Révélations fantastiques T2

Chapitre 19

Point de vue : Inconnu

J'ouvre les yeux, toujours cette obscurité et cette douleur à mes poignets.

Attaché, dans une cage tel un monstre, les chaînes me rendent prisonnier de cet endroit.

J'entends des pas, toujours les mêmes, je ne compte plus les jours ni les mois depuis que je suis enfermé, la porte en métal s'ouvre en grinçant.

-Bonjour mon vieux.

Je ne répond pas.

-Toujours muet ?

Il rit sadiquement et me donne une assiette, un bout de viande froid et un verre d'eau, voilà mon régime depuis ma capturation, il me regarde en souriant sadiquement et il tire légèrement sur ma barbe.

-Faudra raser ca un jour, ça devient une vraie forêt amazonienne.

Il rigole, je le regarde avec toute la haine que j'ai en moi, il lâche ma barbe et se redresse.

-Tu nous serras utile un jour, Mylène dit qu'il faut te tuer mais elle ne voit pas aussi grand que moi.

Finalement je parle, de ma voix faible et presque inaudible.

-Va te faire foutre Alex.

Il sourit.

-Enfin une parole, mange avant que les rats ne le fassent avant toi.

Il sort en fermant la porte à clef, je mange sans vraiment d'envie, je fais tout pour survivre, mais pourquoi ?
À quoi je leur servirait ? Je ne suis plus rien.

Ma mémoire devient de plus en plus trouble au fil du temps, je deviens presque fou, à parler avec les araignées, les rats, et même parfois des amis imaginaires que je m'invente.

Je suis peut être fou c'est vrai, mais qui ne le deviendrait pas ?

Ils m'ont soigné, ils font tout pour me garder en vie avec le minimum possible, ils me torturent l'esprit.

Je vois au loin un bout brillant, une vis qui a dû se défaire de la porte, peut être que si je mets fin à ma vie je ne souffrirait plus.

Je tend le bras mais la chaîne m'empêche de l'atteindre, encore une torture de plus, je pourrais enfoncer cette vis dans mes veines et laisser le sang couler pour ne plus souffrir, ne plus vivre et enfin retrouver mes proches.

Ils sont morts, Alex les a tués, tous, il me l'a dit.
Peut être qu'il m'a menti, mais je ne peux plus croire en l'espoir.

Alors je prie, chaque nuit, pour mourir dans mon sommeil.