Chapitre 24

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FLASHBACK (Dimanche 17 août 2014)

- Y'a quelqu'un ? S'il vous plait détachez-moi!

J'ai tellement mal à la tête que le simple fait de parler m'arrache un gémissement de douleur. Mes poignets me font souffrir, mes chevilles aussi. Et pour cause, je suis attachée sur une chaise, les mains liées dans le dos, et les pieds reliés avec des liens en plastique à chaque pied de la chaise.

J'entends au loin des bruits de pas. Mais bon sang où puis-je bien être ?!

Une porte s'ouvre, quelqu'un allume la lumière et celle-ci m'ébloui, je baisse la tête. Depuis combien de temps suis-je là, attachée dans le noir...Je ne me souviens de rien.

J'aperçois dans mon champ de vision des baskets noirs, un peu usées. A première vue, je dirais que ce sont des chaussures d'hommes, mais je ne suis pas sûre. Je tremble comme une feuille. J'ai peur.

- Tu fais moins la maligne attachée sur une chaise.

C'est donc bien un homme.

- Qui êtes-vous ?

Sa voix me dit vaguement quelque chose mais tout est brouillé dans ma tête. J'attends une réponse, mais rien ne vient. A la place, une violente gifle éclate sur ma joue. Ma tête part sur la gauche. Ça me pique. J'ai la joue en feu et des larmes apparaissent au coin de mes yeux. Une main me relève le menton, et j'aperçois enfin l'homme devant moi. Il est cagoulé, je distingue seulement ses yeux, aussi sombre que la nuit.

- Pourquoi suis-je ici ?

- Ferme la petite conne !

Puis un coup violent s'abat à nouveau sur mon visage, cette fois un coup de poing. Je tombe à la renverse, emportant avec moi, la chaise sur laquelle je suis attachée.

Le mec rigole, puis appelle ses potes.

- Les mecs, venez ! La garce est réveillée.

Quelques secondes plus tard, deux autres mecs, cagoulés eux aussi, arrivent en rigolant. Je suis toujours allongée par terre, et leurs rires repartent de plus belles.

- T'as commencé sans nous Dany ? Demande le plus grand des deux en me fixant.

- Je voulais qu'elle soit bien réveillée, et je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça crétin, ajoute-t-il d'une voix plus basse.

- Arrêtez s'il vous plait. Laissez-moi partir je vous en supplie, je ne dirais rien, je vous le promets.

C'est à ce moment que je m'aperçois qu'ils sont un peu éméchés. Les deux derniers semblent ne pas bien tenir debout. Quant à Dany, apparemment c'est comme ça que s'appelle celui qui a « commencé sans eux », il a l'air un peu moins saoul qu'eux. Ses potes se contentent de rigoler bêtement. Sur le coup je pensais à qui ils pouvaient être, maintenant je me demande surtout ce qu'ils vont me faire. La première confrontation que j'ai eu avec le premier, me laisse de marbre. Il est clair qu'ils ne me veulent pas du bien, ce qui me terrorise c'est qu'ils veulent surtout me faire mal au sens propre du terme. Je deviens folle, je suis morte de trouille. Il va bien y avoir quelqu'un pour me secourir non ? Ou bien je vais peut-être pouvoir m'échapper ? Dans les films ça fonctionne toujours.

Dans un élan d'adrénaline et de rage, j'essaie de me relever. C'est bête car c'est quasiment impossible. Alors je me débats de toutes mes forces en hurlant.

Dany s'approche avec un rire narquois, il a l'air content de ma réaction apparemment.

Il m'attrape par les cheveux et me relève en tirant dessus.

Le poids de mon passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant