ÉPERDUMENT | Tome 1.☆Terminée☆

Chapitre 34 :

Si je m'en souviens bien, à mon arrivée au lycée Lamine GUEYE, Véronique a cherché à me créer des problèmes, à moi aussi, et pas n'importe lesquels.

J'étais encore naïve en ce temps-là, et elle a facilement réussi à me faire déplacer des vestiaires des filles EST à ceux de l'OUEST, en me faisant croire qu'une de ses amis s'y était évanoui et qu'elle avait besoin d'aide. Ou du moins, c'est ce que je pensais, jusqu'à ce que je me retrouve enfermée dans les vestiaires des garçons, avec un garçon m'étant complètement inconnu, lui en caleçon, et moi en soutif et short. La honte, quoi ! Et puis, après ça, j'ai connu Monsieur Ndiaye.

C'est lui qui m'a sauvé de là, comme mon sauveur quand j'ai été kidnappée. Il ne m'a pas jugé et m'a directement cru lorsque je lui ai raconté le pourquoi du comment. Il a été super sympa avec moi, mais, bizarrement, elle ne s'est plus souvenue de moi après cette histoire. J'étais juste "la nouvelle petite dakaroise" pour lui, tandis que, pour moi, il commençait à devenir mon premier et grand amour...C'est tellement désolant. Je me demande où il est et ce qu'il fait en ce moment.

Bintou : - "Dis-moi, Mansour, qu'en est-il de ton frère ?

Mansour : - "Moussa ? Il est...allé régler quelques problèmes.

Bintou : - "De quel genre ?

Mansour : - "Je ne sais pas trop. Il m'a juste appris par sms qu'il s'en allait quelque part pendant une bonne semaine. Et je ne l'ai plu revu depuis que je suis parti de chez moi, en le laissant seul avec l'invitée.

Bintou : - "Qui ça ?

Mansour : - "Je ne sais pas qui c'est.

Il me ment, ça se voit clairement sur son visage. En plus, j'ai remarqué qu'il évite mes yeux lorsqu'il me ment. Ce n'est pas moi qu'il va tromper, mais je ne préfère rien ajouter pour le moment, la situation est déjà assez compliquée.

El Hadj : - "Et si on lui brûlais les cheveux ?

Mansour : - "Arrêtes, t'es fou, tu veux qu'on finisse en taule ?

El Hadj : - "En quoi ça va nous faire risquer la prison.

Mansour : - "T'imagines si ça lui brûle le visage ? Le crâne ? Le corps ?

El Hadj : - "Ouais, pas bête.

Bintou : - "Vous parlez de quoi ?

El Hadj : - "On cherche un moyen de revanche réciproque.

Mansour : - "Mais on n'a rien trouvé qui ne puisse pas être dangereux ou me mener droit à la mort.

Bintou : - "Moi, j'en ai un. Il est facile, rapide, et tout con.

Jeudi :

En ce moment, nous sommes tous à Ouakam, devant l'immense maison de Véronique. Et quand je dis "nous", je parle de El Hadj, Mansour et moi, mais aussi d'une trentaine d'autres victimes de Véronique, que ce soit des filles ou des garçons, qui ont le courage de se joindre à nous. La tâche n'a pas été très compliqué, on a juste eu à envoyer des messages de part et d'autre, aux gens qui n'en peuvent plus de Véronique. Une heure nous a suffit à les réunir. Même la soi-disant "meilleure-amie" de la peste est là.

Bintou : - "Qui sonne ?

Mansour : - "On laisse l'honneur à son ex.

El Hadj : - "Non, vas-y, laisse Mansour le faire.

Bintou : - "Même-moi je pourrais le faire."

Bon, vu que personne ne se décide à la faire, je vais m'y mettre. On sèche déjà une heure, pas besoin d'en manquer 2.