36. Où est mon invitation pour le bal costumé ?

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Pdv. Dorian

« C'est un risque que je suis prêt à prendre. »,me dit-il d'une voix dure.

Je me retourne vers lui.

« C'est parce que ce n'est pas toi qui risque de mourir. », je rajoute d'un ton froid.

Il me regarde surpris. Avant de connaître Aile, jamais je n'aurais dit quelque chose du genre et mon père le sait très bien. Ce n'est pas mon genre de m'inquiéter pour ma sécurité. Ni de lui répondre avec autant d'ardeur.

« La première humaine est peut-être en danger. », continue t'il comme si me parler d'elle allait me convaincre d'y retourner.

Je me laisse tomber sur une chaise et je croise les bras.

Je répond, « Ça, j'en doute. », hargneusement en essayant d'ignorer la voix dans ma tête qui me crie d'aller la chercher et la sortir de là avant qu'il ne soit trop tard.

Mon père commence à s'impatienter. Je sens sa colère monter et malgré mon envie irrépressible de lui crier que je ne veux pas y retourner pour m'apercevoir qu'Aile est heureuse là-bas sans moi me donne envie de tout jeter par terre et de partir loin d'ici,
je me tais et le regarde. Peut-être, qu'avec un peu de chance, lorsque tout cela sera fini je pourrais partir dans le sud et oublier toute cette merde. Sur une plage, avec des filles et un cocktail dans la main. Je m'y vois déjà. Je regarde mon père.

« Alors, quel est ton plan ? », je finis par demander.

Il acquiesce, satisfait. Son regard semble presque compréhensif, comme s'il comprenait mon dilemme. Je me retiens de lui dire que c'est de sa faute si je suis embarqué dans tout ça. S'il ne m'avait pas parlé de cette rébellion...
En fait, l'histoire aurait sans doute finit de la même façon. J'étais condamné dès le moment où j'ai décidé d'aller la chercher sur cette maudite île.

« Nous allons te déguiser. », m'annonce mon père d'une voix enthousiaste.

Je le regarde incrédule. Est-ce vraiment le meilleur plan qu'il a pu trouver ?

« Nous avons un avantage. », je commence en repensant à ma sortie de l'Olympe.
« Apollon ne sait pas que je suis en vie. »

« Nous ne le savons pas. Peut-être que ton amie a parlé de ton évasion. », dit-il.

Je secoue la tête.

« Elle n'aurait pas fait ça. », j'affirme convaincu.

« Sans doute pas si elle savait qui était réellement son amant, mais aux dernières nouvelles elle n'était pas au courant. »

Je tique à son choix de mots. À mon plus grand regret, il a raison. Nous ne savons pas si Aile est au courant de se que fait Apollon dans son dos. Et si elle le sait et qu'elle reste
là-bas, alors les chances sont presque nulles qu'elle ne lui ait pas tout raconté.

Lorsque je me suis enfuis de cet endroit je comptais bien me plus y remettre les pieds. Ma blessure me faisait un mal de chien et utiliser mon pouvoir pour convaincre les deux femmes de m'aider à sortir m'avait demandé plus d'énergie que ce que je pensais. Elles m'avaient amené jusqu'à un portail qui m'avait fait apparaître à l'endroit exact où je m'étais fait poignardé. La solution la plus intelligente aurait été de partir le plus loin possible de se site, mais je devais comprendre ce qui se passait dans le café où moi et Aile avions été attaqué par des Fées.
Habituellement, ces démons de bas niveau ne travaillaient pour personne et ils ne causaient que très rarement des soucis. Ils se contentaient de piéger des humains naïfs dans des cercles  de champignons qui les obligaient à danser jusqu'à la mort. Horrible mort, certe, mais très rare. Qui avait pu regrouper toute ces fées ensembles pour créer ce piège ? Peu de personnes avaient assez de patience pour négocier avec ces bêtes.

La guerre des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant