This Night -EliaXKen

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Ken

*BIP BIP BIP*

Je regrette déjà d'avoir mis ce foutu réveil pour huit heure. Je me lève, me douche et sors de chez moi d'un pas rapide, écouteurs dans les oreilles en direction de l'hôpital. Dans quoi est-ce que je me suis encore embarqué bordel? Je n'ai jamais vu cette fille et pourtant j'ai l'impression d'avoir l'obligation de garder un œil sur elle. Je ne connais même pas son nom et je me sens totalement con. Plus j'avance et plus l'idée de retourner retrouver mon lit chaud me donne envie. C'est seulement une fois que j'arrive devant les portes automatiques de l'enceinte de bâtiment que je me décide finalement à entrer.

-Bonjour. J'aimerai voir la jeune fille arrivée hier à cause d'une noyade s'il vous plait. Elle me dévisage de manière aguicheuse et ça a juste le don de me dégoûter mais je passe outre son comportement et attend sa réponse sans lui cacher mon agacement.

-Laquelle? Je commence à perdre patience.

-Elle est jeune, brune et... J'en sais rien, y'en a pas dix mille comme elle qui ont failli crever hier soir putain! Elle me lance un regard froid et me répond sèchement 

-Chambre 407.

Je m'en vais sans la remercier et arrive enfin devant la chambre. Après un moment d'hésitation je me décide enfin à entrer. Elle dort toujours. Je marche sur la pointe des pied afin de ne pas la réveiller et m'assieds. Le temps passe et je commence sérieusement à m'ennuyer. Les médecins font sans cesse des allers-retours et m'assurent qu'elle est bel et bien sortie du coma et qu'en se moment, elle se repose. Je commence à crever la dalle et il est 14:00 alors je sors et pars en direction d'une épicerie. Je prend des chips, des bonbons et deux-trois conneries. Je me dirige vers l'épicier et lui demande un paquet de clopes, il me regarde de manière suspicieuse quelque seconde et fini quand même par me tendre un paquet. Je suis agacé et paye en soufflant.

Journée de merde, il fait froid, il fait moche, il neige et je me fait clairement chier. Je retourne en traînant des pieds dans ce bâtiment qui pue la vie, la mort, le sang, les médicaments et le propre.

Une fois dans la chambre j'aperçois deux yeux bruns qui me fixent incrédules et je me trouve totalement ridicule. Son regard change et là, ce que je vois c'est de la colère.

-C'est toi, l'idiot qui m'a "Sauvée"? demande-elle sans se gêner de mimer les guillemets. 

Ah bah c'est pas très cool tout ça. Déjà que je passe une mauvaise journée fallait aussi qu'elle en rajoute?

-Ouais c'est moi. Je repasserai demain. La politesse d'ici là sera peut-être réapparue dans ta tête. L'eau glacée doit pas trop aider niveau cerveau. T'es quand même vachement conne.

Et c'est sur ces mots que je quitte l'hôpital pour rentrer, cylindre poison en bouche.