La Reine Noire - Tome 2

Chapitre XXXXVII

Ulrick

Assit sur le dos de son dragon qu'il avait enfin réussit à dompter, il survolait son armée en route pour le champ de bataille. Il portait une imposante armure, avec sur son torse, une tête de lion gravée dans l'acier. Sur sa tête trônait fièrement sa couronne comme pour annoncer à tout le monde qui il était. Il était déterminer à gagner cette guerre et à de nouveau faire manger la poussière à Léréna.

Il ne pouvait plus attendre de la voir par terre, le suppliant, son sang se déversant sur l'herbe lui donnant une couleur pourpre. Il regarderait la vie la quitter et rejoindre son Dieu adoré. Et il prendrait son sang et se l'étalerait sur le corps, riant de sa victoire, avant d'accrocher la tête de cette reine déchue au dessus de son trône. Alors chaque jour il regarderai ce visage blême sans corps se décomposer petit à petit, les larves se nourrisant de la chair pourrie, jusqu'à ne devenir qu'un crâne.

Cette pensée lui donna encore plus de confiance qu'il n'en avait déjà et un immense sourire se dessina sur son visage. Il allait gagner et il le devait rien que pour voir tout ceci se réaliser.

Plus bas, ses hommes chantaient une chanson pour se donner du courage pour la bataille qui arrivait. Leghar, quand à lui, se contentait de pousser quelques cris stridents de temps en temps. Ulrick lui avait fait forger une armure semblable à la sienne pour le rendre encore plus invulnérable. Il avait toutes les cartes en mains et comptait bien les jouer.

Ils arrivèrent dans cette immense clairière entourée par la forêt, la même sur laquelle s'était déroulée leur dernière bataille seize ans auparavant. Il revoyait tout dans les moindres details, les épées qui s'entrechoquent, la chute de Calleb, le dragon brûlant tout sur son passage, son.épée transperçant le cœur de Léréna. Tout ceci lui semblait si proche mais était pourtant si loin.

Il se posa devant ses hommes à l'arrêt, rapidement rejoint par ses géneraux sur leur monture. Tout était si calme, trop calme. Aucun oiseau ne chantait, rien ne bougeait dans la forêt comme si les animaux sauvages savaient qu'il allait se passer quelque chose. Ils passèrent de longues minutes à attendre dans le silence. L'angoisse de ses hommes se ressentait un peu plus à chaque minute.

Soudain, le bruit d'un cor retenti au loin, il arrivaient. Il ressera ses brideset les enroula un.peu plus autour de ses mains. Les chevaux étaient agité et henissaient à cause de l'anxiété. Puis il vit une silhouette se dresser sur la coline. C'était elle, il le savait. Il fut étonné de la voir sur un cheval et non sur un dragon. Mais il se dit rapidement que cela lui donnait un avantage et en était plutôt ravi.

Elle arborait elle aussi sa tenue de guerre, bien différente de la précédente. Ses cheveux de jais étaient coiffés de dizaines de tresses, surplombés d'une couronne en argent ayant la forme d'un dragon, la tête descendant sur son front. Elle portait un haut en cuir noir remontant jusqu'à son cou, ayant une épaulette d'un côté et une large bande de tissu rouge de l'autre et qui arborait l'avant et le dos. Le tout était cintré à la taille par une ceinture.

Elle fut ensuite rejointe par un Morgoth, celui qu'il reconnut être Galador. Il montait une de leur étrange créature qui leur servait de monture, un mélange entre un loup géant et la tête des Morgoths. Voir ces monstres le répugnait tout autant. Petit à petit, les Soldats Noirs arrivèrent, dépassant le nombre de ses hommes. Mais il ne s'inquiétait pas il lui suffisait de tous les brûler, ils ne seraient bientôt plus un problème.

Il entendit Léréna crier à ses hommes des paroles dans une langue étrangère, ceux-ci lui répondaient avec des cris de guerre qui donna des frissons à tous ses hommes. Il se dit alors qu'il fallait qu'il en fasse autant, pour remotiver ses troupes qui n'étaient plus qu'à deux doigts de partir en courant.