J'ouvre la porte et la première chose que je remarque est une délicieuse qui règne dans le bateau. Ce qui est bien avec Dorian, c'est que lorsqu'il est troublé ou en colère il cuisine.J'avance doucement jusqu'à la cuisine. L'intérieur est éclairé et en regardant autour de moi je me rend compte que j'ai fini par considérer ce bateau et son occupant comme ma définition d'une maison.
Je m'assis à la table et je regarde Dorian cuisiner. J'ai déjà fini tout les livres qui se trouvait sur ce bateau et la seule distraction qui me reste est de discuter avec mon hôte. Le problème étant qu'en ce moment, Dorian ne semble pas trop d'humeur à parler de la pluie et du beau temps. Ce n'est peut-être pas le bon moment pour aborder les sujets qui fâchent. Je soupire et je détourne le regard du dos de Dorian.« Nous arriverons bientôt à terre. », affirme Dorian d'une voix neutre.
Je me retiens de faire un commentaire sur le fait que ce qu'il vient de dire sonne comme quelque chose qu'un pirate pourrait dire.
Même si j'aime bien l'océan je ne suis pas comme Dorian. Mon père n'est pas Poséidon et je n'ai pas une énorme affection pour l'eau. Revoir la terre ferme me rend vraiment heureuse et j'oublie presque qu'une rébellion se prépare. Par contre, je n'ai aucune idée où nous allons arriver. J'ai un sens de l'orientation totalement nul et j'ai déjà réussi à me perdre dans un centre d'achat alors sur l'eau c'est encore pire.« Où allons-nous débarquer ? », je demande d'une voix enthousiaste.
« Au Canada. »
Avant que je ne puisse lui demander comment il était possible de se rendre au Canada en si peu de temps, il continue.
« Mon père peut se téléporter. Puisqu'il est l'un des Premiers Dieux il nous as simplement emmené avec lui. Et avant que tu ne me le demande, tu ne t'en est pas rendu compte puisque ça n'a duré qu'une demi-seconde. Tu n'a même pas du remarquer que l'eau était différente. »,finit-il par dire avant de se retourner vers son mélange.
Effectivement, je ne m'en était pas rendu compte. Mais à ma défense je réléchissais et je n'avais pas le regard fixé sur l'océan. Il commence à siffloter.
« Qu'est-ce que tu cuisine ? », je demande curieuse.
« Du gâteau. »
Comment fait-il pour trouver les ingrédients en plein milieu de l'océan ? La dernière fois que je lui ai posé la question, il m'a répondu d'un simple sourire énigmatique.
« Celui à la vanille, ton préféré. »
Je souris. C'est effectivement mon gâteau préféré. Je ne savais pas qu'il s'en souvenait. Et si je l'aidais ?
Lorsque je cuisinais avec ma mère, bien que beaucoup moins efficace, c'était toujours plus amusant que toute seule. Je me souviens que je lui préparais toujours des gâteaux aux chocolats puisque c'était sa saveur préférée.
Elle disait qu'elle allait finir par rouler si je continuais. Mais ça ne semblait pas l'empêcher de le manger en une seule soirée.
Et s'il refuse ? Il ne m'a accueilli chez lui que pendant une soirée puis je me suis faites kidnappée et il m'a sauvée mais il ne me connaît pas tant que ça. Peut-être a-t-il besoin d'être seul.
Depuis quand la peur de déranger quelqu'un m'inquiète autant ?
Ce n'est pas plus grave que ça. Au pire, il me dira non et j'irais faire d'autre chose.« Est-ce que je peux t'aider ? », je lui demandes en m'asseyant sur le comptoir derrière lui qui n'est pas utilisé.
Il se retourne vers moi et me jauge. Puis, il sort de la cuisine. Est-ce que ça veut dire non ? Il revient quelques instants plus tard avec un deuxième tablier écrit "Meilleur Père Du Monde".
Il me le tend et commence à chantonner gaiement avant de m'ordonner de mélanger les ingrédients. Comment j'ai pu craindre un refus de ce mec ? Il ressemble à un lutin qui sort du village du Père Noël.
Ravie d'aider je prend le fouet et je mélange avec vigueur. Peut-être un peu trop puisque je fais sortir un peu de mélange à gâteau du bol et éclabousse partout. Bon, pas un peu de gâteau. Disons que dans mon excitation, l'intégralité du gâteau a renversé.
Je ferme les yeux dans un moment de panique. Peut-être que si je les laisses fermés ce sera comme si rien ne s'était passé. J'attend un moment. C'est le silence complet. J'ouvre un oeil puis l'autre. Je ne peux détacher mon regard de Dorian qui à probablement plus de gâteau sur lui qu'il y en a dans le bol. Je le fixe. Il ne voudra plus jamais que je cuisine avec lui c'est sûr.Il commence à rire et soulagée je le rejoins. Il prend un peu de mélange à gâteau qui a tombé sur son tablier et me l'étend sur le visage.
Ah non, il n'a pas osé.
Je le regarde furieuse et je prend le bol et lui verse le reste du contenu sur la tête. Surpris, il ne bouge pas. La situation est hilarante. Dorian avec du mélange à gâteau partout sur lui et son tablier de " Best mom Ever".
Puis moi, avec mon tablier " Meilleur Père Du Monde" et de la pâte étendue un peu partout. Après quelques secondes de silence, nous recommençons à rire.« Tu ressemble au monstre du marais avec toute cette pâte ! », je m'exclame pliée en deux.
« Au moins, moi je ne ressemble pas à ça sans pâte. », dit-il avec un sourire moqueur.
Je fais un visage faussement choquée et je met ma main sur mon coeur comme si sa remarque m'avait vraiment touché. Mon regard louche vers la farine derrière. Mais Dorian suit mon regard et il s'empare d'une poignée de farine avant moi. Il me regarde.
« Tu as exactement 10 secondes pour t'enfuir. »,dit-il avec un sourire machiavélique.
Je le regarde indécise. Est-ce que c'est une blague ?
« 1... », commence t'il.
En voyant que je ne bouge pas il continue.
« 2... »
Il ne blague pas. Je m'élance sur le pont sans regarder derrière moi en entendant le rire de Dorian résonner dans la cuisine.
***
Coucou!! Désolée pour mon chapitre vraiment en retard. Je n'avais plus d'idées et je trouvais tout mes brouillons ennuyants. Mais voilà!!!
Que pensez-vous de la relation de Dorian et Aile ?
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La guerre des dieux
ParanormalJ'ai toujours pris en compte que j'étais quelqu'un de plutôt chanceuse. J'avais des amis, un petit ami et une mère aimante. Bon, mon père ne faisait pas partie du décor. Mais je me disais simplement dit qu'il n'était qu'un imbécile. Oh, comme j'aura...