Sebastian est un vampire sanguinaire et sans âme.
Son seul but ?
Tuer un maximum d'innocents en les vidant de leur sang. Il a fait taire ses émotions et n'a plus aucune humanité depuis bien longtemps. Mais tout change alors qu'il s'attaque à une no...
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Je me retourne et remarque qu'il s'agit de la jeune humaine que j'ai remarqué plusieurs minutes auparavant. Elle semble essoufflée. Aurait t-elle couru ? Quelle importance ! L'odeur de son sang qui coule rapidement dans ses veines me redonne l'appétit, et c'est la seule chose qui compte.
-Qu'est-ce que vous me voulez, misérable ?, demandai-je, d'un ton sec et cassant. -Calmez-vous, je vous ai juste vu déambuler seul, et saigner. Je voulais vous venir en aide... J'ai fait du secourisme l'an dernier ! Je connais les premiers soins à réaliser ! -Je n'ai pas besoin de l'aide d'une humaine. -Mais nous sommes tous humains !, argumente t-elle, surprise.
Je m'avance vers elle, tel un prédateur. Elle recule peu à peu, mais un arbre lui barre la route.
-Pas moi. Je suis un vampire.
Elle se paralyse. Je sens son cœur battre à tout rompre. À quoi pense-t-elle ?
-Je ne vous crois pas. Les vampires, ça n'existe que dans les contes !
Je lui souris, et me déplace alors rapidement à sa gauche, ce qui lui provoque un sursaut.
-Ne me tuez pas ! -Chht... N'ai pas peur... Si tu te détends, tu ne sentiras absolument rien !
Elle pleure à chaudes larmes. Ses cris plaintifs m'agacent et je m'empresse de dégager son cou pour y planter mes longues canines. Sa peau est si douce, je la caresse du bout des doigts avant de l'embrasser. Elle continue de pleurer, doucement. Je lèche la peau de son coup et sors mes canines.
Mais avant de la mordre, je sens une pointe dans mon estomac. C'est si douloureux. Elle se dégage de moi rapidement, et court. Je la rattrape alors, me positionnant devant elle, et l'hypnose.
-Non... Pitié... Je... -Regarde-moi.
Elle m'observe intensément. À ma merci, je lui dicte ce que son cerveau devra éliminer comme souvenir.
-Tu vas oublier notre entrevue. Tu ne te rappelleras de rien. Tu penseras juste t'être endormie dans la forêt. Tu vas maintenant t'endormir.
Ses pupilles s'agrandissent. Elle avale mes paroles. Elle cligne des yeux et, tout doucement, s'endort. Je la porte dans mes bras et cherche un lieu dans la forêt, en sécurité. Je la dépose dans une clairière, à même le sol. Je reste quelques longues minutes à la contempler. La lune éclaire son visage. Ses traits sont fins, la nuit ressort la peau blanche de l'humaine. Ses cheveux sont emmêlés. Je joue avec eux. Je remarque qu'elle porte un déguisement de sorcière, et cela me fait doucement rire.
Je lui caresse sa joue, douce comme du coton. Puis je me relève, et l'abandonne lorsque j'entends des voix. Je rentre à mon logement, à l'abri des regards.
*
Je pousse les grandes portes du château, et j'ai la bonne (ou mauvaise) surprise de croiser Laura.
-Qu'est-ce que tu fais chez moi ?, demandais-je, tout en enlevant ma cape.
Elle regarde dans mes tiroirs, et contemple les tableaux sur les murs.
-Joséphine de Milford, Washington, dix-huitième siècle, m'annonce t-elle, en se tournant vers moi. -Tu te rappelles d'elle, n'est-ce pas ? -C'est ma mère, bien sûr que je me rappelle d'elle ! -C'était aussi ta première victime, Sebastian. -Va t-en, ordonnai-je, en serrant les poings. -Non, je n'ai pas fini. -Et qu'est-ce que tu n'as pas fini ?, hurlai-je.
Elle se tourne vers un autre tableau, ignorant ma question. Elle pointe alors son index sur le nouveau portrait.
-Alfred de Milford, le mari de Joséphine. -Et mon père, je suppose ? Tu semble très perspicace !
Elle me lance un regard noir, avant de se tourner vers un dernier tableau.
-Et enfin, Kim de Montréal, fille unique du Comte de Montréal.
