Il arrive toujours un moment dans notre vie où cette dernière prend un tournant. Cela peut être délicat et presque imperceptible ou bien cela peut être comparable à un grand virage à 180°. Telle une claque dans la gueule.
Il arrive toujours un moment où notre vie change, comme ça, d'elle-même, sans que l'on ait rien eu à faire, à dire, ou à souhaiter.
C'est comme ça, c'est tout.
Et je crois que ce moment-là, ce moment que nous vivions toi et moi, fait partie de ceux qui changent une vie à jamais.
« - Donc on récapitule : Un truc vieux, un truc bleu et un truc emprunté.
- J'ai le bracelet de ma mère.
- Parfait ! Le truc bleu ?
- Mes sous-vêtements ?
- Ça passe.
- Et le vieux ?
- Elle m'a moi. »
Ma grand-mère, assise dans un fauteuil me regardant me préparer avec l'aide de Mathilde et de ma mère, rigole à haute voix.
« - Mamie...
- Ce n'est pas suffisant c'est ça ?
- Si, si, ça ira très bien
- Ah Marguerite...Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie. »
« Aujourd'hui est le plus beau jour de ta vie Marguerite »
« Aujourd'hui est le jour où tu te maries Marguerite »
« Tu deviens enfin une femme Marguerite »
Combien en ai-je entendu de ces phrases ces derniers temps ? A croire que tout le monde s'est passé le mot.
« - Bon, j'espère que t'as fait pipi quand même avant.
- Non, pourquoi ?
- On peut savoir comment tu vas faire avec une robe pareille ?
- Je me retiendrais ! »
L'espoir fait vivre comme on dit.
« - Tu es prête ? Pas trop anxieuse ?
- Maman...ça va aller. Je le connais ce gaillard. Il ne m'effraie pas. »
Je ne sais pas si l'on peut parler véritablement de « peur » ou « d'anxiété ». Je n'avais pas peur à l'idée d'épouser William. Je n'étais pas anxieuse à l'idée d'épouser l'homme que j'aimais.
Mais j'étais, sans l'ombre d'un doute, excitée à l'idée de passer la bague au doigt de mon voisin d'à côté.
Voilà tout. J'étais excitée.
Cela faisait déjà une semaine que nous nous ne sommes pas vus et pour la première fois où nous serons réunis, il me verra habillée ainsi : En robe de mariée.
J'aurai aimé rire de sa tête, lui balancer une réplique à la sauce « Marguerite », mais la vérité est qu'au fond...J'ai envie de le voir plus que de lui parler. C'est fou non ? Comment peut-on aimer quelqu'un autant ? Comment peut-on être satisfaite et avoir un sourire sur le visage en ne voyant que l'ombre d'une silhouette. D'une personne.
En n'apercevant que le gardien de notre cœur.
Je n'avais pas de père ou de figure paternelle capable de m'accompagner le long de l'allée me menant jusqu'à l'autel, mais fort heureusement pour moi, j'avais d'excellents amis.
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Le voisin de la chambre d'à côté - Tome 2
Roman d'amourVie rythmée selon l'air des années 80', répliques cinglantes lancées au détour d'un couloir et super-héros dans la peau, Marguerite et William en sont à leur deuxième mois de collocation forcée et si tout semblait bien au début, il n'est jamais simp...