Ma jalousie

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J'ai comme un nœud à l'estomac depuis le week-end dernier. Un pressentiment, ou juste mon obstination à vouloir tout contrôler. Je sens qu'elle m'échappe, pourtant elle n'a rien fait pour que j'en vienne à avoir peur de la perdre.
C'est une femme honnête, qui n'hésitera pas à m'avouer si elle a rencontré quelqu'un.
Quand elle est sorti le dimanche passé pour rejoindre cette femme dont elle ne cesse de tarir d'éloges toute la semaine, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à tous les scénarios possibles.

Qu'une parfaite inconnue partage le peu de temps qui me revenait m'avait irrité.
C'était puéril je sais mais depuis six mois que j'ai accepté cette promotion, nous ne passons plus assez de temps ensemble. Le week-end passe tellement vite que les lundis j'ai du mal à me rendre au bureau sentant déjà le manque d'elle.
J'aurais pu lui parler sans lui faire une scène quand elle est rentrée avec une demie heure de retard, mais c'était plus fort que moi.

À peine avait-elle mis les pieds dehors que l'appartement m'a semblé trop grand, trop triste. J'essayais difficilement de me concentrer sur le championnat de basket-ball diffusé à la télé, et ne cessais de lorgner ma montre chaque minute.

Chaque jour depuis une semaine, elle n'a cessé de me parler avec enthousiasme d'elle. De leur escapade sur sa moto, du cours d'équité qu'elle lui donne dans le ranch de son père. De leur balade sur le yacht d'un émir. Et je me suis surpris à être jaloux de cette femme qui passe trop de temps avec elle à mon goût. C'est à moi de lui faire découvrir ces choses. C'est à moi que devrait revenir le plaisir de voir ses yeux étinceler de bonheur.

Pousser par la curiosité, je clique sur le logos de DBM, tape Joyce Duran. Une photo s'affiche sur l'écran de mon ordinateur, et je reste sans voix.
En plus de sa beauté époustouflante, son visage me dit quelque chose. Mais elle m'a dit qu'elle est chargée des ressources humaines de l'agence. Pourquoi n'y avais-je pas pensé?
Joyce Duran est la présentatrice d'une émission de divertissement à DBM.
J'ai toujours été hypnotisée par sa beauté. Elle incarne à elle seule, la classe et la grâce. Je comprends qu'elles aient des affinités ces deux.

J'entends des pas pressants approcher du bureau et fermai mon ordinateur, comme un voleur sur le point d'être pris en flagrant délit.

Mon ange tu es là ? Sonia veut te parler.

Ma soeur peut être une vraie peau de colle quand elle s'y met. Pas plus tard qu'hier on a causé.

Après ma conversation avec elle, j'observe ana qui s'est apprêtée pour sortir. Où va t-elle si tôt?

- Tu sors ana?

Elle écarquille les yeux et je me demande ce que ma question a de surprenant.

- Oui Ian. Je t'en ai parlé hier. J'ai promis à Joyce de l'accompagner rendre visite à son père.

C'est presque agaçant, que cette femme s'immisce à ce point dans mon couple, pour l'accaparer. Il va falloir que je la convaincs avec tact de rester avec moi. Un week-end de plus loin d'elle, ne serait-ce pour un court instant me semble impossible.

Je m'assieds sur le canapé tirant ana sur mes cuisses. Je déboutonne son boléro, ma main glisse sous sa robe.
Mes doigts dessinent de petits arabesques sur son dos.
Elle se lève, se met à califourchon sur moi, et colle son front au mien.

Je me dis qu'il est temps de reprendre notre conversation. Tout en couvrant son visage de baisers, je lui demande de rester.

- Reste avec moi ana. Tu passes peu de temps à la maison depuis que tu l'as rencontrée. Est ce que ma présence t'étouffe? Tes câlins..., tes taquineries..., ton odeur... Tout de toi me manque tesoro. Je ne me souviens plus de quand on a...

Elle me regarde avec son sourire moqueur, mordille ses lèvres.

- Quand on a...??

J'effleure ses joues, pris son visage entre mes mains. Ses lèvres mi-ouvertes autorisent ma langue qui farfouille sa bouche. Je l'embrasse comme un assoiffé.
Mon baiser se fait plus vigoureux, plus exigeant. Essoufflée, elle décolle légèrement ses lèvres,répond entre deux baiser que je me fais du mauvais sang.
Mordille la lobe de mes oreilles. Son souffle écrase mes oreilles. De doucereux mots murmurer à mon oreille, redresse ma verge qui peine à respirer.
Avec dextérité, je la déshabille, nos bustes se frôlent sensuellement.

- Aime moi Ian, convainc moi de rester.

Ces mots qu'elle me murmure à l'oreille, le souffle haletant mettent mes sens en alerte. Je n'attendais pas mieux.

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