Chapitre XXXII

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Léréna

Elle marchait rapidement dans les couloirs, qui devenaient de plus en plus sombre au fur et à mesure qu'elle avançait. Elle était accompagnée de Hanz, Einold et deux gardes.

Cela faisait une semaine que la réception avait eu lieu et une semaine que l'espion avait été attrapé. Mais personne n'avait réussi à lui soutirer la moindre information, il résistait. Agacée et impatiente d'en finir, elle se dirigeait vers la pièce où l'homme était torturé, bien décidée à le faire parler.

Les hommes qui se chargeaient de lui avait essayé bon nombre de moyens de torture, allant même jusqu'à appeler des Morgoths, mais rien n'y faisait. Il préférait souffrir que d'avouer.

La colère se lisait sur le visage de Léréna et voulait en finir avec lui le plus tôt possible. Elle marchait si vite que les quatres hommes qui l'accompagnaient avaient parfois du mal à la suivre.

Ils arrivèrent dans un coin des plus sombres du château et on entendait de plus en plus les cris d'agonie du détenu. Arrivée devant la porte en bois, elle l'ouvrit en coup de vent et celle-ci claqua si violemment sur le mur qu'elle faillit se briser. Elle regarda en suite les personnes présentes dans la pièce. Deux hommes, qui étaient devant un petite table en bois où étaient posés diverses instruments de torture, se prosternèrent quand ils virent la reine. Le détenu, lui, était attaché sur une autre table en bois, plus grande, qui se situait au milieu de la pièce. Il ne portait qu'un pantalon et son corps était couvert de bleus, de coupures profondes pour certaines, et de sang.

Les gardes qui l'avaient accompagné restèrent dehors et Einold ferma la porte quand il entra. Léréna s'approcha du prisonnier et le regarda avec une profonde haine.

-A-t-il dit quelque chose ? Demanda-t-elle aux deux hommes sans quitter du regard l'espion.

Celui-ci la regardait lui aussi avec haine et respirait fort.

-Non, votre Altesse, répondit l'un.

-Et bien je vais le faire parler moi même, cracha-t-elle.

Elle passa son ongle sur la joue du prisonnier en faisant exprès de passer sur ses blessures encore fraîches. Puis, le détenu voulu lui cracher dessus mais il manqua sa cible et le cracha atterrit au sol. Hanz le regarda avec dégout.

Puis Léréna enleva son doigt et leva légèrement la main puis sera le poing avant de faire le tour de la table pour se mettre à la droite de l'espion.

-Vois-tu, commença-t-elle. Moi j'ai d'autres manières de torturer et qui, par dessus le marché, fonctionnent parfaitement.

Elle plaça son poing en face de son visage puis l'ouvrit. Soudain, une fumée noire apparu dans sa main et elle l'a dit circuler entre ses doigts. Le prisonnier écarquilla les yeux et son torse se soulevait de plus en plus vite. La peur se lisait sur son visage.

-Voyons voir avec ça, fit-elle.

Elle se pencha vers lui et, avec sa main où sortait la fumée, elle prit son visage. La substance foncée circula sur le visage de l'homme, entra dans ses narines, ses oreilles et sa bouche. Cela se voyait à son visage qu'il souffrait mais il ne voulait pas lui donner la satisfaction de crier. Néanmoins, il émit quelques gémissement et bougeait dans tous les sens, essayant de se détacher.

Jugeant que cela ne suffisait pas, Léréna resserra sa main et enfonça ses ongles dans la peau de l'espion. Une fumée encore plus épaisse se matérialisa et fit la même chose que la précédente. Mais celle-ci entra en plus dans ses yeux. L'homme les ferma mais c'était pire. Il se mit à hurler puis à cracher du sang. La reine s'écarta pour éviter le liquide rouge mais sa robe fut vite tachée. Hanz et Einold semblaient à la fois impressionnés et horrifiés par ce qu'il venait de se passer.

La Reine Noire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant