La Couronne En Détresse, Tome 1 : Sous L'Emprise Du Prince

Chap.20 Homme de Cro-Magnon VS Homo Erectus

  PVD: Lisa

  Je me réveille, un poids lourd écrasant mon ventre. Je soulève péniblement la tête. Un long truc -qui pourrait tout à fait être un boa- m'encercle. Ma main fait le tour du serpent jusqu'à arriver à l'extrémité. L'homme des cavernes a sa main posée sur mon ventre. Je la soulève et enlace nos doigts ensemble. Je me pelote un peu plus contre le torse de mon gorille, je me sens en sécurité. Son souffle chaud et régulier chatouille mon cou.

  Il commence un peu à gigoter contre mon dos, il lâche ma main. Je me retourne dans ses bras. Ses yeux sont lourds de sommeil. Je passe ma main sous son t-shirt et fais des petits ronds sur son dos.

_Bonjour, me dit-il la voix enrouée en me touchant la joue.

  Je l'embrasse en guise de salut. Il me sourit et ferme les yeux pour mieux apprécier les caresses. On reste dans cette position pendant un petit moment, le temps qu'il se réveille complètement. Il s'étire en baillant puis me regarde droit dans les yeux. La tendresse que j'y perçois me fait chaud au cœur. Il m'entraîne avec lui quand il roule sur le dos. Je me retrouve assise sur lui à l'embrasser. Il essaie de passer ses mains dans mes cheveux remplis de nœuds.

_Je dois avoir une tête horrible, grimacé-je.

  Il secoue la tête.

_Tu es magnifique, dit-il avant de reprendre possession de ma bouche.

  Ma langue pointe contre ses lèvres. Mon semblable me fait une petite visite guidée de sa grotte buccale. Je le sens effleuré mes fesses, il finit par mettre sa main sur le bas de mon dos. J'ondule sur lui en le bécotant. Un tout autre boa prend du volume entre nos deux corps. Il grogne en collant un peu plus ses hanches contre les miennes. Tout compte fait, ce n'est pas un homme de Cro-Magnon mais bien un authentique Homo Erectus.

  Il retire ses mains de mon corps et détache nos lèvres. Il se dandine sous moi, ce qui ne fait que prononcer le renflement de son jogging.

_Je ne veux pas te... tu sais, te brusquer, dit-il gêné par son érection qui a envie de me faire un petit coucou.

_Je sais, dis-je en déposant mes lèvres sur les siennes.

  C'est à ce moment précis que la porte de la chambre d'Édouard s'ouvre en grand. Je sursaute et me tourne vers cet envahisseur en essayant de me cacher avec la couverture.

_Qu'est-ce que tu fous, on t'a... (Julien se fige en me voyant à califourchon sur Édouard.) Oh... Woah... Ben... euh. Prends ton temps surtout et... woah !

  Julien sort de la pièce sidéré. Je cache mon visage en feu dans le cou d'Édouard. Il m'a vu en train de... et merde ! Qu'est-ce qu'il va penser maintenant ? Je lève la tête pour regarder mon gorille qui sourit comme une banane.

_Arrête de sourire ! râlé-je, incroyablement honteuse.

  Je sens un spasme le secouer de la tête aux pieds. Il rit nerveusement.

_Tu aurais dû voir ta tête. Si on voulait... garder ça secret... c'est mort. Et vu la tête de... coupable que tu as fait... on ne peut même pas démentir. Julien va le dire à tout le monde, pouffe-t-il.

  Comme deux gros débiles, on se met à rire jusqu'à en avoir les larmes aux yeux. Je me relève quand je me rends compte que je suis complètement affalée sur lui.

_Un peu de tenue, jeune fille, me taquine Edoue.

  Je lui tire la langue et sors du lit. Édouard propose que j'ailles prendre ma douche pendant qu'il commande un double déjeuner au lit et qu'il aille me chercher des vêtements de rechange. J'entre dans la salle d'eau sans me casser la figure. Oh, miracle ! Je repense à sa gentillesse qu'il m'a témoigné, hier. Il est tellement... adorable. Je ne me serai jamais cru capable de le dire à qui que ce soit. Même maintenant, après l'avoir dit, je n'en n'ai pas honte. Je me sens bien, mieux. Cessons de penser à ça.