Trouve un endroit à l'intérieur de toi où il y a de la joie et utilise cette joie afin de brûler ta douleur.
Joseph Campbell
Encore choquée, mon regard se fige sur la cheminée présente dans la pièce. Tout comme la flamme présente, j'ai l'impression de brûler, que mon chagrin me consume petit à petit. Les flammes ravagent mon esprit, s'infiltrent dans mon cœur encore fragile pour le briser et le brûler encore et encore. Les quelques braises et cendres témoignent de cette violente consumation. Les pas bruyants qui se rapprochent de moi m'arrachent de cette douce contemplation.
Je ne me suis pas rendue compte. Je suis à terre les deux genoux au sol. Je pleure de tout mon être, je ne sais pas qui c'est possible de mourir de chagrin, de se déshydrater en pleurant mais je crois que c'est ce qui est en train de m'arriver. Je regarde impuissante cette lettre enfin du moins les quelques mots qui sont gravés sur le papier ainsi que cette photo, une image de ma tante.
Je lâche un nouveau sanglot. Je sens des bras m'entourer, me câliner, me réconforter. Je plonge directement ma tête dans le cou d'Alex, la douce odeur masculine qui se dégage arrive un peu à me calmer. Il exerce quelques cercles dans mon dos qui ont le don de m'apaiser.
Quelques minutes plus tard, une fois que je suis totalement calmée, je reprends la feuille que j'avais posée sur le parquet fraîchement ciré. Je la relis une fois, deux fois, trois fois ne sachant plus quoi penser je la tends à mon petit ami. Il lève un sourcil et je vois dans son regard et à ses poings serrés qu'il est très en colère.
Alex se lève soudainement et me lâche avant de faire des allers retours dans la pièce. Il frappe soudainement dans le mur. Je sursaute et il se rapproche de moi en m'enlaçant et en déposant un baiser sur mon front.
- Je suis désolé ma chérie si je t'ai fait peur. Il a l'air vraiment bouleversé, ce qui est normal au vu du contenu de la lettre.
- Ce n'est rien Alex, il faut faire quelque chose.
- Je vais le tuer cet enfoiré !
La lettre écrite sans faute et sans rature contient les mots suivants :
Je pense que tu t'es bien amusée aujourd'hui ma fille, ou devrais-je dire ma petite chose sans intérêt. Je t'ai vu à la patinoire avec cet abruti ! Tu ne me ressembles en rien à mon plus grand bonheur qui voudrait d'une fille comme toi ?
Passons, je ne suis pas là pour te reprocher quoi que ce soit, ça serait beaucoup trop longs, des semaines, des mois pour énoncer pourquoi tu ne dois plus faire partie de ce monde. Tu n'aurais jamais dû en faire partie mais ta mère voulait te garder. Tu es la pire erreur de ma vie et ça tu t'en es bien rendue compte. Ça serait dommage que ta très chère tante subisse le même sort que ta mère.
Passe le bonjour à Alex et dis-lui que j'ai pris un malin plaisir à tuer sa mère d'une balle dans le crâne. Moi démoniaque ? Pas du tout juste réaliste, il faut faire une place aux gens importants comme moi.
Tu sais ce qu'il te reste à faire si tu veux revoir ta tante vivante. Ne me cherche pas, c'est moi qui viendrait à toi. Et surtout, ne prévient pas ces idiots de flics, tu risquerais de le regretter !
Ton très cher père.Je regarde la photo de ma tante encore une fois. Son sourire est éblouissant, ses cheveux flottent autour d'elle, elle est tout simplement magnifique. Elle ressemble énormément à ma mère. Les larmes recommencent à couler, je suis égoïste. Il n'y a qu'un moyen, je vais retrouver mon père. Qu'il fasse de moi ce qu'il veut je m'en moque. Je ne veux simplement pas reperdre quelqu'un, ça serait beaucoup trop dur...
- Je pense qu'il n'y a qu'une seule solution Alex.
Il place ses deux mains sur mes joues pour me forcer à regarder dans ses yeux. Son regard émeraude est magnifique, il raconte une histoire triste. Il lâche une larme et je m'empresse de le reprendre dans mes bras.
- Hors de question Aria. Je ne supporterais pas de te perdre, tu es devenu indispensable pour moi. Je sais très bien que cet enf... ton père a dit de ne pas prévenir la police mais nous n'avons pas le choix. Il ne faut pas prendre des risques, il faut qu'on soit raisonnable.
- Tu as raison... Allons y ne perdons pas plus de temps.
Nous sortons tous les deux, nous dirigeant vers le commissariat le plus proche. Je pousse la porte et nous nous dirigeons vers l'accueil. Je prends la parole :
- Bonjour monsieur.
- Oui c'est pourquoi ? L'homme ne relève pas la tête de ses papiers. Le silence volontaire qui s'empare de la pièce lui fait enfin relever la tête.
Une larme commence à refaire surface. Alex me prend la main pour me donner du courage.- Nous sommes venus pour faire part d'une disparition, d'un enlèvement plus précisément.
- Il faut voir ça avec mon collègue. Franck !
Le dénommé Franck arrive et nous prend en charge. Nous lui expliquons tout de A à Z. J'ai l'impression qu'il a du mal de nous croire mais il écrit tout de même un rapport.
- Très bien et la disparition a eu lieu quand ?
- Il y a quelques heures. Dis-je impatiente.
- Je suis désolé mais nous ne pouvons rien faire avant les quarante-huit heures qui précédent la disparition. Repassez plus tard.
- Vous vous foutez de nous ! On a la preuve d'un enlèvement. Que voulez-vous de plus ? S'énerve Alex.
- Je ne fais que suivre la procédure monsieur. Vous me ferez le plaisir de quitter ce bureau, j'ai du travail.
- Mais enfin ! C'est le monde à l'envers ! C'est votre travail d'aider les gens non ?
Alex jette un classeur à terre fou de rage. Je lui prends la main et le tire vers la sortie. Nous sommes sur le pas de la porte lorsqu'Alex hurle :
- Bande d'incapables !
Je comprends sa soudaine rage Mais les policiers n'y sont pour rien. Je ne cesse de le répéter mais de toute manière on ne peut compter que sur nous dans ce monde de fous !
Nous allons trouver une solution sans l'aide des forces de l'ordre. Je ne veux qu'une seule chose, sauver ma tante et me venger de mon père.
J'essaye de publier deux chapitres par semaine, j'ai un peu plus le temps en ce moment.
J'espère que vous avez aimé !
Voulez-vous un chapitre du point de vue du père d'Aria pour la suite ?
J'espère que vous avez passez un bon noël 🎉
Bisous bisous et à bientôt 🖤
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Appartenance
Romance"Tu m'appartiens" sont des mots si forts qui signifient littéralement être la propriété de quelqu'un, son bien. Être à la disposition de cette même personne, dépendre de lui. Un accident et tout bascule, les liens si forts se déchirent pour laisser...