19. Lanceuse de couteau n'est plus un métier envisageable

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Lorsque l'ombre de Poséidon finie de disparaître dans les vagues, je regarde Dorian.
Il semble au courant de quelque chose et je vais lui tirer les vers du nez.
Il est hors de question que je sois la seule à ne pas comprendre ce qui se passe. Le silence s'allonge et seul le bruit des vagues vient couvrir le silence qui a envahi le bateau. Je n'aime pas les silences.
Je sais que certaines personnes trouve ça apaisant mais pas moi. J'ai l'impression d'étouffer.

« Je suis vraiment désolé pour ton filet. » , dis-je en regardant Dorian qui semble être perdu dans la contemplation des vagues.

Et merde. J'aurais du laisser le blanc finalement. Je comprend pourquoi personne ne veut jamais rien me dire. Comment puis-je avoir l'air d'une personne mûre et digne de confiance lorsque je sors des trucs pareils ?

«  Sais-tu pourquoi mon père m'a obligé à prendre des cours d'autodéfense et de combats lorsque j'étais plus jeune ? », m'interroge t-il.

J'ouvre la bouche pour répondre par la négative mais il ne semble pas se préoccuper de ma réponse et continue sur sa lancée.

« C'était pour si un cas comme ça arrivait. Il y a une guerre qui se prépare Aile et des gens vont mourir. Des tas de gens. Et la plupart vont être innocents. Sans doute que la majorité ne seront même pas au courant de la réalité sur les dieux. Ils seront des citoyens, des gens ordinaires, des enfants, des mères, des oncles. Ils vont avoir une famille qui va les pleurer à leur mort. Mon père et d'autres dieux veulent à tout prix empêcher cette guerre inutile. Les humains ni sont pour rien et la violence ne réglera pas le conflit puisque nous ne pouvons pas tuer un dieu. En tout cas, pas dans le sens littéral. L'équilibre serait alors détruit et personne, pas même un dieu, ne serait assez fou pour tester ce qui pourrait arriver dans ce cas là. Les conséquences seraient désastreuses. »

Il s'arrête un instant, comme perdu dans ses pensées, puis il continue d'une voix coléreuse.
« Et pourtant, ils vont tout de même se battre. Et veux-tu savoir la vraie raison Aile ? », me demande t-il.

Est-ce que c'est une vraie question ? Il s'empresse de continuer.

« C'est parce que ces trouducs s'ennuient à mourir dans leur petit paradis. Ils veulent plus. Ils veulent de l'action. Ils veulent se débarrasser de la morosité de leur quotidien. Après mille ans, les fêtes ne leurs font plus envie et ils aspirent à des choses plus grandes. Comme remplacer Zeus. Devenir encore plus puissant. Alors mon père a décidé que je ne serais pas une victime collatérale. Il m'a appris à me défendre pour qu'en cas de guerre je puisse être utile et participer à la bataille. Et c'est ce que je vais faire. Ça ne me dérange pas. Mais j'ai un problème avec se que mon père propose
vois-tu. C'est parce que si moi j'ai été élevé pour ça. Toi non. Et il est hors de question que tu sois obligé de participer à cette guerre. », finit-il par dire me laissant pantoise.

Après avoir fini son discours, il me regarde un instant puis sans me laisser répondre quoi que se soit il tourne les talons et rentre à l'intérieur. Désormais seule sur le pont, je repense à ce qu'il m'a dit.

Il à raison. Je n'ai pas été élevé pour ça. J'ai vécu une enfance heureuse avec ma mère et je n'ai jamais senti le besoin d'apprendre à me battre. Je n'imagine même pas ce à quoi son enfance a du ressembler. Mais cette guerre va tuer des innocents. Des gens que je connais pourrait faire parti des victimes.

Je repense à ma vie d'avant. J'avais un petit ami. Il s'appelait Olivier. Ses parents avaient toujours été gentils avec moi.
Lorsque j'étais allé souper chez lui pour la première fois, j'étais vraiment nerveuse. Ma voix tremblait et le petit frère d'Olivier l'avait remarqué. Il m'avait donné une veste en pensant que j'avais froid et que je grelottais.
C'était l'enfant le plus mignon au monde. Ses parents avaient fait un barbecue et j'étais allé aider sa mère à couper les légumes à l'intérieur. Olivier et son père s'occupaient du barbecue et Sam jouait dans la cour sous la surveillance de son père. Je m'en souviens comme si c'était hier. Je regardais Olivier de la fenêtre. Il était le capitaine de l'équipe de foot. Je sais c'est cliché.
Mais il était super gentil et contrairement à ce que laisse croire le titre de capitaine de l'équipe il était intelligent. La fin de semaine, il allait au refuge faire du bénévolat.
Puis, dans son temps libre, il apprenait aux enfants du quartier à jouer au Football.
Tellement absorbée par mes pensées je m'étais coupée le doigt. La mère d'Olivier avait regardé mon doigts. Puis, paniquée, elle avait couru jusqu'à la pharmacie et elle avait bandé mon doigt.
Par la suite, elle m'avait obligé à aller rejoindre les garçons dehors puisque selon elle ma place n'était pas avec les couteaux. J'étais donc allé rejoindre Olivier et son père au barbecue. Celui-ci avait décidé de m'apprendre à faire brûler des aliments sur le barbecue. Ce qui selon moi n'était pas vraiment plus sécuritaire que les couteaux. Contre toute attente, j'étais excellente et je m'en étais vantée durant des semaines par la suite. Ce souper avait été vraiment sympa. Ça changeait de mes soupers avec seulement ma mère et moi. Nous avions passé le reste de la soirée à jouer à des jeux de société durant lesquel la famille d'Olivier n'arrêtait pas de tricher. C'était amusant et avant de partir Sam m'avait donné un câlin et il m'avait assuré que j'étais la meilleure petite amie que son frère eu jamais eu. Je me demande si il pense encore ça. Sûrement pas puisque je suis partie sans explication. Je me demande ce que ma mère a raconté pour expliquer mon absence. Sans doute pas grand chose de plausible.

Malgré l'amertume que m'apporte ses souvenirs que j'avais réussi à refouler dans ma mémoire. Maintenant, je suis au moins sûre d'une chose. Il est hors de question que j'aille me cacher dans un trou pendant que Dorian risque sa vie dans une guerre qui ne lui appartient pas. Je vais empêcher ces têtes enflées de jouer avec la vie des humains.
Mais si je participe à cette guerre je veux que Poséidon m'aide en retour. Il doit m'aider à retrouver mon ravisseur. Je veux pouvoir m'assurer qu'il ne fasse plus jamais de mal à personne. C'était mon plan initial et il est hors de question que je laisse ce maniaque continuer à tuer ma famille. Si Hermès ne fait rien pour les sauver je vais le faire. Sur ces résolutions je rentre à l'intérieur pour annoncer la bonne nouvelle à Dorian.

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Coucou!! ( non je n'ai toujours rien trouvé pour le remplacer😂) Avez-vous aimé le souvenir avec Olivier le petit ami d'Aile?? Dites-moi en commentaires ce que vous pensez de ce chapitre. Je sais mon petit roman habituel est vraiment court mais je suis vraiment fatiguée et l'inspiration n'est pas là. De toute façon, il semble que mes blagues ne soient pas drôle donc je vais m'empêcher de m'auto humiliée et je vais arrêter mon speech là.

La guerre des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant