Chapitre 6

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     Mon réveil sonne et je n'ai vraiment pas envie de me lever ce matin. Je ne me sens pas en très grande forme. Je me laisse encore quelques minutes et finis par me lever. La seule chose qui me remonte le moral est que demain c'est vendredi. Donc c'est bientôt le week-end.

Je me prépare comme d'habitude et m'habille tout en noir. De plus, de manière détendue et je suis bien à l'aise. En ce qui concerne mes cheveux, je les brosse rapidement et les attache en un chignon simple et bien serré pour pas qu'il ne bouge pendant mon travail.

Je sors de la salle de bain et me dirige dans la cuisine. Je prépare la table et le petit déjeuner d'Enzo avant d'aller le réveiller. Je lui mets une banane et une pomme sur la table pour qu'il choisisse entre les deux. Ensuite, je prépare son bol avec le lait, je mets un peu de chocolat en poudre et je le chaufferai au moment voulu. Je prépare pas la suite des tartines de beurre et de confiture.

Une fois que tout est prêt il est temps d'aller le réveiller. Je pars en direction de sa chambre et ouvre doucement la porte après avoir eu le réflexe de toquer à la porte. Je m'approche doucement et me mets à son niveau.

- Enzo, c'est l'heure de te lever.

- Hum hum.

Je le laisse émerger pendant que je mets tout ce dont il a besoin dans la salle de bain. Comme je ne me sens pas mieux, je prends un antalgique et je vais m'asseoir.

L'heure de partir approche et nous finissons de nous préparer. Je lui donne son sac, je prends le mien et décide de prendre mon bonnet et mon écharpe alors que ce n'est pas dans mes habitudes d'en mettre. Surtout à cette période de l'année.

Je tombe très difficilement malade, comme la grande majorité des loups mais c'est vrai qu'aujourd'hui j'ai froid. De toute manière je ne peux pas me permettre de tomber malade.

Nous sortons, je ferme la porte, respire un grand coup et partons. Je marche vite et écoute à peine Enzo. Il ne doit s'en doute pas le remarquer tellement il parle. J'en ai presque une migraine. Nous arrivons et je le laisse. Je lui fais un bisou et attend qu'il entre.

Je m'empresse de partir au boulot. Je me dis que plus tôt je commencerai, plutôt je finirai. J'arrive quelques minutes après et je me mets au boulot sans plus tarder. Ce n'est pas très gentil, mais je ne laisse à personne le temps de parler aujourd'hui.

L'heure de ma pause arrive assez vite et je n'ai pas la force de manger. Les deux premières maisons m'ont totalement épuisée je préfère me reposer. Je finis par m'endormir. Heureusement que j'ai mis un petit réveil au cas où.

J'arrive chez la troisième et dernière personne de la journée. C'est un petit appartement assez bien aménagé et jolie. C'est vrai qu'il est mieux que celui que nous avons actuellement même si j'aime celui-ci.

C'est vrai que son appartement n'est pas très grand mais il m'a fallut pas mal de temps pour en venir à bout. Je suis heureuse d'avoir fini. Je vais rentrer et me reposer. Je ferai mes devoirs plus tard. Je me demande même si je ne vais pas demander à la voisine si elle peut aller chercher Enzo.

Mais je me souviens qu'il faut que l'école l'ait vu une fois et que je donne une autorisation. Faut que je pense à le faire au cas où j'en ai besoin une fois.

Je rentre chez moi et comme j'ai une migraine je passe par la forêt pour éviter le bruit du centre ville. Je marche de plus en plus doucement et commence à avoir ma tête qui tourne. Je vois un gros tronc d'arbre pas très loin et je me dis que je vais aller y m'asseoir.

A peine ai-je eu le temps de faire un pas que je me sens tomber.

...

Je sens que je suis allongée sur quelque chose de mou. Je me rappelle ce qui s'est passé et je sais que le sol de la forêt n'est pas aussi confortable. Je me redresse donc d'un bond en me demandant qui m'a amené et surtout où je suis. Car ce n'est pas chez moi.

J'essaye de me lever mais ma tête me tourne tout de suite.

- Tu devrais rester assise. Me dit une voie grave et sévère.

Je me retourne et remarque que c'est l'homme que j'ai suivi la dernière fois. J'arrive à le reconnaître malgré le fait que je vois floue.

- Je suppose que je suis chez vous ?

- C'est exact.

- Pour quelqu'un qui voulait qu'on reste loin l'un de l'autre c'est raté.

- T'aurais voulu que je te laisse dans la forêt ?

- Disons que ça n'aurait rien changé pour moi mais merci quand même. Maintenant faut que j'y aille.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, mais fais ce que tu veux. C'est ta vie. Me dit-il adossé sur la table, les bras et les jambes croisés.

- Ce n'est peut-être pas une bonne idée mais il faut vraiment que j'y aille.

- J'imagine que c'est pour ton gosse. Me dit-il d'un ton froid.

Je ne comprends pas du premier coup et encore moins la tonalité de sa voie mais en même temps depuis le début il n'est pas très chaleureux.

- C'est exactement ça.

Je me lève doucement cette fois-ci et récupère mon écharpe et mon bonnet qui sont posés sur la table basse de son salon. Il me montre où je peux trouver la sortie et m'accompagne. Il a quand même de bonnes manières.

Il m'ouvre la porte et me laisse sortir. Sur le pied de la porte je me retourne pour le remercier une dernière fois. Je vois qu'il me tend la main et je la lui sers donc. Intentionnellement, je relève la tête et croise ses yeux. Le seul mot qui me vienne en tête est « merde ».

DisparaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant