ÉPERDUMENT | Tome 1.☆Terminée☆

Chapitre 42 :

Mansour : - "Quoi ? Je t'écoute ? C'est pas pour te vexer, mais telle mère, telle fille. Si une mère est une tchoin, sa fille le sera aussi...

Oh oh, j'ai peur...et je crains surtout de voir le salon se transformer en un champ de bataille...

M. Ndiaye : - "Je te rappelle que tu parles de ma fille, là !

Mansour : - "Et alors ? Toi même, tu le sais !

M. Ndiaye : - "Tu ne peux pas le juger sans la connaître. Il est vrai qu'elle est inconcevablement insolente, mais elle n'en ai pas coupable. Tu connais sa mère, tu sais très bien comment elle est, et ce qu'elle nous a fait subir, à mon père et moi ?

Mansour : - "Et moi dans l'histoire ? Je te rappelle que j'ai toujours vécu avec toi.

M. Ndiaye : - "Oui, mais c'est différent. 

Mansour : - "Tout est différent pour toi, mais saches que ta fille finira comme sa mère. Une droguée, alcoolo, et capable de vendre son corps pour de l'argent.

M. Ndiaye : - "Il ne serait pas juste pour elle de subir un tel supplice ! Ecoute, c'est un peu comme toi avec ta mère. Tu as été le martyr de mon père à cause d'elle, et je pourrais te dire la même chose, comme quoi ta mère était une droguée, alcoolique, et qui s'envoyait en l'air avec les hommes pour de l'argent !!

Mansour se pétrifie soudainement. Monsieur Ndiaye vient de lui planter un couteau en plein cœur. Je ne l'ai jamais sentie aussi offusqué. Son regard foncé s'est réduit en un regard rempli de mélancolie et d'offense, et son poing serré n'est plus qu'une frêle main aplatie sur sa cuisse vacillante. 

M. Ndiaye : - "Ah, merde, je suis désolé, je ne voulais pas...je ne le pensais.

Mansour : - "Tu l'as dis...donc tu l'as pensé.

Mansour se lève et s'oriente vers les escaliers, qu'il monte pas à pas, avant de disparaître à l'étage.

M. Ndiaye : - "Je suis désolé, Mansour !

Bintou : - "Il ne vous entendra pas.

M. Ndiaye : - "Hum ?

Bintou : - "Vous avez vu son regard ? Il était rempli de brume. Vous venez de le blesser rubis sur l'ongle.

M. Ndiaye : - "Je ne sais pas ce qui m'a pris, je me suis emporté.

Bintou : - "Vous savez, il n'a pas tord. Si vous continuez à laisser votre fille agir de la sortes, il ne lui adviendra rien de bon, ou du moins, de très rassurant. Je sais que je ne peux me mêler à vos histoires de "famille", mais j'ai été comme Fabintou, même si je ne suis pas aussi obsédée qu'elle, sexuellement parlant. Je faisais ce que je voulais, je rejetais mes parents et emmerdait le monde.
Mais Dieu merci, j'ai rencontré Mansour et celui-ci m'a montré le droit chemin. Désormais, je passe de plaisants moments avec ma mère, avec qui je deviens de plus en plus complice...

M. Ndiaye : - "Ce n'est pas seulement le cas pour toi, il est en de même pour lui, ainsi que pour certains de mes élèves. Depuis que vous êtes liés, les choses ont, en quelques sortes, changées. Il vient de plus en plus en cours, Véronique s'est calmée peut à peu, et même El Hadj a supprimé les garçons de son équipe de foot de sa liste d'amis, après s'être trouvé un "meilleur ami". 

Bintou : - "Qui ça ?!

M. Ndiaye : - "Mansour. Ils sont devenus très amicaux depuis dimanche dernier, et je n'avais jamais vu Mansour aussi proche d'un garçon auparavant.

Bintou : - "Ah...j'en suis satisfaite, alors. Mais je n'ai rien à voir, là-dedans. C'est Mansour qui a cherché Véronique, ce qui nous a amené à parler à sa mère, et c'est ainsi qu'il s'est lié à El Hadj.