La Couronne En Détresse, Tome 1 : Sous L'Emprise Du Prince

Chap.8 La paire de ciseaux

  PVD: Le prince Édouard

  Qu'est-ce-que j'ai fait ce week-end ? Dites-le moi ! J'ai complètement déconné. Je n'aurai jamais du boire, je leur ai fait croire des choses qu'il ne faut pas, des faux espoirs. Je les évite, je le perçois dans leur regard, dans leur comportement qu'ils sont déçus. Déçus par moi, je ne sais faire que ça ! William sait des choses mais n'approuve pas ma manière d'agir; mais Emmanuel et Charlotte sont tellement fragiles et petits, je ne peux que m'éloigner d'eux. S'ils savaient tout, ils me prendraient pour la vraie personne que je suis: un monstre. Je ne pourrai pas le supporter, je préfère les décevoir sans arrêt et me taire. Je m'en veux, je m'en veux énormément !

  On me secoue l'épaule, je lève la tête, James me regarde, mon frère est inquiet.

_Le professeur est là, Votre Altesse.

  Je regarde derrière lui. Effectivement, il vient d'entrer. James se tourne sur sa chaise. Le professeur dépose son sac par terre et claque des mains pour être sûr d'avoir l'attention de tout le monde.

_Hallo, ik stel me voor. Ik ben Bart Van Den Kerkhove, uw leraar nederlands een co-titularis. Sta op, ik zal een nieuwe plaats geven.

  (Bonjour, je me présente. Je suis Bart Van Den Kerkhove, je suis votre professeur de néerlandais et co-titulaire. Levez-vous, je vais vous donner une nouvelle place.)

  Tout le monde se lève en silence et va à l'avant de la classe, je suis le mouvement. Je m'approche du professeur. Bart Van Den Kerkhove doit faire dans les un mettre quatre-vingt, ses cheveux sont courts, de couleur poivre et sel. Il a des yeux bruns cerclés de lunettes noires et une barbe de trois jours. Il a des petites oreilles mais son nez est large. En me voyant, son visage devient froid. Je lui tends la main. Au lieu de la serrer -comme une personne civilisée- il la regarde comme s'il allait cracher dessus. J'essuie ma main sur mon pantalon et la mets le long de mon corps.

_Goeden dag, meneer. Mijn bodyguards en ik, moeten de strategische plaatsen nemen, voor de veiligheid te verzekeren.

  (Bonjour, monsieur. Mes gardes du corps et moi devons prendre des places stratégiques pour assurer ma sécurité.)

  Il me jauge avec haine.

_Vous venez d'arriver à l'école et vous faîtes déjà la star ! Dès qu'on annonce votre venue, on nous envoie en formation pour accueillir son Altesse, lâche-t-il sèchement.

  Je comprends mieux quand on m'avait dit que c'était un antiroyaliste, le comble pour cet établissement construit par un roi.

_Monsieur, entendez bien que c'est pour ma sécurité.

_Si votre vie est tant en danger, vous auriez dû y réfléchir et rester chez vous, l'école est déjà assez sécurisée comme ça. Je suis votre professeur et vous, mes élèves. Donc vous vous mettrez là où je vous le dirai, rétorque-t-il.

  S'il croit qu'il va m'avoir comme ça, j'ai été éduqué pour diriger ! Tout les élèves nous écoutent.

_Comme vous venez de le dire, je ne suis qu'un élève, même chose pour les trois hommes qui m'entourent. Mais ce sont aussi mes gardes du corps qui sont en liaison avec la police ! Et je pense bien, dîtes moi si je me trompe, qu'elle est au dessus de vous.

  Il s'avance furieux, par reflex, James et Julien se placent un peu devant moi, Steven lui est derrière, il tient mon avant-bras ainsi que celui de mademoiselle Bazangeon, prêt à nous faire évacuer.

_Vous êtes en cours pas...

  Je lui coupe l'Herbe sous le pied.

_Écoutez, monsieur ! Ma vie est constamment en danger, qu'on soit dans une école remplie d'agents ou pas. À l'instant où je vous parle, quelqu'un pourrait se préparer à me sauter dessus avec une paire de ciseaux. Donc si vous avez un problème à ce que mes gardes du corps, qui sont en service fassent leur boulot, je vous demanderai de bien vouloir me suivre.