Emportée par une vague de mélancolie evanescente, elle comprend qu'elle est déjà en train de se créer des souvenirs qu'elle portera en elle pendant longtemps. Elle sait qu'elle n'oubliera jamais rien de lui, ni la forme de ses mains, ni le goût de sa peau, ni l'intensité de son regard.
G.Musso
Nos lèvres scellées, il approfondi le baiser. Je pose mes mains dans ses cheveux courts pour le rapprocher au plus près de moi. Ses mains se posent derrière ma nuque et sa langue part retrouver la mienne dans une danse endiablée.
Nous nous separons finalement à bout de souffle. Je pose mon front contre le sien. Il plonge sa tête dans mon cou qu'il parseme de baisers doux et humides. Sa douceur s'est véritablement imprégnée de mon âme.
Mon coeur bat à un rythme irrégulier je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Mais je suis sûre d'une chose, je vis chaque instant présent. On ne sait pas de ce qu'est fait le lendemain...
Combien de chances avions-nous de nous rencontrer ? La probabilité est très faible sur sept milliard d'individus peuplant la planète. Le destin ?
Je n'en ai aucune idée.
La vie est une chose tellement logique que personne n'en comprend véritablement le sens.
Il me serre si fort dans ses bras que j'ai l'impression d'être une petite chose fragile, une chenille encore dans son cocon. Nous sommes interrompus par ma tante qui telle un ninja apparaît ephemerement dans ma chambre.
- Excusez-moi les jeunes ! Faites comme si je n'étais pas là.
Elle se cache les yeux de ses mains avant de partir et de refermer la porte comme elle l'était précédemment. Ma tante est la reine de l'exagération je vous jure c'est une catastrophe !
On se séparent en rigolant. Une réelle complicité s'est crée entre nous deux, en si peu de temps, je ne saurais l'expliquer...
- On pourrait peut être sortir...tous les deux ? Me propose Alex en se grattant le menton l'air pensif.
J'aimerai à cet instant pouvoir lire dans ses pensées.
- J'ai des cours aujourd'hui Alex...
Il me regarde avec des yeux d'enfants à qui on refuserait un cadeau noël, l'objet d'un désir profond.
- Très bien ! Un sourire apparaît sur son visage boudeur il est adorable. Attends moi cinq petites minutes.
Il se tourne vers mon étagère rempli de livres passant de Victor Hugo à Stephen King.
- Tu aurais un livre à me proposer ?
- Celui là je te le conseille vraiment. Mais pourquoi veux-tu lire ?
Je lui tends Micromegas de Voltaire. Ce petit conte philosophique est vraiment très facile à lire. J'ai toujours bien aimé la philosophie bien que ma prof de lycée était des plus particulières.
Je me suis toujours posée la question de savoir pourquoi j'étais partie dans des études scientifiques. J'ai toujours eu un faible pour la littérature.
- Très bon choix ! Ah et pour répondre à ta question c'est parce que tu vas te préparer, je risque de m'ennuyer. Je préfère prévoir mon occupation pour ces quelques heures.
- Mais enfin qu'est-ce que tu racontes ? Je lève un sourcil rempli
d'incompréhension et attends sa réponse qui ne se fait pas tarder.
- C'est un mythe ! Les femmes passent toujours des heures à la salle de bain !
Il me regarde sérieusement avec un petit sourire en coin.
- Non mais je rêve ! Les hommes vous êtes bourrés de clichés sur les femmes. Je vais te prouver que tu as tord ! Mets ton chronomètre en marche et prépare toi à perdre.
A ce moment une lueur de défi doit briller dans mon regard.
- Cinq minutes top chrono. Si tu perds je veux que tu me donnes quelque chose.
- Quoi donc ?
De son index il me montre ses lèvres en souriant et je lève mes yeux en rigolant. Insatiable, cet homme est insatiable !
- Et moi si je gagne... Je réfléchis en plissant les yeux. Je n'ai pas le temps de répondre qu'il me coupe la parole en s'exclaffant.
- Je suis persuadé que tu ne gagneras pas. Dépêche toi les aiguilles tournent.
Non mais je rêve !
- Ne me sous estime jamais Browns.
Je lui fait un clin d'oeil avant de partir en courant comme une folle dans la salle de bain. J'arrive devant mon miroir mais ce que je vois me terrifie.
Mes cheveux bruns sont dans une pagaille pas possible. Mon visage et mes yeux sont rougis par les centaines de larmes que j'ai versé la veille. Je sors mon fond de teint pour tenter de camoufler tout ça, mais c'est chose impossible quand j'entends le décompte d'Alex.
Il était sérieux en plus !
Impossible que je perde mon pari, j'ai ma fierté ! Je cours à n'en plus pouvoir.
- Trois, deux, un.
J'arrive sur le seuil de la porte et il me regarde avec un grand sourire. Je suis essoufflée, j'en crache presque mes poumons et je dois s'en doute être toute rouge.
- Mademoiselle je suis dans le regret de vous annoncer votre défaite. Puis-je avoir ce qui m'appartient ? Il me détaille de haut en bas avec un brin de moquerie dans sa voix.
- Ce n'est pas juste Alex, cinq minutes c'est trop court. Dis-je en faisant une mine boudeuse.
Vous l'aurez compris, je n'aime pas perdre. Un autre défaut chez moi est mon omnubilation d'avoir toujours raison, je ne supporte pas avoir tord. Et comme le dit si bien Protagoras la vérité est telle qu'elle t'apparait pour toi.
- Je te l'avais dit tu ne me croyais pas. Il s'approche dangereusement pour se mettre face à moi.
- Et puis je n'ai même pas eu le temps de cacher ces horreurs. Dis-je en montrant mon visage et en baissant la tête.
- Tu es très belle Aria, je ne veux pas que tu dises des choses pareilles ! Il relève mon menton et plonge ses yeux brillants dans les miens.
-C'est tellement dur... Je sens que je vais me remettre à pleurer si je continue à parler de mon père.
Il me prend dans ses bras et il me dit des mots que jamais je ne pensais entendre sortir de sa bouche.
- Écoute Aria tu as toujours été importante pour moi. Quand tu te sentiras seule je veux que tu saches que je serai ton ombre, j'essaierai d'être à tes côtés coûte que coûte. Si tu veux pleurer, je veux être l'épaule sur laquelle tu peux t'appuyer. Je veux être ton ami mais plus encore. Je veux que tu retrouves ton sourire car c'est le meilleur maquillage que tu puisses porter. Même si tu sais que tout va mal je veux être la lumière qui éclaire ton monde obscur.
Je suis émue par ce qu'il me dit là. Je l'attire finalement vers moi pour l'embrasser.
Ce baiser scelle nos promesses, m'emportant dans un tourbillon infini.
J'ai finalement opté pour un autre chapitre tranquille.
Les prochains seront très mouvementés !
A votre avis que va-t'il se passer ?
Je vous laisse à vos hypothèses et je vous dis à la semaine prochaine.
Bisous bisous et bonnes fêtes de fin d'année 🖤
VOUS LISEZ
Appartenance
Romance"Tu m'appartiens" sont des mots si forts qui signifient littéralement être la propriété de quelqu'un, son bien. Être à la disposition de cette même personne, dépendre de lui. Un accident et tout bascule, les liens si forts se déchirent pour laisser...
