37. Il y a des fois où ce n'est pas notre journée.

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« Je ne suis jamais venue par ici... », dis-je en regardant autour de moi émerveillée.

« Ce n'est pas vraiment comme si tu avais eu le temps de faire du tourisme. », répond Willy en se tournant vers moi.

Je la regarde en souriant. Effectivement, depuis que je suis ici, je n'ai pas eu trop le temps de me reposer.

« Pouvez vous cessez ces bavardages incessants? », demande une voix énervée devant nous.

Mon amie et moi regardons la déesse exaspérée. Elle semble presque être nerveuse. J'ai presque pitié d'elle.

« Vous m'empêcher de penser avec vos voix aigus et énervantes. », rajoute t'elle.

Ou peut-être pas finalement. Willy et moi échangeons un regard complice.
Je laisse mon esprit divaguer sur la forêt autour de moi. Cela faisait bien longtemps que les arbres ne ressemblaient plus à ceux du jardin.
Les arbres verts avec des feuilles si épaisses qu'on aurait dit une énorme boule de mousse avaient désormais laissé place à d'énormes conifères. Je ne m'en plaignais pas. Les sapins dégagaient une odeur qui me donnnait l'impression d'être dans un rêve.

« Nous sommes arrivés. », dit Arthémis.

Surprise, je lève la tête pour mieux apercevoir l'endroit qu'elle pointe du doigt.
Une prairie régne désormais devant nous. Je peux apercevoir des tentes et plusieurs cible pour s'entrainer.
S'il fallait que j'entraîne une armée de ninjas, c'est ici que je le ferais.
Une énorme montagne de muscles s'approche de nous.

« Mars, j'imagine ? », je chuchote à mon amie qui semble aussi impressionée que moi.

Elle s'apprête à parler lorsqu'il l'interrompt.

« Arès. », répond-il à la place de Willy.

Oh. Et bien maintenant je le sais.
Je le regarde un peu impressionée. Si je pensais que Poséidon était grand, alors Arès lui est gigantesque. Dans ma vie d'avant l'incident d'Hermès, il était assez rare que je me sente petite. Pourtant, ici, j'avais l'impression que plus le nombre de dieux que je voyais augmentais plus ils grandissaient.

« Que fais-tu ici Arthémis ? », demande t'il d'une voix grave.

La déesse lève les yeux au ciel.

« Bonjour à toi aussi Arès. »

Il reste de marbre devant l'insolence de la déesse. J'imagine qu'il est habitué.
Voyant qu'il attend une réponse, Arthémis décide finalement de répondre.

« Je suis venu te présenter quelqu'un... », dit-elle en me regardant.

Est-ce un message subtil pour me dire de faire quelque chose ?
Qu'est-ce que je suis supposé faire?
Je ne peux pas juste m'approcher de lui, lui faire un tape m'en cinq et me présenter.
Je regarde la déesse avec de grands yeux pour lui faire comprendre que nous aurions clairement dû pratiquer cette conversation quelques fois dans la forêt.

Le dieu de la guerre me regarde sans comprendre. Voyant son incompréhension, la déesse lève les yeux et lui chuchote quelque chose dans l'oreille. Un éclat passe sur son visage et il me regarde une nouvelle fois.

« Vraiment ? », murmure-t-il si bas que j'ai presque l'impression de l'avoir imaginé.

Après quelques instants de silence il finit par dire;
« Viens dans ma tente. »

Je le regarde avec un sourire. Dans d'autres circonstances, son ton autoritaire m'aurait fait peur, mais en ce moment j'étais plus amusée qu'il m'ordonne d'aller dans sa tente qu'apeurée.

La guerre des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant