Mi Amore (Illan)

34 3 1
                                    

J'ai mis du temps à rentrer, parce qu'il me fallait trouver le pendentif parfait pour ma petite Jade. Et quoi d'autre qu'une pierre de jade! Je viens de visiter deux joailliers, malheureusement aucuns n'avaient le collier que je veux.
Le troisième sur la liste viens de fermer ses portes. Je joue un peu de mon charme pour convaincre la vendeuse de m'accorder quelques minutes.
En faisant le coup de l'amoureux désespéré, je pense qu'elle a fini par avoir pitié.
La "pitié" j'ai horreur de ce sentiment, mais peu importe si à cet instant je peux obtenir ce dont j'ai besoin.

Elle me sort trois écrins, les pierres sont simplement sublimes. J'ai l'embarras de choix entre la pierre de jade et de crystal.
Je sais que c'est de la pure folie, mais décide tout de même de prendre les deux. Je paie ma facture et offre un pourboire à la vendeuse pour sa gentillesse.

Je suis bien placé pour savoir qu'elle n'aime pas que je fasse des dépenses "inutiles" mais pour moi rien n'est inutile pour faire plaisir à ma reine.

Je garderai le collier en crystal pour un autre événement. Ce soir je lui ferai présent de la pierre de jade.
Avec sa manie de vouloir une raison à tout, j'ignore encore comment justifier mon geste.
Et pourquoi ne pas lui dire tout simplement que c'est au nom de notre amitié. Ça fait cliché, mais je ne trouve rien d'autre.

Un cadeau de fiançailles. Malheureusement, elle n'est pas encore prête pour faire le pas.
Il est vrai que depuis deux mois, je n'ai plus abordé le sujet. J'attends toujours qu'elle se décide.

Je trottine vers l'entrée, pressé de la prendre dans mes bras.
Que fait-elle au bar? Sûrement qu'elle se sent seule. J'ai mis plus de quatre heure et j'en suis navré.
Je l'enlace tendrement et dépose un baiser sur sa joue. Son eau de toilette de vanille titille mon odorat.
Le barman me sert un verre. Le liquide coule dans ma gorge asséché et détend indéniablement mes nerfs.

J'échange quelques mots avec Ishane, et lui propose de monter.
J'ai hâte de me retrouver seul avec elle.
Je monte les marches avec entrain, motivé par l'idée de dévorer ses pulpeuses lèvres dont je ne me lasse de goûter la saveur.

Je pris congé d'elle le temps de me rafraîchir. Franchement j'aurais souhaité qu'on partage la même chambre.

Je la rejoins après mon bain. Le dîner se fait en silence. Elle m'a l'air préoccupé.
La preuve elle se mordille les lèvres.

- Ana! Qu'est-ce qui te tracasse!
Tu vas finir par te blesser là.

- Elle me fait son timide sourire, acquiesce un oui de la tête, et me demande de finir mon plat.

Je ne me fais pas prier.
Après le dîné, nous nous dirigeâmes vers le canapé avec nos verres, et sans plus attendre, je reviens à la charge.

- Alors dis moi tout!

Après un bref instant d'hésitation, elle se décide à ouvrir les lèvres, mais aucun mot n'en sort

- Tu m'inquietes là. Quel est le problème ?

- Ian! Je sais que je suis la première à vouloir d'une relation libre mais...

Là ça devient angoissant. Je pris une gorgé pour humidifier mes lèvres.
Est ce qu'elle regrette ce voyage. C'était trop beau pour durer.

- Dis moi tesoro! Tu veux rentrer?

- Mais non Ian. Je me demandais si tu n'aurais pas envie de donner un nom à tout ça. Enfin! Si tel est toujours ton envie bien-sûr.

Les derniers mots sortent de ses lèvres avec un sourire encore plus timide que d'habitude.

- Je m'approche d'elle et pose ma main sur sa cuisse dénudée, elle la caresse du bout de doigts.

- Bien sûr amore! Tu sais que je n'attends que ça.

Je glisse doucement l'autre main libre derrière son cou, farfouille ses cheveux.
Je continue de caresser du bout de doigts sa cuisse, prolonge mon geste. Nos visages se collent, nos lèvres se caressent, j'embrasse ses lèvres. Je sens son corps frissonner contre moi, elle ouvre ses lèvres et sans hésiter ma langue part à la recherche de la sienne. Un baiser savoureux et passionné m'émoustille.

À bout de souffle, je décolle mes lèvres des siennes, et plonge dans ses prunelles qui me transmettent tout l'amour qu'elles contiennent.
Je sors l'écrin de la poche de mon jogging, l' ouvre et l'enroule à son cou.

Elle posa sa main sur le médaillon, et me regarde avec un sourire plus éclatant.

- Un pendentif ? Ian c'est magnifique. Mais explique moi.

- C'est un cadeau. Il m'a fallu deux heures pour retrouver la pierre parfaite pour tes yeux. C'est au nom de notre amitié.

J'ignorais que tu avais envie d'officialiser notre relation. J'aurais choisi une bague pour l'occasion. Quoiqu'il en soit tu auras une bague parfaite pour nos fiançailles. Je veux qu'elle attire l'attention des impertinents qui te tourneront autour tel des vautours.

Merci Ishane Da-matta! Merci de faire de moi un homme heureux.

- Oh mon ange! C'est plutôt à moi de te dire merci. Tu es sans doute le meilleur.

Oasis D'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant