Puis, il me zappe dans une ruelle. Mais merde! C'est quoi son problème ? Où est-ce que je suis bon sang? Je n'ai même pas de souliers. Je soupire et avance vers la lumière d'un magasin. C'est un restaurant de fast-food miteux, mais j'ai faim et je garde toujours de l'argent dans une petite pochette au cas où je serais mal prise.Je dois avoir l'air affreuse et complètement malade puisque la serveuse me regarde totalement paniquée avant de détourner le regard. Je me retiens de la foudroyer du regard. Merci pour l'aide. Le seul autre client est un garçon aux cheveux blonds qui doit avoir à peu près mon âge. Il semble sympa. Quoique tous les psychopathes doivent sembler sympa sinon ils n'attireraient pas de victimes.
De toute façon, je n'ai pas le temps de faire ma fine bouche. Je regarde le garçon un peu plus attentivement. Il est habillé normalement, merci mon dieu, je suis à la bonne époque. Je m'approche de lui et je m'assis sur la banquette en face.Il ne prend même pas la peine de lever les yeux de son journal. On dirait que ça devient une habitude avec les personnes que je rencontre. En même temps, il ne me connait pas et je ne crois pas être atterrit dans le coin le plus sûr de la ville. Je peux le comprendre d'être méfiant, mais j'ai vraiment besoin de son aide. J'ai absolument besoin de savoir où je suis si je veux pouvoir repartir.
Je me racle la gorge discrètement et en ne le voyant pas réagir et rester derrière son journal j'hausse le ton.« Bonjour ? »
Bon il a mon âge. J'aurais pu simplement dire salut mais je veux mettre toutes les chances de mon côté et être polie est l'une des premières choses que ma mère m'a appris. Je continue.
« Je m'appelle Aile et j'ai besoin d'aide. C'est une longue histoire mais, pour résumer, je suis perdue et je n'ai aucune idée où je suis ni en quelle année nous sommes. Peut-être que tu es un psychopathe, mais j'espère vraiment que non parce que la serveuse n'a montré aucun signe de solidarité féminine et je ne veux pas t'importuner mais j'ai vraiment besoin de ton aide. Oh et j'aime vraiment tes cheveux. », je rajoute. « Je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai dit ça. Je m'excuse c'est simplement que lorsque je suis nerveuse je n'arrête pas de parler, oh mon dieu que quelqu'un m'arrête c'est affreux je suis vraiment désolé. », dis-je d'un ton gêné. « Je suis une fille normale d'accord. Pourquoi j'ai dit ça ? Personne de normal ne dit ça. Okay, je pense que je vais me taire maintenant. », finis-je par dire d'un ton rapide sans même reprendre mon souffle.
Bon j'espère que ce n'est pas la première impression qui compte parce qu'il doit croire que je suis folle. Pourquoi j'ai parlé de ces cheveux ?
Il daigne enfin lever les yeux. Il a les yeux vert jade et il est plutôt mignon. Par mignon, je veux dire assez beau pour me faire dire n'importe quoi et me faire perdre toute capacité de parler comme quelqu'un de normal.« Dorian. », dit-il.
Je le regarde quelques instants sans comprendre.
« Pardon ? », je m'entends demander.
Il sourit. Son sourire est trop craquant. Bon sang, Aile calme toi.
« Je m'appelle Dorian. C'est mon nom. » ,répète t'il.
Ah, bien entendu. Je me sens tout de suite stupide.
« Oh, hum, « je me racle la gorge avant de finalement murmurer un petit,
« j'avais compris », pour ne pas avoir l'air stupide.J'imagine que si nous étions dans un film notre rencontre aurait sans doute commencer par un coup de foudre suivi d'une histoire d'amour triste à pleurer qui bien entendu finirait par un mariage ou la mort de l'un d'entre nous.
Mais puisque nous sommes dans la réalité, il n'y a aucun coup de foudre et tristement il ne me demande pas en mariage et nous ne disparaissons pas dans le soleil couchant.Assez vite un silence pèse. J'entends l'huile bouillir dans les casseroles et le son des assiettes qui se cognent ensembles dans la cuisine. Une odeur d'huile et de graisse m'envahit les narines.
« Nous sommes en 2015. Et nous sommes le 3 mars depuis...", il regarde sa montre. "Deux minutes."m'informe-t-il.
Je le remercie. Il est temps de réfléchir.
En 2015 ? C'est 4 ans trop tôt. Mon autre moi n'a que 15 ans et ça m'étonnerait que si j'appelle ma mère elle me croit. Je regarde Dorian et il semble comprendre que j'ai un problème.
Il semble hésiter à parler. Comme s'il voulait dire quelque chose mais ne savait pas comment le formuler. S'il vous plaît faite qu'il me dise qu'il est en fait un dieu sous déguisement et qu'il est capable de me ramener chez moi.« Écoute je ne te connais pas et tu pourrais très bien être sortit de l'asile que je ne serais pas au courant. Mais, tu ne m'as pas l'air très dangereuse et même si tu ne me connais pas je peux t'assurer que je ne suis pas un psychopathe », il s'arrête un instant.
« Pour être honnête avec toi, tu n'a pas l'air d'avoir quelqu'un chez qui aller et je ne peux pas moralement te laisser partir d'ici toute seule. Tu peux venir chez moi ce soir et demain je t'aiderai a trouver des gens qui peuvent t'aider. Et puis, j'adore que l'on me complimente. », finit-il par dire en me souriant.Je lui souris en retour. Il est amusant.
Pourtant, il semble se surprendre lui-même d'avoir proposé ça. Je suis un peu méfiante mais si je dois choisir entre lui et la rue je choisi lui sans hésiter. De toute façon, après la fête où je me suis battu avec Gaston 1 et 2 je me suis découvert une force que je ne me connaissais pas.
Je suis sûre que je pourrais me défendre contre lui. Peut-être pas le battre. Je sais reconnaître mes limites quand même. Il semble être capable de se défendre et il ne faudrait pas que je me surestime. Mais je pourrais sans aucun doute l'amocher un peu avant de mourir.
J'hoche la tête rapidement de peur qu'il change d'avis. Il se lève donc et m'amène jusqu'à une moto stationnée juste devant le restaurant. Pourquoi est-ce que tous les beaux gars ont des motos? C'est vraiment cliché.Je me réveille au son des vagues et d'une odeur de plage. Je suis sur un lit et j'ai toujours les mêmes vêtements qu'hier. C'est plutôt bon signe puisque je ne suis pas sûre que j'aurais apprécié que Dorian me déshabille durant mon sommeil.
Je me lève en titubant lorsque je me rends compte que les tremblements que je ressens ne sont pas dans ma tête, mais qu'ils sont plutôt dû au fait que je sois sur un bateau.
Dorian habite dans un bateau ? Cool.
J'ai toujours rêvé d'habiter sur un bateau. Comme une gitane.
Voir le monde et ne pas avoir d'attache. Ça doit être génial. En même temps, je dis ça mais je ne suis jamais allé plus loin qu'à Québec qui se trouve à exactement deux heures de chez moi.
Je regarde autour de moi. Tant qu'à être là autant regarder un peu les alentours.
Le bateau est constitué d'une pièce comportant un lit simple, des comptoirs avec un réfrigérateur et derrière un rideau blanc translucide se trouve un sofa d'où je peux voir une tête blonde dépasser.
Il a dû dormir là alors que je volais son lit. Quel gentleman. Je cherche la toilette des yeux en ayant bien l'intention de l'utiliser pour me refaire une beauté.
Je vois la porte juste à côté du lit et rentre à l'intérieur. Je me regarde dans le miroir et j'ai le goût de me cacher. Mes yeux sont ternes et j'ai d'immense cernes. Mes ecchymoses sont devenues violettes et elles montent jusqu'à mon cou. J'ai une lèvre fendue et mes cheveux semble gras. Je comprends pourquoi la serveuse a détourné le regard. Je vois des vêtements sur la toilette. Un petit post-it est collé sur le tas de linge."Aile, ces vêtements sont pour toi, ils appartenaient à ma petite amie, mais ils ne lui font plus depuis longtemps. J'imagine que tu vas vouloir te laver vu ton état d'hier soir, sans te vexer. La douche est à ta disposition et il y à une brosse a dent de surplus dans la pharmacie.
Dorian"Comme c'est gentil de sa part. Les vêtements semblent parfaits et de toute façon vaut mieux des vêtements trop grands que mes vêtements sales. J'ouvre l'eau et rentre dans la douche.
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Coucou!!! Alors que pensez-vous de Dorian ? Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires et votez si vous avez aimé😏
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La guerre des dieux
ParanormalJ'ai toujours pris en compte que j'étais quelqu'un de plutôt chanceuse. J'avais des amis, un petit ami et une mère aimante. Bon, mon père ne faisait pas partie du décor. Mais je me disais simplement dit qu'il n'était qu'un imbécile. Oh, comme j'aura...