Souvenirs perdus et réalités présentes

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"J'écris pour pouvoir lire ce que je ne savais pas que j'allais écrire."
- Claude Roy ___

On dit qu'écrire, c'est se libérer. Cependant, les souvenirs contrastent tellement avec le monde actuel que même évoquer certains moments peut faire mal. Cela devient une nostalgie qui nous envahit et nous blesse. Elle habite nos pensées et nous empêche de mettre nos idées en ordre. Le choc entre rêve et réalité nous paralyse.
Le réveil du matin n'a plus jamais ce goût d'antan. Les journées sont marquées par des pensées floues, atténuées par les diverses nuisances quotidiennes.
Un jour, une dame a dit : "Le matin, quand j'ouvre ma fenêtre, le décor se compose d'immeubles, de papiers et de bouteilles. L'odeur de la pollution brûle mes narines, le bruit des moteurs agresse mes oreilles." Elle refuse d'ouvrir sa fenêtre. Cela en dit long sur la souffrance actuelle.

Que dire de tout ce qui nous entoure ? La vie était si douce que même nos ennuis quotidiens, nos soucis de santé, étaient acceptés sans violence, mais avec lucidité. Entre voisins, l'ouverture du cœur était si sincère ! La cordialité était spontanée. Certains ont vécu ces années de bonheur !

Puis vinrent les guerres... Certains les ont vécues en étant enfants, mais d'autres les ont affrontées plus mûrs, mais encore comme des enfants, incapables de parler, de commenter, ou de se renseigner par crainte. Ils assistaient, comme des enfants, sans rien comprendre, à une différence près : la conscience était là, donc la souffrance plus grande. Ceux-là se permettaient de rêver, de fabuler sur la vie qu'ils allaient offrir à leurs enfants futurs, une fois la guerre passée.

Tout cela est révolu; nous cherchons à retrouver l'insouciance d'autrefois. Actuellement, l'insouciance nous échappe constamment. Elle nous fait défaut et nous glisse inexorablement entre les doigts quand nous essayons de la saisir. Le stress conduit les adultes à priver les plus jeunes de leur droit à vivre pleinement. C'est un fléau grave.

Parfois, nous parvenons à échapper à ces pensées oppressantes, mais cela ne dure jamais longtemps. Seuls ceux qui n'ont pas peur du choc entre le rêve et la réalité peuvent y parvenir. Les faits sont là, ils nous épuisent et nous narguent.

Les pays se ressemblent par leur nature et leur géographie, chacun ayant sa spécificité. Autrefois, avec la simplicité de leurs édifices, leurs rues propres, leurs sentiers faciles à emprunter et leurs maisons accueillantes, ils permettaient à leurs habitants de vivre heureux, chaleureux, gais et surtout tolérants. La tolérance et le respect étaient les mots d'ordre.

Voyez notre société actuelle ! Nos incivilités notre démission, la haine gratuite envers l'autre, l'envie presque par instinct de faire du mal à l'autre. C'est cette société là, qui nous rend malheureux .
Acceptons cette réalité et essayons avec toutes nos capacités de contribuer à rendre le quotidien plus simple dirai-je. ......

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