35.

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flashback•

À peine avait-elle passé quelques jours à Woodbury, que Leslie n'en pouvait déjà plus. Elle se faisait réveiller à l'aube par l'un des hommes de main du gouverneur, deux minutes pour s'habiller et cinq pour le rejoindre. Un psychopathe ponctuel en plus du reste.

L'homme donna trois coups à la porte et la voix de Phillip s'éleva pour les faire entrer. Il ouvrit la porte, poussa Leslie à l'intérieur des appartements et referma derrière elle.

«-Tu sais que tu es vraiment une petite veinarde... Venir tous les jours dans mes appartements, ce n'est pas donné à tout le monde, s'exclamait-il en savourant pleinement ses œufs brouillés.
-Je préférais faire comme tout le monde dans ce cas.. Murmurât-elle. Le gouverneur serra légèrement des poings à l'entende des mots de la brune.
-Viens donc t'asseoir et manger avec moi, lui ordonnât-il. Elle s'avançât, n'ayant de toute façon pas le choix et s'installât en face de lui, y'a deux-trois petites choses que tu vas devoir comprendre ma belle. La première, à aucun moment tu peux ramener ta gueule comme tu l'as fais y'a quelques minutes, même en murmurant, tu as bien de la chance que je ne t'ai pas foutu une bonne claque dans la gueule pour te remettre les idées en place, les prochaines fois, je ne me retiendrais pas le moins du monde. La deuxième, quand nous serons en public tu as plutôt intérêt à être ravie d'être à mes côtés. Tu peux faire la gueule que tu veux quand tu es avec moi, ou mes quelques fidèles hommes, mais dehors, si ton sourire ne s'efface que de quelques millimètres, si ton visage affiche autre que du pur bonheur, ne pense pas que je vais être doux avec toi par la suite. On récolte ce que l'on sème après tout tu n'es pas d'accord? Si bien évidemment que tu es d'accord. La troisième, si j'ai abandonné les recherches pour ta salope de sœur et votre ami c'est uniquement pour les promesses que tu m'as faites. Si je ne rends pas la vie difficile à ton cher Alex, c'est aussi uniquement grâce à ça. Alors soit une femme de parole, sinon je n'aurais pas d'autre choix que de devoir te le faire payer. Je suppose que tu m'as bien compris, maintenant mange, ça va refroidir.»

Leslie resta de marbre face à lui. Elle enregistra parfaitement ce qu'il venait de lui dire, le prenant tout de même au sérieux et s'empara de sa fourchette pour déguster son petit-déjeuner habituel.
***
En fin de journée, Leslie avait finit enfermé dans l'entrepôt au fond de la ville. Sa récompense pour ne pas avoir suivit les instructions du gouverneur à la lettre. La journée s'était en effet mal passée. Alex avait essayé de lui faire entendre de partir, et elle avait essayé de lui faire comprendre que ce n'était pour le moment pas possible, sans pour autant l'affoler.

La porte s'ouvrit, sans grande surprise le gouverneur apparut. Sa petite pochette fétiche entre les mains. Il lui accorda un merveilleux sourire sordide, puis déposa l'objet sur la petite table avant de l'ouvrir et d'effleurer du bout des doigts chacune de ses petites lames. Il allât fermer tranquillement la porte et se tourna vers elle. Son sourire s'efface, laissant place à un visage exprimant toute la colère qu'il avait gardé en lui depuis le début de la journée à l'égard de la jeune femme. 

Il soufflât un bon coup, et saisit sa lame préférée, petite mais tellement satisfaisante. Il arrachât le haut du t-shirt de Leslie, dévoilant le début de sa poitrine, dégageant son cou et ses épaules, puis commença doucement à la mutiler. Au début elle parvient à retenir ses hurlements, à ne lâcher que quelques grognements plaintifs, mais lorsqu'il agrandit ses marques, les approfondies, rien ne put l'empêcher et elle se mise à hurler, alors qu'un torrent de larmes douloureuses dévalé ses joues.

•fin du flashback•

Kylie quitta la cellule de sa sœur après s'être parfaitement assurée que celle-ci s'était réellement endormie. Elle soufflât un bon coup, tout ce que sa sœur venait de lui raconter, c'était énorme. Le gouverneur était encore plus cinglé qu'elle ne l'avait pensé. Elle monta dans le mirador, elle avait prit l'habitude d'y passer ses nuits maintenant. Elle s'y sentait bien, en sécurité, légèrement plus libre que dans une cellule. Elle ne tarda pas à saisir son sac, et de se rouler un joint pour de compresser de cette journée vraiment mouvementée.

Elle le cala entre ses lèvres et tira une bonne première bouffée. En quelques minutes elle sentit déjà son corps se décontracter un tant soit peu, elle en profita pour fermer un instant les yeux savourant ce petit moment de pure tranquillité.

Puis comme un flash, trois personnes apurent devant ses yeux fermées. Trois femmes, dont elle et même Leslie. Entre une magnifique femme, une quarantaine d'années, de longs cheveux bruns, de magnifiques yeux bleus. Elle comprit qu'il s'agissait de sa mère. Se laissant emporter dans ce souvenir elle se laissât tomber sur le dos, après avoir déposé son mégot à ses côtés.

Et comme si un film était entrain de défiler sous yeux, elle se revit, avec sa sœur et sa mère sortir du cinéma à une heure tardive. Les trois femmes rigolants de bon cœur. Mais alors qu'elle n'était plus qu'à une dizaine de minutes de leur maison, les trois femmes furent entraînées de force dans une ruelle assombrie sur leur droite. Leur mère ne mît qu'une seconde à saisir sa petite bonbonne de gaz qui était en permanence dans son sac, pour en pulvériser sur le visage de son agresseur fortement alcoolisé au vu de leur odeur. Elle fit de même pour sauver ses deux filles et hurla pour qu'elles partent. Les trois femmes commencèrent alors à s'enfuir, mais l'un des hommes rattrapa leur mère. Elle continuât d'hurler à ses enfants de partir, de rentrer à la maison et de rapidement appeler la police.

Les filles partirent le coeur lourd. Sur le chemin jusque chez elle, Kylie composât le numéro de la police, et dans sa course acharnée les appelas avec son portable. Elle expliquât brièvement la situation, la voix enrouée par les larmes, et l'homme qui lui répondit lui affirma qu'ils seraient là dans dix minutes, un quart d'heure.

Elles s'enfermèrent dans leur maison, toutes les deux pleurants à chaudes larmes. Elles se prirent dans les bras l'une de l'autre, dévastées par ce qu'il venait de se passer. Elles n'avaient  que peu d'espoir de revoir leur mère saine et sauve. Mais une part d'elles-mêmes espérée tout de même le contraire.

À peine entendirent-elles les sirènes de police au loin, qu'elles s'empressèrent de sortir et de retourner sur les lieux de l'agression en courant. Quant elles arrivèrent, elles comprirent que leur mère n'était donc plus. Un drap blanc était posé sur un corps, qui ne pouvait qu'être celui de leur mère. Deux policiers vinrent à leur rencontre, elles furent prisent en charge et un interrogatoire en suivit. Ainsi que toutes les autres démarches, pour retrouver les agresseurs, voleurs, violeurs qui venait en cette soirée pour le 20ème anniversaire de Kylie, de leur enlever leur dernier parent, leur mère, à tout jamais.

The walk of undead.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant