Chapitre 25

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Mon réveil sonne et comme à son habitude je suis déjà exténuée alors que la journée ne fait que commencer. Je me suis réveillée une seule fois dans la nuit encore et toujours pour la même raison, mais cette fois-ci, j'ai pu me rendormir. J'ai pris du temps mais le sommeil a fini par l'emporter. Si cela pouvait être comme ça à chaque fois. Cela m'arrangerait énormément.

Il est cinq heure trente du matin. Je sors de mon lit et vais me préparer. Comme à mon habitude, je réveille Enzo tout en douceur.  Je lui dis qu'il est temps de se réveiller qu'il faut qu'il aille se préparer. Toutes ses affaires sont prêtes dans la salle de bain. Il n'y a plus qu'à.

Enzo s'est très bien intégré à sa nouvelle école et à ses camarades de classe. Cela fait maintenant une bonne semaine que nous sommes ici. Il a déjà réussi à se faire deux-trois amis. Il faut dire que cet enfant est très sociable.

Quant à moi, j'ai fini par trouver un petit job. Ce n'est pas le même que celui d'avant mais il fera l'affaire pour le moment. Temps qu'il paie le loyer, les courses et tout ce qu'il faut pour Enzo cela me va. Moi je n'ai besoin de rien.  Ce travail est vendeuse dans une petite boutique d'objets anciens. Le propriétaire est un monsieur assez âgé qui ne pose pas trop de questions. Tout ce qu'il veut c'est que le boulot soit fait. Il faut dire que la plupart du temps, il n'y a quasiment personne. Ce qui veut dire que je passe le plus clair de mon temps à me trouver une occupation. Soit je range, soit je fais le ménage. En tout cas, les horaires me conviennent parfaitement. Je peux déposer et aller chercher Enzo à l'école. Pas besoin de le laisser au soutien scolaire.

Maintenant que j'ai un boulot et qu'Enzo est à l'école, il ne me reste plus qu'à trouver un petit logement pour nous deux qui ne soit pas trop cher. Il faut dire que je ne suis pas payée des millions. J'ai fais quelques recherches, mais rien ne me convient. Soit c'est trop grand, ou trop cher, ou encore trop en centre ville. Je souhaite rester discrète.

C'est pour cela que j'ai pris ce travail dans cette boutique. Elle est située au fond d'une ruelle. Il n'y a pas grand monde qui vient, à par les habitués. Il faut bien connaître le lieu pour le trouver. Moi même je n'aurai pas trouvé si je n'avais pas eu l'adresse sur mon téléphone avec le GPS. Je l'ai aussi pris car il prenait tout de suite et sans expérience et n'est qu'à quelques minutes de l'hôtel. Il faut donc que mon logement ne soit pas trop de loin du travail mais aussi de l'école. Cette ville est tellement plus grande que cela est compliqué. Pourtant ce n'est pas l'une des plus grande.

Hier, ayant fini un peu plus tôt, je suis allée me promener en ville. J'ai aussi regarder s'il y avait un endroit où je pouvais, s'il le faut me transformer sans soucis. Même si cela fait un moment que ce n'est pas arrivé, il faut que je sache si cela est possible en cas de besoin urgent. En marchant sans regarder, j'ai pu constater que nous n'étions pas si loin d'une forêt.

Cette forêt semble tout à fait paisible. Elle n'est pas épaisse et sombre. Elle n'inspire pas la peur mais plutôt la confiance. Cependant, j'avoue que je me méfie. Comme on le dit si bien il faut se méfier de l'eau qui dort. C'est comme les être humains. Les psychopathes sont les personnes auxquelles on s'y attendait le moins.

Lorsque je suis allée me promener hier, même si la forêt semblait rassurante, il y avait quelque chose qui me gênait. Même si j'aurai pour habitude de me changer en loup, je ne l'aurait pas fait pour cette raison. En effet, je me sentais observé. Comme avant. Pourtant cela ne fait pas longtemps que nous sommes ici. Je suis sortie juste pour travailler. Je ne pense pas qu'on se soit déjà fait remarquer.

Je deviens parano avec tout ça. C'est sans doute les loups de la meute local. J'ai déjà senti leur présence lors de déplacement dans la ville. Mais jusqu'à présent ils ne m'ont pas abordé et ne m'ont pas causé de soucis. Pour une raison que j'ignore je ressent le besoin d'y retourner. Comme je ne travaille pas aujourd'hui et qu'Enzo est à l'école, je vais en profiter pour y retourner. Je vais me promener simplement comme hier et voir si je ressens encore cette présence ou si c'est juste moi qui devient folle.

Lorsque j'approche de l'entrée de la forêt je m'arrête quelques instant pour l'examiner. Il n'y a rien de particulier. C'est tout simplement une forêt. J'hésite pour autant à y pénétrer mais je m'y engage quand même. Malgré cette petite voix qui me dit de fuir a toute vitesse.

Au premier abord, tout est calme et je ne ressent rien. Cependant tout est trop calme. Beaucoup trop calme. Et selon moi, cela est mauvais signe. Après quelques minutes je ressens une présence mais cela est trop tard. Un loup au pelage gris clair saute sur moi en ouvrant grand la gueule et hurlant. Je tombe par terre et me dis que tout est fini. Il est si lourd que je me retrouve dans l'impossibilité de bouger. Je n'arrive même pas à me transformer. Cela fait si longtemps que je n'en ai plus l'habitude. Impossible de me transformer aussi vite et sous cette pression.

Contre toute attente, alors que l'oxygène commence à se faire rare, le loup n'est plus sur moi.  Je relève tant bien que mal la tête pour savoir quelle en est la raison.  C'est à ce moment là que je comprends. Deux loup sont fassent a fassent leurs gueules grandes ouvertes pour montrer leurs dents et prêt a attaquer. L'un d'eux est le loup gris qui m'a sautye dessus. L'autre est un loup que je connais et à qui je ne m'attendais pas. Un seul mot sort de ma bouche.

- Walker ?

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