Quand les kilos s'en mêlent...

Chapitre 41 : Baptiste

Baptiste s'empresse de ranger ses affaires de sport, dans son sac. Deux mois ont passé et depuis, le jeune homme a repris la boxe, malgré la réticence de son médecin. Cependant, Baptiste ressent une profonde envie de se défouler, dès qu'il en a l'occasion. Certes, la boxe est une discipline brutale et qui ne fait pas de cadeaux. Néanmoins, Baptiste prend toujours ses précautions et porte à une protection à la tête, à chacun de ses entrainements.

Malgré cela, sa mère et Vanessa s'arment toutes les deux contre lui, afin de lui faire cesser son passe-temps favori. Le jeune homme est tout de même parti ce matin, afin d'être le premier à frapper dans le punching ball. Il est samedi et l'heure du déjeuner approche à grand pas. Baptiste sait que Vanessa l'attend déjà chez lui, en la compagnie de sa mère.

Depuis son passage à l'hôpital, Baptiste vit le grand amour avec sa bien aimée. Les deux jeune gens demeurent sur la même longueur d'onde et ne laissent place à aucune tension, dans leur couple. Baptiste notamment a compris que cela n'en valait pas la peine. Tant que l'amour règne entre eux, rien de grave ne peut les toucher. D'autant qu'ils n'ont plus aucunes raisons de se disputer. Les deux personnes qui constituaient les principales sources de leurs querelles ont totalement disparu du paysage.

En effet, Baptiste n'a plus revu Lisa suite à leur conversation houleuse à l'hôpital. Cette dernière avait réagi intelligemment en choisissant de disparaitre du tout au tout. Baptiste prit connaissance par ses parents que Lisa avait été recueilli chez sa tante, en Suisse. Il paraitrait qu'elle reconstruit sa vie en toute tranquillité. Grand bien lui fasse ! Baptiste espère juste qu'elle ne reviendra pas semer la zizanie, dans un futur proche. Le jeune homme s'était lourdement trompé sur sa personne, convaincu que Lisa était quelqu'un de bien et incompris des autres.

 A l'heure actuelle, il réalise qu'il aurait dû écouter Vanessa et se tenir éloigner de cette vipère malveillante. D'autre part, Damien Lange ou plutôt « le braqueur de Deauville » réside désormais dans un lieu qu'il ne connait que trop bien : la prison. Baptiste s'en réjouie et n'en a pas honte ! Le procès de cette vermine est pour la rentrée prochaine et Baptiste espère grandement que sa condamnation sera lourde. Le jeune homme reconnait tout de même que Damien avait fait preuve d'honnêteté, en décidant de se livrer à la justice. Seulement, cela n'enlève en rien le mal qu'il a engendré.

A cause de lui, Baptiste a frôlé la mort et entretient avec Louise une relation très distante. Certes, Baptiste est le seul à alimenter cette discorde qu'il ne souhaite absolument pas rompre. Louise a été très explicite : Baptiste ne représente rien à ses yeux. Le jeune homme a donc pris note de sa remarque et se comporte envers elle comme un vulgaire étranger pourrait le faire. En réalité, Baptiste reste meurtri par les paroles de sa sœur qui résonnent encore dans sa tête. De nombreuses fois, le jeune homme s'est sacrifié pour le bien-être de Louise mais aujourd'hui, elle témoigne d'une ingratitude inouïe.

La pilule passe très mal et Baptiste est loin de vouloir mettre de l'eau dans son vin. Il faudra du temps avant que les choses se rétablissent avec sa sœur. Content de retrouver Vanessa, Baptiste regagne ses pénates en vitesse. Une odeur alléchante de viandes fumées atteint ses narines. Le jeune homme salive à l'idée de dévorer un bon steak à la chair tendre. Baptiste avoue qu'il existe bien des privilèges lorsque l'un de vos parents choisit de rester à la maison. Depuis que Caroline joue les mères au foyer, Baptiste a l'impression de vivre le quotidien d'un adolescent lambda. Il ne s'occupe de rien, si ce n'est de lui et de Vanessa.

Caroline a pris Louise sous son aile et épargne désormais son fils de tenir le rôle du protecteur de la famille. La mère de Baptiste dresse la table, dans la salle à manger en fredonnant une chanson de Jean-Jacques Goldman. Baptiste la surprend en posant un baiser sur sa joue. Caroline pousse un cri aigu, avant de donner une tape sur l'épaule de son fils.