29. Plus le jeu est stupide, plus je l'aime.

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Je rentre dans la cuisine suivit de Willy. Elle se dirige vers une armoire et commence à chercher à l'intérieur de celle-ci. Pendant ce temps, je regarde autour de moi. Si je ne savais pas que j'étais dans la maison des dieux, cette cuisine me semblerait plutôt banale. Je me demande pourquoi ils n'ont pas faite celle-ci aussi luxueuse que toute les autres pièces.
Je regarde Willy avancer avec des biscuits aux chocolats et des fruits. Je me dirige vers les biscuits en même temps qu'elle. Nous nous regardons, puis nous nous esclaffons. On dirait bien que nous avons toute les deux choisi notre priorité entre les cookies et la santé. Nous nous asseyons sur un tabouret pour déguster notre collation. Après un moment, je regarde Willy qui se tourne vers moi avec des yeux rieurs et un sourire diabolique.

« Veux-tu jouer à un jeu ? », me demande-t-elle la bouche encore pleine de chocolat.

Je répond par l'affirmative. Elle se lève alors et met sa main solonellement devant son coeur.

« Bien, alors nous allons jouer au jeu le plus honorable que nous pouvons trouver ici. commence t'elle. Le nom est... »
Elle fait de légers roulements de tambours sur le comptoir.

Je la regarde amusée. Cette fille doit avoir près de 100 ans et elle se comporte exactement comme un enfant de dix ans.

« Le manginator ! », s'exclame-t-elle.

Je la regarde un peu déçue du nom. Vraiment ? Le manginator ? Je me retiens de ne pas rire au risque de la vexer.

Elle continue, « D'accord, d'accord. Le nom n'est pas fameux, mais je l'ai trouvé lorsque j'étais plus jeune. Alors, interdit de juger. »

« Je ne comprend pas de quoi tu parles. », dis-je en souriant. « Ce nom me semble génial. », j'affirme un sourire au lèvres.

Elle me regarde puis lève un sourcil.

« Oui et bien tu va moins rire lorsque je vais te battre. », dit-elle en me lançant un regard de défi.

J'arrête de rire. Mon honneur est en jeu. J'essaye du mieux que je peux de lever un sourcil.

« Bien, explique-moi ton jeu. », dis-je.

Je suis bien décidée à gagner. En me voyant reprendre mon sérieux, elle sourit.

« Le but est simple. Il faut mettre le plus de biscuits possible dans ta bouche. La première qui s'étouffe. Perd. »

Je la regarde. Ce jeu est totalement stupide. J'adore. Elle dispose les biscuits sur une assiettes puis, elle compte jusqu'à trois.
Nous commençons à nous remplir la bouche de biscuits.
Après douze,  je vois Willy en mettre un treizième. Elle me regarde et je peux voir la lueur d'excitation dans ses yeux. Si elle pense qu'elle va gagner, elle se trompe. Je me dépêche d'en rajouter deux autres.
Willy essaye d'en rajouter un dernier, mais plus rien ne rentre et elle doit s'avouer vaincue. Je fais une petite danse de la victoire, puis je me rassois.

« Je suis sûre que tu avais déjà joué avant. », se plaint-elle tout en affichant une mine boudeuse.

C'est vrai. J'ai joué à un jeu semblable avec Dorian. Sur un bateau, il n'y a pas grand chose à faire. Je me demande comment il va. Une boule de culpabilité me sert l'estomac. Je n'ai pas pensé à lui une seule fois alors qu'il est blessé mortellement à cause de moi. Je regarde Willy recracher les biscuits restants dans la poubelle.

« Est-ce que nous pourrions aller voir Dorian à l'infirmerie s'il te plaît ? »

Elle me regarde. En voyant mon visage elle reprend son sérieux et me demande de la suivre.

« Tu l'aime bien n'est-ce pas ? », me demande-t-elle doucement.

Je ne sais pas quoi répondre. Il est devenu mon ami en si peu de temps et sous des circonstances si intenses que je n'arrive plus à imaginer ma vie sans lui.
Je me souviens que lorsque je suis revenu de l'île, je n'arrivais pas à dormir sans avoir des flashbacks de la torture. Je criais dans mon sommeil et je n'imagine même pas quel enfer il a du vivre durant toutes ces nuits où je ne faisais que crier. Pourtant, il ne s'est jamais plaint. Il m'a même proposé son lit pour ne plus que je tombe du sofa lors de mes terreurs nocturnes. En voyant combien il était coincé sur le sofa, je l'avais assez vite convaincu de retourner dormir dans celui-ci. Mais il m'avait fait promettre de le réveiller si j'avais besoin de quoi que ce soit où si je n'arrivais pas à dormir. Je me souviens lorsque nous avions fait une bataille de nourriture dans la cuisine. Je l'avais recouvert de chantilly et il s'était vengé en me lancant de la farine dessus. À la fin, nous étions les deux couchés sur le sol à rire aux éclats avec une cuisine si sale que l'on avait l'impression qu'une bande d'enfants étaient passés par là. Ce qui n'était pas trop loin de la réalité. Est-ce que je l'aime bien ? La réponse me semble évidente.
Je regarde Willy.

« Oui. »

Elle hoche la tête solonellement, puis elle ferme la porte de la cuisine derrière nous.
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Coucou!! Je sais ça fait longtemps que je n'ai pas publié mais me revoilà!! Bon, chapitre un peu court mais j'ai du le couper en deux. La suite s'en vient bientôt.
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La guerre des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant