Ça fait près de 4 heures que je marche dans la rue en espérant croiser cette foutue fille. J'ai froid et je suis contrariée. Si je continue à faire la rue de long en large les voisins pourraient penser que je suis louche et appeler la police. Je me vois mal leur expliquer que je ne suis pas dangereuse mais que je cherche une fille du nom de Julie qui ne m'a jamais vu de sa vie pour lui annoncer que mon foutu père ne veut désormais plus coucher avec elle.Pas le meilleur plan du monde. Quoique je suis sérieusement entrain d'envisager la possibilité de rentrer chez elle par infraction et le lui annoncer sur un petit post-it. Avec un bonhomme sourire à la fin pour que ce soit moins méchant. Et parce que j'aime dessiner des bonhommes sourires. J'entend des gens crier et j'aperçois du coin de l'œil un gars qui s'approche de moi en trébuchant sur ses propres pieds. Vraiment?
« Heyyy. », dit-il en allongeant le mot le plus longtemps possible.
« Salut. » Que personne ne dise que je suis ne pas un example de politesse.
Quoique vu son état ça m'étonnerait qu'il se vexe à mon manque de réaction.
« Nous avons organiser un party. », dit-il en pointant sa maison d'où je peux entendre la musique jusqu'ici.
« Je vois ça. », je réponds platement.
« Tu... », annonce-t-il en me pointant. « est invitée. » Il commence à glousser.
Je le regarde amusée.
Je n'ai pas vraiment le temps d'aller à une fête. Cependant, il me reste 97 ans pour faire tout ce qu'Hermès m'a demandé. Je peux sans aucun doute faire un peu de place dans mon horaire pour rentrer dans la maison et me réchauffer. Peut-être même que Julie se trouve-là.
« Vraiment? », je redemande juste pour être sure qu'il n'a pas changé d'idée.
Je ne veux pas avoir une bande d'adolescents contrariés après moi parce que je me suis incrustée dans leur fête.
Il hoche la tête rapidement.
« Tu veux bien? », m'interroge-t-il en penchant sa tête sur le coté comme s'il se concentrait pour résoudre un problème de math.
« Non. Je ne faisais que te reposer la question pour le plaisir. », je réponds sans y penser.
Lorsque je le vois repartir tranquillement je jure contre moi-même. Il est clairement bien trop soûl pour comprendre mon sarcasme.
« Je viens. », je dis en marchant à ses côtés.
Il se retourne vers moi avant de sourire et de rentrer dans la maison. Je le suis rapidement et je laisse échapper un soupir de soulagement lorsque l'air chaud vient réchauffer mes extrémités qui étaient complètement gelées. L'odeur de l'alcool et du vomi suit assez vite le sentiment de bien-être qui m'avait envahi et je me retiens de faire une grimace de dégout. J'essaye d'éviter les personnes qui dansent lorsque je fais un contact visuel avec des yeux bleus que je pourrais reconnaître entre mille.
Et merde. Je ne peux pas rester ici. Je reviendrais pour Julie plus tard lorsque je n'aurais plus aucune chance de le croiser. Je me dirige avec vitesse vers la sortie lorsque je fonce dans un torse. Apollon. Le Dieu de la poésie et de la beauté masculine.
« Est-ce que tu m'évite ? », m'interroge-t-il en rapprochant son visage de mon oreille pour ne pas avoir besoin de crier.
Oui.
« Non. », je nie en cherchant du regard quelqu'un pour me sortir de cette situation.
« Aile. », m'avertit-il d'une voix grave et suave.
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La guerre des dieux
FantastiqueJ'ai toujours pris en compte que j'étais quelqu'un de plutôt chanceuse. J'avais des amis, un petit ami et une mère aimante. Bon, mon père ne faisait pas partie du décor. Mais je me disais simplement dit qu'il n'était qu'un imbécile. Oh, comme j'aura...