7. J'imagine que je n'ai pas le droit à un appel téléphonique ?

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Pdv. Aile

Le son du silence me réveille. Je suis étendue sur un sol dur et une odeur de pourriture semble provenir d'un coin de la pièce. Je ne vois absolument rien et je ne sais pas où je suis. La dernière chose dont je me rappelle est d'avoir vu Dorian sortir de son bateau alors que j'essayais de m'envoler. Une sorte de champ magique m'avait empêchée d'y arriver et j'étais retombée lourdement sur le sol. Et puis, lorsque j'ai vu Dorian j'ai rétracté mes ailes et après plus rien. On dirait bien que ces temps-ci je ne fais que ça me réveiller dans des endroits inconnus.

J'ai terriblement mal au ventre et ça ne peut pas être mes ecchymoses puisqu'elles devraient déjà être guéris. Si seulement je pouvais voir quelque chose !

J'essaye de me lever.

Je touche une paroi en roche dont les pierres sont humides et glissantes. Mes jambes sont chancelantes et m'empêchent de me tenir droite. J'arrive finalement à me mettre debout et j'essaye d'avancer pour pouvoir évaluer mon environnement. Mes jambes lâchent sous mon poids et je tombe lourdement par terre. C'était un échec. Un liquide chaud s'écoule dans mon cou. Du sang j'imagine. Je commence à perdre conscience et la dernière chose que je peux apercevoir est une porte qui s'ouvre ainsi qu'une silhouette d'homme. Avec un peu de chance, il va croire que je suis morte et me laisser tranquille.

De l'eau froide me réveille brusquement. Je sursaute et je remarque que je suis sur un lit de métal. Il fait froid et autour de moi un néon illumine la pièce. Ça sent le nettoyant et je vois des scalpels et des couteaux chirurgicaux alignés parfaitement sur une petite table en métal. Les murs sont des carrés de céramiques d'un blanc éclatant. J'essaye de bouger mais mes mains, ma taille et mes pieds sont accrochés sur la table grâce à une épaisse bandelette de cuir. Et merde et merde et merde. Où est-ce que je suis ?

Une porte est située à 2 mètres devant moi et elle semble être la seule entré et sortie de cette pièce. Elle est en métal et une petite fenêtre me laisse apercevoir un mur qui doit être celui d'un corridor. Je suis nue et des bandelettes de cuirs recouvrent mes seins et mes hanches, comme des ceintures.

S'ils veulent me torturer, me violer ne semble pas dans leur plan et ça me va parfaitement. Quoi que je me passerais bien de la torture aussi. J'essaye d'atteindre la petite table où se trouvent les instruments, mais elle est trop loin. Je jure silencieusement. J'entends un raclement de gorge qui vient d'au-dessus de ma tête.

Malgré mes efforts ma tête ne peut pas se lever de cette façon et mon agresseur semble le remarquer puisqu'il se place à mes côtés.

Je lui donne dans la cinquantaine, une cicatrice lui barre le visage de la bouche jusqu'à l'œil. Il porte une veste blanche de docteur dont il n'a pas réussi à enlever les traces de sang de son ancienne victime. Génial. Un psychopathe m'a kidnappé. Il me fait un petit sourire, qui ne se voulait pas rassurant. En tout cas, j'imagine parce que dans le cas contraire c'est raté. Je grogne et j'essaie de me dégager, mais rien ni fait je suis coincée. Je le regarde avec mon regard qui tue.

« Qui êtes-vous ? », je demande d'un ton glacial.

« Ton pire cauchemar. », répond-il d'une voix nasillarde.

Sérieux ? C'est avec ça qu'il veut me faire peur ? Mais il la sort d'où cette réplique ? D'un mauvais film des années 50 ? Je lui fais part de ce que je pense sur sa réplique merdique.

Il me regarde les yeux pétillants de colère.

« C'est ce qu'ils ont tous dit la première fois. Ça doit être de famille. Ne t'inquiète pas dans quelques heures tu me supplieras de t'achever. »

C'est donc ce trou duc qui tue mes sœurs et frères ?

Il va le regretter. J'essaye de me dégager avec plus de force, mais rien ni fait. Ces liens de cuir sont solides. Il prend un couteau et l'approche de mon ventre.

« Ne t'inquiète pas. Je vais m'occuper de ton visage seulement en dernier mon ange. », dit-il avec un regard cruel.

Mon ange ? Je ne suis pas un ange et encore moins le sien. Je m'apprête à répliquer lorsqu'il rentre son couteau dans mon ventre. La douleur est affreuse.

Il le monte de plus en plus haut et lorsqu'il est rendu à la base de mes seins il le redescend tranquillement. Il ne l'enfonce pas profondément pour être sûr de ne pas me tuer.

Lorsqu'il finit de jouer avec ma coupure il descend jusqu'à mes jambes. Le sang coule et la douleur devient insupportable.

J'aimerais m'évanouir pour que ça s'arrête, mais à chaque fois que je le fais il me réveille avec de l'eau glacée.

Je ne sais plus depuis combien de temps je suis là. Le temps passe plutôt lentement lorsqu'on se fait torturer.

Il m'arrache un ongle et je ne peux m'empêcher d'hurler.

Il continue jusqu'à ce que ma main soit en sang et il recommence avec l'autre. J'imagine que si nous avions été dans un film je n'aurais pas crié et je serais resté fière, mais je ne suis pas une héroïne et je ne peux pas m'empêcher de crier. Je vois des points noirs brouiller ma vision.

**Omniprésent

Le docteur appelle des hommes qui vont la porter jusqu'à sa cellule. Lorsque la porte se referme il sourit. Les progénitures d'Hermès ne sont rien sauf des monstres et ils méritent tous de mourir. Ils n'auraient jamais pu tous les trouvé si il n'avait pas eu l'aide désespéré d'un dieu. Il a déjà hâte à demain. Habituellement, il les tue après une journée mais celle-ci est la préférée d'Hermès et il compte bien s'amuser encore un peu avec elle avant de la renvoyer au Panthéon en petit morceaux.

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Coucou!!!
Le chapitre était trop long alors je l'ai séparé en deux.😁

La guerre des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant