Trahison

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J'avais enfin trouvé une solution à ma solitude. Et elle s'appelait, Hana.
Hana avec un "H" au début.

Hana était la jeune fille que j'avais arraché aux griffes du vieux con, dans la gare. On a jamais vraiment cherché à savoir ce qui s'était passé ce jour là. On en a jamais parlé. Mais depuis ce jour on est resté ensemble. Ça s'est fait naturellement, sans discussion interminable, ni longues phrases niaises. On avait juste cruellement besoin d'une présence humaine, tout les deux.

Hana avait des amis sans abris qui avaient réussi à avoir une tente dans une association pour sdf. On y a dormi quelques nuits. C'était agréable d'être protégé du vent et du froid.

On a passé des bons moments, comme des mauvais.

La fois où on a pu laver nos fringues dans une laverie et où le gérant nous a autorisé à rester une nuit. Ou encore la fois où la boulangère a eu l'immense gentillesse de nous donner un sandwich en plus.

Mais il a eu des moments moins bien, comme les gardien des parcs qui nous viraient des bancs publics, la faim, les autres sdf qui voulaient nous voler et faire du mal à Hana.

Mais il y avait aussi nos grands silences dans le froid de la rue. On a jamais parlé de nos passé respectifs. On avait chacun de lourds secrets et en parler était bien trop dur. Malgré ça, rien ne nous a empêché de nous lier au fil du temps.

Mais un matin, alors qu'on avait passé la nuit serrés l'un contre l'autre pour essayer d'avoir un peu de chaleur humaine, je me suis réveillé seul, encore une fois.

Et le peu d'argent qui était dans mes poches avait disparu..

NézaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant