Disparaître

Chapitre 2

Après quelques temps, j'arrive chez la première personne dont je dois faire le ménage. Je tape le code et entre dans le bâtiment. Je monte à son étage et sonne. Comme à mon habitude je respire un bon coup. Et c'est partie.

- Bonjour Héléna, comment vas-tu ? Me demande-t-elle.

- Bien et vous ?

- Très bien ! Mais où ai-je la tête, entre ! Tu veux quelque chose à boire ?

- Non merci ça ira. Je vais me mettre au travail. Je lui réponds.

- Toujours aussi studieuse !

Je me mets au travail car sinon elle ne va pas me lâcher et j'ai pas mal de boulot. Ce n'est pas pour autant qu'elle me laisse tranquille. Elle me raconte ses histoires pendant que je travaille.

Ça ne me dérange pas plus que cela car j'aime bien les entendre tant qu'elle me laisse faire mon travail et que je n'ai pas à répondre.

Après prêt de deux heures, je finis enfin de nettoyer son appartement. Et je me mets vite en route avant qu'elle me retienne et que je finisse en retard chez la prochaine personne. Parce qu'une fois qu'elle vous tient, elle ne vous lâche plus.

Heureusement que les personnes chez qui je vais ne sont pas trop loin les une des autres. Je fais que trois personnes par jour mais c'est fatigant. D'autant plus que lorsque je rentre je dois encore faire mes devoirs et regarder mes cours. Et bien évidement m'occuper d'Enzo.

Quinze heure est enfin arrivé et je rentre chez moi. Lors du trajet, je mets mes écouteurs et écoute ma musique le temps que je rentre. Je suis à une demi-heure à pied, mais je décide de passer par la forêt.

J'adore passer par la forêt cela me détend et je peux rester un temps infini dedans. Je me sens libre. J'aimerai beaucoup me mettre sous ma forme lupine mais depuis l'événement je n'ai jamais osé la reprendre. Sachant que je suis sans doute recherchée. Cela serait trop risquer.

Cela fait maintenant trois ans que j'ai du partir. Ma meute s'est faite attaquée et décimée. J'ai réussi à m'enfuir et prendre en même temps Enzo qu'ils avaient laisser seul dans un coin.

Je sais que l'on va passer notre vie sur nos gardes car la meute qui nous a attaqué est connu pour violer et tuer tous ses adversaires. Elle ne laisse quiconque en vie et pourchasse ceux qui parviennent à s'enfuir même si cela est rare.

Je me demande encore comment nous sommes encore en vie. Chaque jour j'ai peur qu'ils nous retrouvent et terminent le boulot. S'ils parviennent un jour à me retrouver, même si cela serait difficile pour Enzo, j'espère qu'il ne tueront que moi et ne reconnaîtront pas Enzo. Il était assez petit pour qu'ils l'aient oublié.

C'est pour cela aussi que je passe rarement par la forêt et jamais avec Enzo.
Tout d'un coup, j'ai l'impression d'être observé alors que je sais pertinemment que personne ne passe par ce chemin.

Je regarde aux alentours mais ne vois rien. Sans doute que je me fais des films à cause de mes dernières pensées. J'accélère tout de même le pas.

J'espère au fond de moi que ce n'ai pas ce que je pense et qu'ils sont sur ma piste pour savoir où j'habite. Pour plus de sécurité, même si ça me fait perdre pas mal de temps, je fais un long détour et passe m'arrêter par un café. Je m'assois quelques minutes et regarde par la baie vitré les gens qui passent.

Lorsque je me sens mieux et ne sens plus ce regard sur moi je rentre. Je prends une bonne douche et commence à regarder mes cours. Je ferai les exercices lorsque Enzo dormira.

Je ne vois pas le temps passer et je vais faire attendre Enzo. Je m'habille rapidement et marche à toute allure. J'arrive quelques minutes en retard.

- Ça va mon chéri ? T'as passé une bonne journée ?

- Oui et toi ?

- Oui.

- T'es en retard aujourd'hui !

- Oui, je n'ai pas vu l'heure passée. Mais t'as pas beaucoup attendu. Si ?

- Pas vraiment. Je suis restée avec Jason et après sa mère a attendu avec moi.

- Ah c'est gentil ! Il faut que je la remercie alors.

Je me retourne et la vois. Je lui fait un signe de tête pour la remercier et elle me le rend. Je me mets en route tout en tenant la main d'Enzo. On parle de tout ce qu'il a fait aujourd'hui et je lui donne aussi son goûter. Il s'en met partout.

- Tu manges comme un cochon !

- Mais j'avais faim !

- Oui je sais, mais ce n'est pas une raison. Mais ce n'est pas grave. Bon quand tu rentres tu fais tes devoirs, ensuite tu vas te laver comme ça s'est fait et tu peux aller jouer. Ça marche ? De toute façon tu le sais.

- Oui.

On arrive à la maison et il fait tout ce qu'il a à faire et je l'aide quand il en a besoin. En même temps, je prépare le dîner comme ça je serai débarrassée. Je fais une salade composée avec un peu de purée et des pâtes. Ensuite, je fais une salade de fruits pour dessert.

Je prépare toutes les affaires pour demain et l'heure du repas arrive. On mange tranquillement et puis il part regarder la télé quelques minutes avant d'aller se coucher.

Lorsqu'il est enfin au lit, je reprends mes cours et fais les devoirs. Je suis éreintée lorsque je termine et vois qu'il est déjà minuit.

Je pars me coucher en appréhendant l'arrivée de demain. J'ai du mal à m'endormir car je réfléchis trop. La sensation que j'ai eu dans la forêt me revient en tête et une boule commence à se former dans le bas de mon ventre. La peur commence à m'envahir. Je n'avais pas eu ce sentiment depuis un bon moment et c'est très désagréable.

Je finis quand même par m'endormir la pensée lourde. Je prie de tout mon cœur que rien de grave n'arrive. Même si je ressens un mauvais pressentiment.