Dans l'espoir d'un avenir meilleur, Aliyah a quitté son pays par bateau. Mais une fois arrivée en Italie, elle se rend vite compte que tout cela n'était qu'un piège pour l'attirer là-bas. Des hommes la kidnappent et involontairement, elle se retrouv...
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Voici Carl Mendoza pour celles qui voulaient savoir ;)
PDV Adriano Porzzano
3 mois plus tard.
J'attrapais ma canne pour me lever du canapé. Cela faisait quelques semaines que je pouvais marcher mais seulement à l'aide d'une canne. Ma femme arriva dans sa jolie robe moulante noire. Sa grossesse était à peine visible pour l'instant. Elle me regardait mais ne me souriait pas.
J'étais très inquiet pour Aliyah. Son troisième mois avait été le pire jusqu'à présent. Elle ne dormait plus et ne mangeait presque plus. Ce qu'elle ingurgitait, elle le vomissait. Je lui avais dit de ne pas faire d'effort pendant un moment mais elle ne voulait pas.
Elle continuait à aider ma tante Myrcella dans toutes les tâches. Cette dernière l'adorait d'ailleurs. Ces deux-là étaient inséparables.
Ma femme ne riait plus. Elle était devenu une vrai loque. Elle avait maigrit et avait des énormes cernes sous ses yeux. Tout le monde avait essayé ne serait-ce que de la faire sourire : Gabano mon cousin, Myrcella et même ma grand-mère mais rien n'y faisait. Cette dernière m'avait dit "Avec cette humeur là, c'est à un zombie qu'elle va donner naissance."
Même téléphoner à ses parents pour leur avouer sa grossesse, n'arrivait pas à la faire sourire. Pourtant, ils avaient été ravis. Ils voulaient me rencontrer. Si seulement ils savaient...
Des fois elle se mettait même à pleurer en me criant dessus. À ces moments là, je la prenais dans mes bras et la serrait fort contre moi mais elle ne réagissait plus à aucune de mes étreintes. Comme elle ne dormait presque plus, moi non plus. J'étais sans cesse anxieux. Moi qui ne m'étais jamais préoccupé de personne d'autre que de ma personne et de ma famille, voir la mère de mon enfant dans cette état, me brisait le cœur.
Je ne savais plus quoi faire. Lui faire à manger? Impossible elle vomissait tout. Lui faire l'amour? Elle n'en avait même plus envie. La faire sortir? Elle ne voulait même plus quitter le lit. Appeler sa famille? Lui acheter des cadeaux? Lui dire des mots doux? Rien j'ai tout essayé pour retrouver mon Aliyah.
Celle qui me mettait hors de moi mais qui riait à mes blagues. Celle avec qui je me disputais pour ensuite terminer au lit. Celle dont j'étais tombé amoureux. Celle que j'aimais. Je n'avais pas d'autre choix que de juste la regarder. Sur Internet, ils disaient que c'était normal. Les médecins eux même disaient que c'était normal.
Encore une fois, elle me regardait avec un regard lourd de reproches. Comme d'habitude, je ne savais pas ce que j'avais fait.
-Quoi? Lui demandai-je déjà lassé.
Elle croisa ses bras sur sa poitrine.
-Tu me le demandes sérieusement Adriano? Pourquoi tu me fuis? Pourquoi tu ne veux plus rester avec moi? Tu me rends la vie dure! cria-t-elle.
