Disparaître

Chapitre 11

    Moi qui voulait fuir mes problèmes j'en ai d'avantages. Il faillait vraiment que ce soit lui mon âme-soeur et en plus un solitaire. De toute manière, âme-soeur ou non je vivrai seule.

- Cela ne change rien pour moi. On a vécu toute notre vie l'un sans l'autre, je peux très bien continuer comme ça. De toute façon nous sommes des loups solitaires, et de plus je ne veux pas d'un âme-soeur.

- A vrai dire que tu le veuilles ou non, nous sommes liés. Et ne t'inquiète pas, je ne veux pas non plus d'âme-soeur mais si on reste proche on vivra quand même plus longtemps et je n'ai pas tellement envie de mourir dans quelques temps vois-tu.

- Bah vois-tu c'est ma vie et je pars aujourd'hui et ...

Je n'ai pas le temps de continuer que encore une nouvelle fois je sombre.

...

    Je me réveille une seconde fois dans le canapé de Walker. Décidément en ce moment je passe ma vie à tomber dans les vapes.

- Bien dormi ? Au fait, je pense que vous allez rester un peu plus longtemps, vous avez raté votre train.

Rien qu'à l'entendre je souffle. 

- Sans blague. Mais tu sais, on peut toujours reprendre des billets.

Pour seul réponse je n'ai qu'un sourire.

- Où est Enzo ?

- N' t'inquiète pas, il dort. Il faut dire que tu l'as réveillé tôt ce matin.

- Au fait, comment t'as su qu'on était lié et puis même qu'on partait ?

Il ne prend même pas la peine de me répondre et s'en va. Super ! Faut vraiment, mais alors là, vraiment que je parte, je ne pourrai jamais rester avec quelqu'un d'autoritaire et en plus je n'ai pas envie de parler de mon passé et donc il ne comprendrait pas le fait que je déménage souvent. 

De plus, aucun de nous ne veut d'un âme-soeur ça ferait que nous détruire et même si le lien nous ferait changer d'avis, après ce qu'on m'a fait, je ne veux de personne et personne ne voudrait de moi.

Je cherche mes affaires et trouve nos sacs. Je cherche mon portable et mon ordinateur pour reprendre des billets de train mais ne les retrouve pas. Il se fout vraiment de moi ! Il les a prit ! Je vais voir la porte d'entrée et les fenêtres tout est verrouiller ! 

Je sens la colère monter en moi. Ce n'est pas possible pour la seconde fois de ma vie je suis prisonnière. Je commence à les chercher mais ne le trouve nulle part. Tout ce que je fais c'est tourner en rond et m'épuiser à essayer de trouver n'importe quelle issue en vain.

Je me laisser glisser le long d'un mur. J'étends mes jambes et laisse ma tête reposer sur le mur. Mais qu'est-ce que j'ai fais pour mériter cette vie. 

...

     Je suis réveillée par le gargouillement de mon ventre. Après le petit moment de dépit que j'ai eu ce matin, je me suis mise à chercher Enzo. Je l'ai trouvé dans une chambre et d'après l'odeur, je dirai que c'est la chambre du maître des lieux.

En tout cas, il y a du favoritisme. Enzo a eu le droit à un grand lit et quant à moi au canapé. Mais bon. Je suis allée m'installer à ses côtés et avec la nuit blanche que j'ai eu, il ne m'a fallut pas plus de quelques minutes pour sombrer dans les bras de Morphée.

Je décide donc de descendre pour voir ce que je peux trouver pour nous faire à manger. Je fais plus attention aux détails de la petite maison et sa décoration que lorsque je suis arrivée. 

J'avoue qu'il a plutôt bon goût. C'est une petite maisonnette ancienne où il a su mettre une touche de modernité sans trop toucher à son charme originel. Tout ce que j'aime bien je dois l'avouer.

Je parviens à trouver la cuisine après avoir ouverte quelques portes. Cette maison semble petite de l'extérieur mais plus je la découvre et plus je remarque que pas tant que cela finalement.

Il faut dire aussi que plus je m'avançais et plus une bonne odeur me parvenait aux narines. Ceci m'a bien aidé, je le confesse. J'entre et le vois derrière l'ilot central en train de couper des légumes comme un chef.

Je sais que ce n'est pas tous les mecs qui ne savent rien faire puisque nous sommes au vingt et unième siècle tout de même et que je l'ai déjà vu cuisiné, mais je suis tout de même surprise, voir un peu sous le choque. Parce que de ce que je vois et sens, il est très doué en cuisine.

- Tu comptes rester planter comme ça ou tu comptes bouger ? Me demande-t-il.

- A vrai dire ne compte pas sur moi pour la moindre chose. Tu me retiens contre mon gré et en plus tu as pris toutes mes affaires électroniques.

- C'est bien ce que je me disais et tu sais si je fais ceci c'est parce que je ne te fais pas du tout confiance. Tu sais si on met un minimum du notre, je suis sûr que nous pouvons cohabiter ensemble. Tu devrais nous laisser une chance.

- Tu ne me connais même pas et tout ne tourne pas autour de toi tu sais. Il faut vraiment que je parte ! Et ceci n'a rien à voir avec toi. Et si toi tu ne me fais pas confiance, crois moi, moi non plus je ne te fais pas du tout confiance.

- Dans ces cas là, tu pourrais m'expliquer. Me dit-il après un temps de réflexion.

Je le regarde les bras croisés. On se connait depuis même pas une semaine et juste parce que nous sommes âmes-soeur il croit que je vais lui déballer ma vie comme ça. En plus,  je ne sais rien de lui et de ce qui la amené ici. 

D'ailleurs tout à commencer à son arrivée, c'est peut-être lui que je devrais fuir. Il faut que je me méfie de lui. De toute façon ce n'est pas comme si nous étions proche. Sans même répondre à sa remarque, je décide de sortir de la cuisine malgré mon ventre qui crie famine.