Chapitre 31

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Je me réveille et me rends compte que j'ai passé ma nuit à côté de lui. Je souhaitais aller dans ma chambre avant qu'il ne se réveil mais pour une fois je ne me suis pas réveillée de la nuit.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas dormi comme ça. En effet, il fait jour et c'est rare que je ne vois pas le soleil se levé. Avec mes cauchemars qui me hantent chaque nuit je me réveil toujours avant son levé.

Hier soir, en allant me coucher dans mon lit, il m'était impossible de m'endormir. Je ne faisais que de me tourner et me retourner dans tous les sens. Je sentais au fond de moi que je n'étais pas bien. La chambre d'ami ou je dors depuis quelques jours maintenant me paressait tout à coup grande et inconnue. Comme si je n'y avais jamais mis les pieds et que je n'avais rien à y faire.

Je suis donc allée après réflexion, dans la chambre de Walker pour voir comment il allait. Cela faisait pas mal de temps qu'il dormait et toujours aucun signe.

Je me suis assise dans le fauteuil à côté de lui et repensais à tout ce qui c'était passé depuis que je l'ai rencontré. Avant même que mon cerveau se mette à réfléchir, je m'assoupissais et ce, de plus en plus.

Etant donné que ça faisait un bon moment que je n'avais pas ressenti de fatigue et bien dormi, je me suis glissée à ses côtés en me disant que ce ne serait pas long. Juste le temps de me remettre d'aplomb. De plus, je serais très probablement réveillée avant lui.

En pensant à cette histoire d'âme-soeur, et donc de lien entre nous deux, je me suis dis qu'à lui aussi ça ne pourrait pas lui faire de mal. Au contraire, selon les histoires que j'ai entendu dessus, notre lien ne pouvait qu'avancer sa guérison.
Il faut croire que ça a été le cas puisqu'il n'est plus dans son lit.

Une idée me vient à l'esprit, me demandant s'il ne lui est pas arrivé malheur. Puis cette idée noire me passe vite. Je l'aurai ressenti au fond de moi et puis les garçons me l'auraient dis. Et puis on s'en serait aperçu qu'à mon réveil. Il n'aurait pas disparu comme ça.

Enfin bref, après m'être bien réveillée et étirée, je repasse par ma chambre. Je me sens pleine d'énergie. Cela me fait même sourire et pour tout dire je n'ai pas souris depuis très, très longtemps. Je ne me souviens pas de quand date la dernière fois. C'est pour dire que j'ai vraiment bien dormi et que tout va pour le mieux. Enfin, c'est sans compter ces loups qui nous ont attaqué. Ni cette relation dont je ne sais pas où on en est.

Je vais dans la salle de bain pour prendre une bonne douche afin de démarrer cette journée qui je sens va être positive. En sortant, muni d'une serviette autour de moi, je me dirige vers mon dressing. Je le regarde et réfléchis à ce que je vais mettre. Il ne me faut pas plus de temps pour me décider. En effet, je n'ai pas grand chose dans ma garde robe.

Je mets donc un slim noire taille haute avec un débardeur blanc. Comme il ne fait pas très chaud je mets par dessus un sweat noir, pour ne pas changer de mes habitudes. J'attache mes cheveux en une haute queue de cheval et mets mes baskets.

Je pars ensuite en direction de la chambre où dort Enzo. Normalement à cette heure-ci, il est déjà réveillé mais avec tout ce qui se passe, peut être que non.

Je passe ma tête dans l'encadrement de la porte et vois qu'il dort toujours. J'hésite à le réveiller pour qu'il garde un certains rythme, puis me ravise. C'est pas pour une journée que ça va changer quelque chose. Ce n'est pas dans ses habitudes. Il en a donc besoin.
Il faudrait que je lui fasse les cours a domicile puisqu'il n'est plus inscrit a l'école pour le moment. On verra ça plus tard.

Je me dirige vers la cuisine pour prendre un petit déjeuner. Vu l'heure je pourrais même attendre le déjeuner. Des fois, vaut mieux écouter ses envies. Lorsque j'arrive dans la cuisine, j'y vois Walker en train de ranger.

- Bonjour, tu devrais te reposer. Je lui dis doucement. N'était pas très à l'aise.

- Bonjour. Ne t'inquiète pas, je vais beaucoup mieux.

- C'est vrai mais tu n'es pas tout à fait rétabli. Je lui dis en prenant la vaisselle qu'il a dans les mains.

Il se retourne, s'acolle à l'évier tout en s'essuyant les mains.

- Ce n'est pas ça qui me fera du mal.

Un silence assez gênant s'installe. Je ne sais plus quoi dire où faire. D'un côté j'ai envie de partir, mais de l'autre je me sens à ma place.

- Au fait, je voulais te dire merci pour la dernière fois. Je dis tout bas. Comment m'as-tu retrouvé ?

- De rien. A vrai dire, c'était une pure coïncidence. J'avais envie de me promener et tout d'un coup j'ai senti ton odeur. En ce qui concerne cette histoire, qui étaient-ils ? Pourquoi t'attaquer ? Je ne pense pas que tu leur ai fais quoique ce soit.

- Je pense que c'est la meute locale. Sinon je n'en ai aucune idée. Et je ne leur ai absolument rien fait. Peut être simplement parce que j'étais sur leur territoire.

- Je vois. Cette histoire est tout de même bizarre.

- C'est vrai. Alors que va-t-il se passer maintenant ?

- A toi de me le dire. La balle est dans ton camp. On sait tous les deux le lien qui nous unis. On a qu'à y gagner à vivre ensemble mais je n'ai pas envie de te retenir captive. J'en ai assez.

- Je vois. J'avoue que je ne sais pas quoi te dire et que je suis un peu perdue. J'ai toujours dis que je passerai le reste de ma vie seule quoi qu'il arrive.

DisparaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant