20. Just take what you want from me And let me indulge you

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TYLER

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TYLER

Poussant un soupir de soulagement, je descend enfin de l'endroit sur lequel je suis perchée depuis ce qui me semble être des heures, à laisser les couturières prendre mes mesures. Enfilant le peignoir de soie noire qu'on me tend, je me détends un peu. Je ne suis pas très pudique, mais rester en sous-vêtements devant une douzaine de personnes qui scannent mon corps de près ne sera jamais mon grand plaisir.

M'approchant d'une coiffeuse, je regarde mon reflet dans le miroir. Mais mon attention est vite attirée par ce qui se passe à côté de moi. Karl et Olivia sont en train de parler. Celle-ci, dos à lui, lui montre un book, et de ce que j'entends, elle lui explique pourquoi tel ou tel mannequin ne convient pas à son défilé, tandis que le brun l'écoute patiemment, les mains posées sur ses épaules. Je sais que je suis celle qui lui a dit de rester avec elle, mais j'ai toujours un pincement au cœur en les voyant tous les deux, et ce depuis que je suis arrivée sur le lieu du pré-défilé. Il est adorable avec elle, et on sent qu'il y a quelque chose entre eux. C'est bien ce qu'il m'avait dit : entre nous, c'est du sexe. Entre eux, c'est autre chose, et plus je les vois, plus je me persuade qu'il devrait être avec elle. Ce qu'il est, d'ailleurs. Mais depuis New York, bien que j'ai pensé plusieurs fois à annuler notre « pacte », je n'arrive pas à m'y résoudre, et pour cause : quand on trouve quelqu'un capable de nous faire un effet pareil, c'est dur de l'abandonner ; tellement égoïste. Je continue à les fixer du coin de l'œil, tentant de refréner la jalousie qui me prend. Mais une paire de pectoraux parfaitement entretenus apparaît dans mon miroir et attire mon regard : Juan.

- Salut, joli cœur ! s'exclame celui-ci en m'adressant un de ses fabuleux sourires.

- Salut ! Dis-moi, tu ne devrais pas mettre un peignoir, toi aussi ? je lui demande sans me retourner, m'adressant à lui au travers du miroir.

- Oh, ce serait cruel de priver les habilleuses d'une telle vue, tu ne penses pas ? Elles bossent dur, il faut bien les récompenser !

- Je crois que ton petit nom à partir d'aujourd'hui, ça va être Narcisse !

- Si tu as cru que j'aurais la référence, c'est que tu m'accordes toujours plus de culture que je n'en ai réellement !

- Tu passes trop de temps sur ton image, c'est normal que tu n'aies pas le temps pour autre chose...

Il rit. Le son de son rire me fait moi-même sourire, et j'oublie un instant le couple roucoulant à quelques mètres de moi.

- En même temps, tu ne vas pas me dire que ça n'en vaut pas la peine !

- J'avoue que ce serait hypocrite, je réponds, jetant un coup d'œil à son torse parfaitement dessiné. Tu connais peut-être pas grand-chose à la mythologie grecque, mais t'as un corps de Dieu !

Je lis dans son regard le jugement le plus profond qui soit, alors que j'essaie moi-même de ne pas rire à la pire blague que j'ai du sortir cette année.

OUR PHYSICAL FATALITYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant