La maladie

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Je me griffe les bras jusqu'à m'en faire saigner. Ça me brûle tellement fort. Je tend la main pour attraper un cachet. Mes bras tremblent sans que je puisse les contrôler.

C'est à peine 13 ans et demi qu'on a découvert ma maladie. À peine 5 mois après que papa ai retrouvé du boulot dans une petite entreprise qui l'exploitait comme un forcené. C'était une maladie de peau au nom imprononçable qui a commencer commencer à me bouffer les bras tout entiers. Et à provoquer des crises en moi.

Elle n'était pas mortelle, mais terriblement douloureuse. Évidemment.

Je peinai à jouer du piano correctement.

J'ai fais des tas d'examens dans des machines énormes qui me font encore faire des crises d'angoisses.

Je me souviens du bureau du médecin tout blanc, qui sentait le désinfectant et les médocs. L'odeur de la mort dans un hôpital.

Le médecin avait décréter qu'il devait m'opérer pour enlever la maladie. Pour éviter qu'elle se propage encore plus. Pour arrêter mes crises. Enfin.

Mais cette opération avait un prix et dans les deux sens du terme. Elle risquait de me laisser des cicatrices à vie sur tout les bras. Et elle était terriblement chère.

Mais mon père n'a pas hésité une minute. Il savait à quel point mes crises étaient douloureuses et insupportables. Il était prêt à payer tout les frais médicaux. Il ne voulait que mon bonheur.

Je suis donc passer sur la table d'opération. Je n'avais pas très peur.

Je voulais juste que ça s'arrête.

***

-Tu pourrais te faire tatouer non ? C'est possible ça ?

-J'en sais rien, mais ça pourrait peut être, être une idée.

-Tu te ferais tatouer quoi ?

-J'en sais foutrement rien, pas quelque chose de trop significatif en tout cas.

Aloïs se penche vers le bord mon lit médicalisé et fouille dans son sac à dos noir. Il en sort son calepin sale qu'il se trimballe partout et commence à dessiner dessus. Il est couché en travers du lit, ses jambes pendantes dans le vide, ses bras appuyés sur mes jambes. On a retiré les bandages qui couvraient mes bras sans attendre les infirmières. Aloïs n'a même pas sourciller en voyant les cicatrices encore rougeoyantes. J'étais tellement heureux de le voir à mon réveil. Mais je ne vois toujours pas comment les infirmières ont pu le laisser entrer.

Il a les du les envoûter avec son sourire d'enfant.

-Tu fais quoi ?

-Je dessine des trucs pas significatifs que me font penser à toi. Pour tes futurs tatouages.

NézaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant