Chapitre 14 :

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Bref, au lieu de rentrer, je vais aller faire un tour en ville pour me détendre un peu. Je n'ai nullement envie d'aller à l'hôpital, et encore moins chez moi. Je ne sais pas trop où je suis, mais en demandant aux gens, je retrouverais bien mon chemin.

Mansour : - "L'hosto est dans la direction inverse, petite insolente.

Bintou : - "Qu'est-ce que tu fais encore là ? Je pensais que tu t'en allais.

Mansour : - "Je veux d'abord être sûre que tu m'écoutes. Et je me rends compte que j'ai bien fais de faire demi-tour. Viens."

Il me prend librement la main dans la sienne et m'attire dans une direction qui m'est inconnue.

Bintou : - "Combien de fois devrais-je te le répéter ?! Lâche-moi, je ne suis pas tienne, ni ta soumise. Je fais ce que je veux, où je veux et quand je veux.

Mansour : - "Apparemment, la dernière fois que tu as fais ce que tu voulais, tu as entraîné l'homme de ta vie dans un accident.

Bintou : - "Je...ce n'est pas du tout ça ! C'est de ta faute !

Mansour : - "Arrêtes de mettre la faute sur les autres Bintou ! Tu es la seule à avoir décidé de descendre de la voiture pour me chercher, ce n'est pas comme si je t'ai envoyé un message par télépathie pour te demander de me rejoindre."

Il a raison. Je suis la seule fautive dans tout ça, mais...

Bintou : - "Je te rappelle que c'est toi qui m'a poussé à monter dans ce bus, et qui m'a lâchement abandonné dedans après m'avoir embrassé, alors que tu sais très bien que je ne connais que vaguement le quartier !

Mansour : - "Et alors ? Tu n'avais qu'à pas faire la sainte-ni-touche embarrassée devant mon frère !

Bintou : - "Ah, donc maintenant, c'est ton FRÈRE ?!

Mansour : - "Je n'ai jamais dis ça !

Bintou : - "Tu viens de le dire, menteur !

Mansour : - "C'est ton imagination qui te joue des tours, comme le fait que tu rêves encore d'avoir un dîner aux chandelles avec lui !

Bintou : - "Je ne te permets pas de dire ça !

Mansour : - "Ouh, j'ai peur ! Je vais me faire frapper par une petite garce qui ne sait à peine parler aux gens ni se défendre !

Bintou : - "Là, tu es allé trop loin !"

Sans m'en rendre compte, ma main a formé un poing qui s'est rapidement dirigé vers la face de Mansour, avant de lui prodiguer un affreux coup que moi-même je n'ai jamais osé porter à quiconque, ni vu dans mes films de combats à la télévision. J'ai entendu son nez craquer, avant de le voir en sang, juste à côté de sa joue rouge et sa lèvre gercée. Tout ce que j'ai à dire, c'est...

Bintou : - "Merde..."

Mansour : - "Je n'arrive pas à y croire. J'étais censé te raccompagner à l'hôpital, et au final...C'EST MOI QUI ME RETROUVE ICI !

Bintou : - "Pardon, Mansour. Pardon, pardon, pardon, pardon...

Mansour : - "Ta gueule !"

Mansour est très énervé. Le coup que je lui ai donné lui as en quelques sortes ébréché le nez. Le médecin a tenté de le soulager en lui disant que c'était "réparable", mais Mansour ne veut rien entendre. Je ne comprends pas pourquoi il réagit comme ça, ce n'est tout de même pas la première fois qu'il se prend un coup aussi fort, vu qu'il se battait souvent, avant de commencer à me coller au popotin.

Mansour : - "J'espère que tu n'as prévenu personne, pour cette accident.

Bintou : - "Euh...si. Ton frère.

ÉPERDUMENT | Tome 1.☆Terminée☆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant