Karl. Elle ne savait pas qui il était, sinon elle ne se serait jamais permis le moindre sentiment pour lui. Mais Tyler est une imbécile. Une soirée d'Halloween, elle a trop bu, elle tente de sortir, et tout s'enchaîne. Mais maintenant, il est trop t...
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TYLER
Un premier coup, droite. Un second, gauche. Coups de pieds.
- J'espère que t'es consciente que c'est pas comme ça qu'on fait, en boxe ? Me demande une voix, derrière moi.
Me tournant, je souris en voyant Karl, et essuie un peu mon visage trempé de sueur, attrapant une des serviettes de la salle de sport de l'agence New Yorkaise, dont je profite pleinement pour la première fois.
- Et j'espère que t'es conscient que c'est vraiment le pire moment pour venir me voir ? Je réplique, lui offrant un sourire en coin.
Répondant à celui-ci par un sourire moqueur, il hausse les épaules, les mains dans les poches du pantalon de son costume. J'avoue qu'à côté de lui, je ne ressemble pas à grand-chose, après mes trois quarts d'heure de sport, ou peut-être à une sorte étonnante de limace...
- Je venais voir un peu tes progrès ! Et c'est pas fameux...
Ouvrant la bouche, je lui offre un air outragé. Puis, me penchant pour récupérer une paire de gants dans le bac à coté de moi, je les lui lance dessus. Il les rattrape de justesse, et m'adresse un regard interrogatif.
- Pourquoi tu ne me montrerais pas comment faire, puisque tu t'y connais autant ?
- Tu vas regretter ça !
Avec un rire, il enfile les gants et s'approche de moi, apparemment prêt à me donner une leçon.
Faisant mine de me donner un coup, alors que je souris et tente tant bien que mal de garder mon sérieux, il s'interrompt soudain en entendant le bruit d'une porte qui s'ouvre. Trop tard, je ne réagis pas aussi rapidement que lui. Il étouffe une exclamation en sentant le coups que je lui mets dans le ventre, qu'il n'a évidemment pas paré.
- Oh mon dieu, je suis désolée ! Je m'exclame.
Horrifiée, je le regarde s'effondrer par terre. Puis, c'est en le voyant se retourner sur le dos que je comprends : il joue la comédie. Levant une main vers le plafond, il jette un regard agonisant à celui-ci.
- Je m'éteins, je succombe, je trépasse... Mon cœur bat la mesure de ma souffrance ! Débite-t-il, dramatique.
J'éclate de rire, soulagée, et me mets à genoux à côté de lui. Je ne l'ai jamais vu comme ça, c'est une première : il me fait rire ! Je donne une petite tape sur son épaule.
- Allez, relève-toi, tu vas froisser ton costume !
- Je... argh...
Et dans un dernier soupir, il laisse sa tête tomber sur le côté, sa main retombant également. Enthousiaste, j'applaudis, et il ouvre un œil pour me regarder, avec un sourire. Soudain, un raclement de gorge attire mon attention. Je relève les yeux, réalisant que j'ai complètement ignoré la personne qui a poussé la porte plus tôt, et Karl se redresse, s'appuyant sur ses coudes. J'écarquille les yeux en voyant l'homme devant moi, un livreur à moitié caché derrière un immense bouquets de roses. Celles-ci, loin d'être rouges, ont plutôt une couleur crème, rehaussée de touches rosées : elles sont magnifiques.
