4. Le coloc

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Il est 15 heures lorsque je décide de quitter la maison de mon enfance, je dois faire mon plein de courses pour la semaine qui arrive, ranger mon bordel à l'appart' et me préparer pour mon rendez-vous avec Romain. Je suis en train de dire au revoir à  ma mère et Mathias, quand je remarque que Paul est devant la porte, le pied posé sur sa valise.

- Tu fais quoi ? dis-je.

- Bah je viens avec toi. Je n'ai plus de voiture non plus, dit-il avec son éternel "sourire de travers". 

- T'es vraiment un boulet t'es au courant ? me moqué-je.

- Oui mais tu m'aimes comme ça, lance-t-il avec un clin d'oeil.

Mon Dieu il me fatigue déjà !

Après de brefs au revoir, nous nous dirigeons vers ma voiture. Paul envoie ensuite sa valise dans mon coffre et se dirige vers le côté conducteur avec une démarche à la John Travolta, genre La Fièvre du samedi soir.

- Je peux savoir où tu vas ? demandé-je. C'est ma voiture, alors tu poses ton cul de l'autre côté.

Paul râle évidemment, mais obéit. Il sait que quand j'active mon mode "têtue", il est difficile de m'arrêter. Il s'installe donc à droite, et boucle sa ceinture.

- Merci Seigneur pour la vie que tu m'as donné. J'ai profité de chaque instant de bonheur que tu as semé sur ma route. C'est la tête haute que je pars aujourd'hui. Veille sur Emma et protège le monde de sa maladresse. Amen.

- Ma parole c'que t'es con ! dis-je en mettant le contact.

- C'est un beau jour pour mourir, fait-il la voix grave.

Je lève les yeux au ciel et prends enfin la route.

Bah dit donc... on n'est pas rendu...

***

J'ai traîné Paul avec moi au supermarché. Ma foi, on va être deux pour je ne sais combien de temps, il peut bien m'aider à porter mes sacs. Évidement, ce grand couillon m'a fait prendre tout un tas de cochonneries en tous genres. Avec le stock de sucreries qu'il a prit, il est bon pour me faire une overdose de Chocobons. Merde ! J'aurai dû stipuler que s'il gerbait partout, c'était à lui de nettoyer ! Pitié Paul, dégueule pas partout...

- Il est comment ton canapé ? Il est confortable ? demande Paul en posant  sa valise près de la porte.

- Bah tu veux dormir où de toute façon ? Bon j'te laisse finir de ranger. Je dois me préparer.

- Tu t'en vas ? fait-il choqué.

- J'ai un rencard ! dis-je assez fort pour qu'il m'entende alors que je m'enferme dans ma salle de bain.

Je termine ma mission "jambes douces" sous l'eau bouillante en chantant, comme toujours. D'ailleurs, je ne chante que sous la douche. Et Chez Josie...

- "Le soir s'approche ça se tape des barres. Ça fume des sbars comme si c'était légal. Les gars veulent serrer des meufs. Les meufs serrer des gars. Et ça toute la night. Les soirées de samedi soir. Quelquefois ça me déçoit. Pour quelques billets d'100. Ça part en giclée de sang !"

- Hey, ho, hey, ho, hey, ho ! chante une autre voix sur la mienne.

Choquée, je passe la tête hors du rideau de douche pour engueuler l'intrus.

- Mais merde ! Sors de là  !

- Oh ça va, dit-il détendu torse nu au milieu de la salle de bain. Fais pas ta chochotte ! 

Bordel ce qu'il m'agace !

#####Nan moi il ne m'agace pas du toutPaul, j'arriiiiiiive  😁

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Nan moi il ne m'agace pas du tout
Paul, j'arriiiiiiive  😁

#####Nan moi il ne m'agace pas du toutPaul, j'arriiiiiiive  😁

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L'amour avec un grand CLICOù les histoires vivent. Découvrez maintenant