Une croyance populaire dit que l'on ne se rend compte de la valeur des choses qu'une fois qu'on les a perdues.
Que c'est vrai !
J'avais cette impression-là.
L'impression d'avoir perdu quelque chose. Quelqu'un. Un petit bout de moi.
Comment peut-on autant s'accrocher, s'ancrer en quelqu'un ? Comment peut-on s'en remettre autant à quelqu'un ? Comme si on lui confiait l'entière valeur de notre vie, comme si, sans cette personne, nous ne sommes plus rien. Rien d'autre qu'une coquille vide.
Je suis arrivée trop tard et cette pensée ne cessera jamais de me hanter. De me poursuivre tel est mon plus grand regret.
Je suis arrivée trop tard.
Trop tard pour le voir.
Trop tard pour lui dire.
« Cause everytime we touch, I get this feeling.
And everytime we kiss I swear I could fly.
Can't you feel my heart beat fast, I want this to last.
Need you by my side.
Cause everytime we touch, I feel this static.
And everytime we kiss, I reach for the sky.
Can't you hear my heart beat so.
I can't let you go.
Want you in my life ♫ »
Un rire nerveux m'échappe quand j'entends les paroles de cette chanson. Je n'avais pas besoin de ça maintenant.
« All I want to do, Is come running home to you, Come running home to you.
And all my life I promise to,
Keep running home to you,
Keep running home,
To you ♫ »
À croire que c'est un thème général ce soir à l'aéroport. Il faut que je sorte d'ici. Il faut que je sorte d'ici avant que mon cœur n'explose.Ne se brise devant ma simple bêtise.
« Oh, won't you stay with me'
Cause you're all I need
This ain't love, it's clear to see
But darling, stay with me ♫ »
C'est une blague ou quoi ?
« So I won't hesitate no more, no more
It cannot wait
I'm sure there's no need to complicate
Our time is short
This is our fate, I'm yours ♫»
Je vais me pendre.
Elle est où la sortie déjà ?
« D'accord, il existait d'autres façons de se quitter
Quelques éclats de verre auraient peut-être pu nous aider
Dans ce silence amer, j'ai décidé de pardonner
Les erreurs qu'on peut faire à trop s'aimer
Je t'aime, je t'aime
Comme un fou comme un soldat
Comme une star de cinéma
Je t'aime, je t'aime
Comme un loup, comme un roi
Comme un homme que je ne suis pas
Tu vois, je t'aime comme ça ♫ »
Et puis, en faisant mon chemin vers les portes gigantesques de l'aéroport, je l'ai trouvé là, tout sourire, les mains dans les poches.
Je l'ai trouvé là, à côté de sa valise. Devant les portes.
Et puis, il y eut cette chanson :
« Is it the look in your eyes,
Or is it this dancing juice?
Who cares baby,I think I wanna marry you.
Well I know this little chapel on the boulevard we can go,
No one will know,
Come on girl.
Who cares if we're trashed got a pocket full of cash we can blow,
Shots of patron,
And it's on girl.
Don't say no, no, no, no-no;
Just say yeah, yeah, yeah, yeah-yeah;
And we'll go, go, go, go-go.
If you're ready, like I'm ready ♫ »
« - On peut savoir où est-ce que tu vas ? »
Oh.
« - Tu...Tu n'es pas parti ?
- Partir ? Sans toi ? Non. J'ai quelque chose à te dire avant, mais ne l'as-tu pas compris en prêtant une oreille attentive à ce qui passait en fond sonore ?
- J'y crois pas...Depuis tout à l'heure....C'est toi ?
- Hmmm. Les hôtesses d'accueil sont sympas. Pas facile d'organiser une telle chose dans un aéroport. »
Je le vois alors mettre un genou à terre, là, devant moi. Devant tout le monde.
Oh mon dieu. OH MON DIEU !
« - Mais qu'est-ce que tu fais ? Relève toi !!
- Tais-toi femme. L'homme parle. Ce fut assez compliqué comme ça et en plus tu m'as fait attendre, alors maintenant, tu ne parleras que pour dire un mot et un seul.
- Arrête ! Tout le monde nous regarde ! William ! Relève-toi.
- Je m'en fou. J'ai un truc à dire, je vais le dire. »
Il fouille dans la poche de sa veste, cherchant une petite boîte bleue, l'ouvrant devant moi.
« - Tu vois Marguerite, j'ai imaginé ce moment tellement de fois dans ma tête, dans mes rêves les plus fous et dans mes désirs les plus tordus. Je me suis imaginé te dire ô combien je t'aime, combien tu comptes à mes yeux, combien tu m'es précieuse. Je me suis imaginé te dire que tu es sans doute la femme ayant le caractère le plus désagréable que je connaisse, mais duquel je suis fou amoureux. Je me suis imaginé te dire que je ne te promets rien, mais que je ferais toujours au mieux. Je me suis imaginé te dire tout un tas de choses, mais je te vois là, devant moi, les yeux embrumés et je me rends compte à quel point tu es belle Marguerite. Je me rends compte qu'il faut être fou pour laisser une fille comme toi. Je me rends compte à quel point je t'aime tout simplement et que je te promets que malgré tous les obstacles qui se mettront sur notre route...Je serais là. Encore et encore et encore. Alors, je vais te poser une seule question Marguerite... »
Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous feriez une fois que vous retrouveriez cette chose si précieuse à vos yeux ? Dans la vie, on a besoin de passion. On a besoin de grandes déclarations. On a besoin de croire aux contes de fées, au prince charmant et à la pantoufle de verre.
Et puis, surtout, on a besoin de croire en l'amour. En sa magie.
On a besoin de croire en l'autre.
« - Marguerite...Me ferrais-tu l'immense honneur de devenir ma femme ?
- Oui ! Oui, oui, oui !! »
J'ai besoin de croire en lui.
En nous.
VOUS LISEZ
Le voisin de la chambre d'à côté - Tome 2
RomanceVie rythmée selon l'air des années 80', répliques cinglantes lancées au détour d'un couloir et super-héros dans la peau, Marguerite et William en sont à leur deuxième mois de collocation forcée et si tout semblait bien au début, il n'est jamais simp...