votre optimisme jour après jour.
Baptiste adresse un regard bienveillant à Jeanne, lui faisant comprendre qu'il ne faut pas en vouloir à leur sœur. Puis, Caroline se racle nerveusement la gorge et explique :
- Je dois me rendre à plusieurs séminaires, en Norvège, en Allemagne et en Belgique. Ça durera deux semaines. Je dois bientôt partir.
- Quand ça ? s'inquiète Louise, en reposant sa fourchette.
- Cet après-midi... et comme votre père ne rentre que dans un mois, j'ai bien peur que vous restiez seuls pendant quinze jours...
Un silence s'installe. Ce n'est pas un problème pour Baptiste. Il sait d'ailleurs que cela ne gêne pas Jeanne. Par contre, c'est une toute autre histoire pour Louise. Elle fusille sa mère du regard.
- Bon ! s'écrie Baptiste. On relâche la tension ! Ne t'inquiète pas maman ; on va se débrouiller.
- Oui, je l'espère. De tout de façon, Vanda passera deux fois par semaine pour le ménage... et s'il y a un problème, vous pouvez la contacter à tout moment. Je dois passer à l'hôpital avant de me rendre à l'aéroport donc je pars maintenant.
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Quand les kilos s'en mêlent...
General FictionQui de Louise et Vanessa est la plus belle ? Serait-ce Louise aussi légère qu'une plume et dont la taille de guêpe est enviée de toute la gent féminine ? Serait-ce Vanessa qui possède des formes voluptueuses et un joli petit minois ? Baptiste un jeu...