Le poids de mon passé

Chapitre 35

Pdv de Mag

Cette petite sotte va clairement regretter d'avoir joué à la grande avec moi.

Et malheureusement pour elle, ce dont je suis sûre et certaine, c'est que James est ce que je désire vraiment, et ce que je veux, je l'ai, peu importe de quelle façon j'y arrive.
C'est certainement égoïste de ma part je l'avoue, et tout le monde sait que je suis une personne avare et insensible, mais James est ce qui me comblerait dans tous les sens du terme.
Soyons honnête, il connaît le métier, il sait comment se comporter en soirée, il a de la prestance, du charisme et il est surtout un Dieu du sexe. Il est à la fois beau et brutal, doux et généreux. Je donnerais n'importe quoi pour le retrouver à mes pieds, et ne pas le laisser m'échapper. Et c'est pourquoi je me suis mise en retrait ces dernières semaines, pour élaborer un plan et réfléchir à la meilleure manière de le récupérer.

Je voulais au début, et malgré moi, y aller tranquillement, récupérer James en douceur et en faisant le moins de mal possible autour de nous. Je me disais que si je ne faisais pas ma garce, il penserait que j'avais changé. Même si évidemment, jamais ça n'arrivera car je suis une vipère et que je le resterais jusqu'à la fin. Mais leur relation évolue beaucoup trop vite à mon goût d'où mon retour marquant le soir de nouvel an. J'ai compris qu'elle ne lâcherait pas l'affaire si facilement, je ne peux donc plus jouer à la femme gentille et patiente. Je vais devoir forcer la main à James et envoyer bouler sa copine très, très loin de nous et je pense que je dois agir vite.

Je passe directement au plan B. J'avais garder ce scénario en dernier recours, mais ils ne me laissent pas le choix.

Je vous explique : durant ces dernières semaines, en plus de m'occuper de ce satané divorce, que j'ai gagné soit dit en passant, j'ai un peu mené mon enquête sur Gwen. C'est là que mon « plan de secours » m'est littéralement tombé du ciel.

Bon ok, un peu, le mot est faible, je suis carrément rentré dans la peau de Sherlock Holmes... ou Columbo comme vous voulez.

Déjà, avoir son nom et prénom auprès d'une agence qui avait travaillé avec elle, n'était pas très difficile et j'avais donc questionné mon meilleur ami Google.

J'ai trouvé deux articles à propos d'elle, rien de plus. Les deux parlaient de la même chose et pour tout vous dire, je ne me serais jamais attendue à ça. On l'avait retrouvé un matin, couverte de sang et en mauvais point, après trois jours sans nouvelles. À son retour, elle ne se rappelait de rien selon les policiers, et l'affaire avait été classé sans suite.... Bizarre tout ça. Elle ne se souvient de rien et hop les poursuites sont abandonnées ? Non, il y avait quelque chose qui clochait là dedans. Et je devais découvrir quoi, parce que tout ce que je pouvais apprendre sur elle pourrait me servir.

Je savais dorénavant d'où elle venait, qu'elle vivait au sein d'une belle petite famille, avec ses parents et sa sœur Sophie.

En dessous, plusieurs témoignages, ses parents, sa famille, ses amis. Même les gens du village exprimaient leurs peines et leurs compassions, tout le monde sauf sa sœur. Une autre chose qui me paraissait bizarre. Peut être ne s'entendaient- elles pas ? J'avais un gros doute sur le fait que, même en étant pas vraiment proche de sa soeur, on ne participe pas aux témoignages pour la soutenir dans ce cas quand même extrême. J'ai donc suivi mon instinct et j'ai commencé mes recherches sur cette sœur aînée, Sophie Sollis.

J'ai découvert qu'elle habitait dans le sud de la France, à Marseille. Complètement à l'opposé de Gwen !? Finalement, elles ne s'entendent peut être vraiment pas. Bref, j'ai pris le premier avion pour pouvoir la trouver et voir ce que je pouvais en tirer. J'espèrais de tout coeur qu'elles ne se ressemblent pas, parce que si je devais faire semblant d'être douce et gentille avec Sophie, ça allait être compliqué quand je rêvais de baffer sa soeur et de lui arracher les cheveux.
L'adresse que j'avais réussi à dégoter n'était peut être pas la bonne, je m'étais donc postée de l'autre coté de la rue, dans une voiture de location, et j'attendais sagemment de voir qui en sortait.