PDV de Walker :
Après notre discussion, si je peux dire que s'en étais une, je suis resté planté debout dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Je n'en reviens pas qu'elle se soit emportée comme cela contre moi. Il est vrai que jamais personne n'a osé faire ce genre de chose avec moi à cause de mon statut et surtout vu la meute et l'alpha d'où je viens.
Je remarque que je suis frustré et tendu. Je décide d'aller m'aérer un peu les idées en allant me promener un peu dans la forêt. Bien évidement je ne m'éloigne pas trop au cas où elle tenterait de s'enfuir mais aussi pour rester le plus discret possible. En effet, je suis arrivé il y a peu de temps et je ne dois pas me faire remarquer. Je n'ai pas fait tout ça pour repartir de zéro.
J'essaye de me vider la tête, mais il y a qu'une seule chose et toujours la même qui me reste en tête. Quel est son histoire ? D'un côté je n'ai pas envie de savoir car cela nous rapprocherait et je n'ai vraiment pas envie que ce lien me rende fragile. Mais d'un autre côté cela ne quitte pas mes pensées. Et puis comment ça se gosse n'est pas son fils ?
Pourquoi se trimballer un gosse à son âge et dans de telles conditions alors qu'il pourrait rester avec ses parents. Mais d'un côté, même si je veux garder une certaine distance avec elle, lorsque j'ai entendu que ce n'était pas sa mère, mon coeur était légé tout d'un coup.
Je ferme les yeux et relève la tête vers le ciel. Je respire un grand cou et réouvre mes yeux. Il faut que je me détende. J'ai envie de savoir mais il est clair que je n'aurai pas de réponse, du moins pour ce soir. Et puis, elle me l'a bien fait comprendre.
Je retourne à la maison et monte les escaliers pour rejoindre ma chambre. Je passe devant la chambre d'Eléna. Je remarque qu'elle est entre ouverte et j'y jette un coup d'oeil. Elle dort paisiblement à ce que je vois car je sens que sa respiration est ralentie. Quant à Enzo, il est dans ses bras.
Je poursuis mon chemin jusque ma chambre et vais dans la salle de bain. Je me regarde dans le miroir et vois que je suis plus fatigué que d'habitude mais cela ne se voit pas réellement. Ma carrure qui est assez imposante laisse paraître que je suis assez fort et qu'il ne faut pas me chercher. C'est plutôt bon signe maintenant que je suis un loup solitaire.
Je prends une bonne douche chaude pour détendre mes muscles et puis vais me coucher dans mon lit. Je m'allonge dans ces draps qui sont froids mais qui pourtant me fond du bien. L'atmosphère me paraît pesante, il n'y a aucun bruit malgré le fait que nous sommes en pleins milieu de la forêt. On n'entend même pas le vent ou ne serait-ce que la présence d'un animal.
Je passe un bras derrière ma tête et ferme les yeux. J'aimerai que demain n'arrive jamais et que le temps se fige à cet instant. A ce moment calme et sans soucis. Je n'aurai pas du venir dans cette ville. Je ne l'aurai jamais rencontré et n'aurai pas tous ces problèmes. Déjà que la situation est difficile, j'ai en plus deux personnes à gérer. C'est le comble de mes problèmes. Je parviens à m'endormir après quelques minutes qui m'ont parut de courte duré.
Je me réveille par la chaleur au milieu de mon sommeil. Je jette un coup d'œil par la fenêtre et remarque que nous sommes presque le matin. Le jour ne va pas tarder à montrer le bout de son nez. Il doit être au alentours de six heure.
Je remarque que j'ai super chaud, mais aussi que je ne suis pas très en forme. De plus je sens comme si mon coeur battait vite et que j'avais peur. Mais de quoi aurai-je peur ? Puis, je commence à comprendre. Ce n'est pas mes émotions, ni mes sensations, mais celles d'Eléna.
Je me demande bien pourquoi elle est dans cet état mais décide de rester à ma place. Comme on s'est dit hier, chacun fait sa vie de son côté, je ne vais pas aller m'en mêler. Ce n'est sans doute rien et puis vu comment est sa vie, elle doit pouvoir gérer ça.
Etant donné que le jour va bientôt se lever, je décide de sortir de mon lit. Je vais dans la salle de bain m'habiller et descends pour prendre mon petit déjeuner. Après l'avoir pris, je vois Enzo faire son apparition dans le salon en se frottant les yeux.
- Tu es bien matinale petit. Je lui dis.
- Eléna a fait un cauchemar et ça m'a réveillé. En plus j'ai faim. Me dit-il.
- Je vois et là elle fait quoi ?
- Elle est encore au lit. Elle paraît encore malade. Ce n'est pas dans ses habitudes mais elle m'a dit que ça irait mieux dans pas longtemps.
J'hoche la tête et lui prépare un petit déjeuner. Sans le vouloir je m'inquiète quand même à propos de son état. Je finis quand même par aller la voir. Le fait qu'elle ne se sente pas bien me rend un peu faible. Quel maudit lien. Je rentre dans sa chambre et la voit allonger dans son lit les yeux plissés. Je m'approche d'elle et pose la main sur son front. Elle ne paraît pas avoir de fièvre.
Je décide de là laisser se reposer. Cela m'inquiète. Elle n'est pas bien et fait quelques malaises depuis quelques temps. Je ne comprends pas, car aucun de nous deux n'a accepté le lien donc cela ne devrait pas l'affecter mais aussi le fait que je ne sois pas dans le même état n'est pas normal. Et puis même si on est pas ensemble on vit sous le même toit donc logiquement on est assez proche pour que le lien nous affect le moins possible.
Plus j'y pense et plus je me demande si tout ça n'était pas une erreur. Et si ce n'était pas mon âme-soeur ? C'est vrai que d'après les dires, tous les âmes-soeurs qui seraient dans notre situation seraient au plus mal mais je ne suis pas plus affecté que ça.

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Disparaître
WerewolfElle fuit depuis maintenant trois ans. Seule à dix-huit ans, il est difficile de s'en sortir dans ce monde sachant qu'elle doit s'occuper d'un petit garçon qu'elle a réussit à sauver lorsque toute sa meute s'est faite massacrer. Mais arrêtera-t-elle...