Croyez-vous au hasard ? au prince charmant ? C'était loin d'être mon cas. Pourtant quand un prince chevauchant une monture à la robe blanche immaculée, vint me sauver d'une bande de malfrats, j'y ai songé. L'épée au poing, il a... Bon, d'accord. Il...
Les trois types nous rejoignent sans Satan et ses acolytes. Celui que j'appelle Moustique me lance un regard dragueur. On y lit dans ses yeux une lueur de victoire. Il a l'air de dire ''Regarde-moi, ma belle. Je viens de les mettre KO.'' Quelque chose attire mon attention, à sa ceinture : un flingue. Oh, mon dieu ! Ils ont un flingue ! Est-ce qu'ils ont liquidé Paul, Donovan et Sofiane ? Est-ce pour cela que l'un des types a dit qu'ils allaient se faire tuer ? Qu'est-ce qu'ils vont faire de moi ? Et mince ! J'en sais beaucoup trop, je vais y passer. Help me, j'ai demandé à Dieu de m'aider, pas de me donner à des mafieux qui risquent de me liquider ou de me violer ou je ne sais quoi... Ce ne sont peut-être pas les sauveurs que je m'imaginais. Je dois regarder trop intensément son arme car il me lance regard ironiquement.
_Monsieur, nous nous en sommes occupés. Ils viennent les chercher, dit le gars le renard.
Ils ont dû tuer les garçons, je suis la prochaine sur la liste. À l'aide, maman ! Si l'histoire de mon frère ne s'était pas sue, que Grégoire n'était pas un enfoiré et que je ne me serais pas fait avoir, je n'aurais jamais été dans une telle situation ! Monsieur pull rose me tient toujours serré contre lui. J'ai l'impression d'être passée dans les bras de tout le monde aujourd'hui. Est-ce qu'ils me prennent pour une petite poupée qui n'a pas son mot à dire ?
_Bien, je veux cette jeune fille dans la voiture avec moi. Nous rentrons, déclare monsieur-le-bourge-aux-lunettes-de-soleil-et-pull-rose.
_Vous... vous allez me tu... tuer ? Demandé-je inquiète, à la limite de la panique.
Ils se mettent tous à rire sauf moi, comme toujours. Je sens les larmes affluer à la pointe de mes cils. Je voudrais être dans les bras de mon frère et non de ces... ces... Je ne sais même pas qu'ils sont !
_Rentrez dans la voiture, m'ordonne le lion.
Je ne veux pas rentrer dans cette voiture, moi ! Ma maman m'a bien éduquée, elle m'a toujours dit de ne jamais rentrer dans la voiture d'un inconnu. Même s'il m'a sauvée, il est tout de même dans la case inconnue surtout s'il a une arme...
_Non, dis-je d'une petite voix tremblante.
_Ce n'est pas une proposition mais un ordre, petite biesse ! me dit-il mi-narquois mi-irrité.
(NDA: "Biesse" est du Wallon, le Wallon est un dialecte belge qui se parle dans toute la Région Wallonne, la "Wallonie", le Wallon change en fonction de l'endroit, on ne parle pas tout a fait le même Wallon à Namur qu'à Liège. Revenons au mot "Biesse", ce mot veut dire "Idiot" "Bête" ce mot est valable pour le sexe masculin comme pour le féminin et ne change pas d'orthographe d'un sexe à l'autre.)
Comment ose-t-il me traiter de petite biesse ? Dernière chance, un petit sprint. Je n'ai parcouru qu'à peine dix mètres que le rouquin m'attrape par la taille.
_Porte la jusqu'à la voiture, ordonne-t-il.
En deux secondes, je me retrouve sur l'épaule du grand roux, la tête en bas en train de lui taper le dos en criant "Lâche-moi, sale brute !". Il me porte en riant et finit par ouvrir la portière de la voiture et me mettre gentiment dedans. Si, me projeter dans la voiture signifie gentiment. J'utiliserais plutôt le mot balancer sans se soucier en aucun cas, de comment j'atterris !
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
