Chapitre 28 Il La recherche

42.1K 2.4K 538
                                    

Il déposa un baiser sur mon front ce qui me fit le plus grand bien.

-Si jamais il lui fait du mal, je ne sais pas si je pourrais y survivre tu comprends ? Parce que ça me rongera toute ma vie de n'avoir rien pu faire. Si je ne le retrouve pas, je ne serais plus Adriano Prozzano...

**************

Et voilà. Nous avions retrouvé les murs froids du manoir d'Adriano. Ce dernier ne semblait pas très ravis non plus d'y être après plus de huit mois.

Je le vis fermer un instant les yeux avant de prendre une grande bouffée d'air puis de pénétrer dans le bâtiment. À force de fouillé tous les alentours de la maison de mon frère, la nuit était tombée.

Mon cœur était lourd et il y avait un énorme vide en moi. Après avoir porté mon enfant aussi longtemps, je n'arrivais pas à supporter son absence. J'avais beau mettre mes main sur mon ventre, il n'y était plus.

Nous montâmes tous les deux dans notre chambre. Adriano détacha son gilet pare-balles et retira toutes les armes qu'il portait sur lui. Étant donné qu'il était armé jusqu'aux dents, cela lui prit un certain temps.

Ensuite, il enfila une tenue plus confortable. Toujours sans un regard pour moi, il allait s'en aller.

-Où tu vas? Lui demandai-je.

Il se retourna vers moi.

-Si toi tu peux dormir, moi je ne peux pas. Je vais continuer à chercher Angelo, m'expliqua-t-il froidement.

Il ne m'avait jamais parlé sur un ton aussi glacial. C'était limite s'il ne supportait pas ma présence.

-Tu m'en veux toujours c'est ça ? Devinai-je.

Il prit sa tête dans ses mains.

-Mais enfin Aliyah comprends-moi. J'ai beau tout faire pour ne plus ressentir cette colère envers toi je n'y arrive pas. Je crois bien que je n'y arriverai pas tant que notre fils ne sera pas avec nous. Pas tant que je ne pourrais pas le tenir dans mes bras, m'avoua-t-il.

Ne sachant quoi faire, je baissai les yeux. Il avait tout à fait le droit de m'en vouloir. Moi-même je m'en voulais terriblement.

-Tu ne m'as même pas laissé m'expliquer et tu as même menacé de me retirer mon fils à tout jamais. Si les rôles avaient été inversés, je t'aurais laisser la chance de parler parce que je t'aime et parce que je te fais confiance, me reprocha-t-il.

Il n'y avait pas de réponses à donner à ça parce qu'il avait tout à fait raison. Je lui avais fait beaucoup de mal en ne lui faisant pas confiance. Visiblement, il était la seule personne qui voulait réellement me protéger.

-Adriano je m'en veux terriblement, lui répondis-je.

Il se mit à tourner en rond l'air tourmenté. Il gardait une certaine distance entre nous et ça me faisait mal.

-Je sais mais à quoi ça sert. On le cherche partout mais il y a une chance qu'on ne le retrouve jamais. Tu imagines ? J'aurais un fils quelque part dans ce monde. Je ne ne pourrais jamais savoir à quoi il ressemble, s'il mange correctement à sa faim, s'il ne souffre pas ni même s'il est vivant, s'énerva-t-il.

Cette idée de ne jamais le retrouver me fendit le cœur. Il ne fallait surtout pas que ça arrive car je sentais qu'Adriano ne pourrait pas le supporter. Moi non plus d'ailleurs.

-Ne dis pas ça. On va le retrouver, tentai-je.

Il plongea ses yeux dans les miens et je sentis qu'il était blessé jusqu'au plus profond de lui. Sans doutes devait-il ressentir le même vide que je ressentais moi aussi. Cette frustration d'avoir attendu si longtemps un enfant qui n'était pas avec nous.

LOVE into MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant